Connectez-vous

Violences électorales : Le Comité national d’alerte étale ses inquiétudes

Mardi 29 Janvier 2019

Dans le cadre du lancement du projet Suivi, analyse et atténuation de la Violence électorale, en anglais «Electoral Violence Monitoring Analysis and Mitigation (E-MAM)», un Comité national d’alerte et de réponse contre les Violences Électorales, composé de 20 acteurs de la société civile et d’experts Indépendants a été mis en place par Wanep Sénégal (Réseau Ouest Africain pour la construction de la Paix) avec le financement de l’Union européenne.)
 
Dans un communiqué, le Comité national d’alerte et de réponse contre les violences électorales est au «regret» de noter un certain nombre de faits qui ne sont pas de nature à garantir un scrutin apaisé. Parmi ces faits, deux sont considérés comme notables : les propos de certains leaders de l’opposition appelant tous les segments de la population à s’opposer à la tenue de l’élection présidentielle du 24 février 2019 après les décisions du conseil constitutionnel contre les candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade.
 
L’autre fait incriminé par le Comité national d’alerte et de réponse contre les violences électorales concerne la déclaration du ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, qui a affirmé avoir «procédé au recrutement de «gros bras» pour faire face à ceux qui seraient tentés de s’opposer aux caravanes de son candidat et la diffusion et la circulation dans les medias en ligne d’une vidéo montrant des hommes aux allures de nervis arborant des T- shirts marron se dénommant «les marrons du feu».
 
Pour le Comité d’alerte, l’accumulation de telles dérives verbales dans un contexte de vive tension politique marqué par une surenchère d’une rare violence ne devrait pas être négligée ou sous-estimée, mais dénoncée pour les signes avant-coureurs de débordements préjudiciables à la paix dans nos communautés.
 
C’est dans ce contexte que le Comité National d’Alerte et de Réponse contre les Violences Électorales condamne la «violence sous toutes ses formes qu’elle soit physique, verbale ou structurelle et d’où qu’elle vienne», appelle tous les candidats et autres acteurs politiques à prendre leurs responsabilités pour amener leurs partisans à éviter de recourir à d’autres voies de contestation que celles prévues par la Loi.
 
Le Comité national d’alerte indique avoir déjà interpellé l’Etat à travers les institutions appropriées à garantir le respect des lois électorales et le bon déroulement des élections sans partis pris. Il a en même temps appelé toutes les parties prenantes à respecter les lois et à faire confiance à « la grande maturité politique du peuple sénégalais (…) dans des situations de grande complexité. »

Pape Moussa TRAORE
Nombre de lectures : 133 fois












Inscription à la newsletter