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Violences électorales : le miracle sous nos yeux!

Mardi 12 Février 2019

Une seule semaine de campagne électorale avec un niveau de violence rarement égalé au cours des scrutins passés, c’est malheureusement une suite logique et implacable des événements qui se sont enchaînés depuis trois semaines. C’est monstrueux de le dire ainsi, mais c’est un quasi miracle que l’on en soit pour le moment « qu’à deux morts » uniquement ! A quels drames avons-nous échappé avec l’attaque nocturne du siège de Pastef  à Yoff? Dans la langue de Barbarie à Saint-Louis ? A Mbour avec le choc frontal Pastef-Benno Bokk Yaakaar ?
 
Le bilan macabre de Tamba ne serait-il pas un premier aboutissement du manque d’implication incompréhensible de l’Etat dans la prise en charge et l’anticipation de tels événements ? Ne devrions-nous pas avoir peur eu égard aux deux semaines d’hostilités à vivre avant la date fatidique du 24 février qui, elle-même, est lourde de dangers potentiels ? On n’est pas sorti de l’auberge. En attendant, la question qui fâche est inévitable : où est l’Etat ?
 
Depuis l’éclatement des premières escarmouches, la volonté des autorités de mettre un terme à la traînée de poudre n’a jamais été concrètement mise en œuvre. Et cela est peut-être la rançon de la confusion des pouvoirs entre le parti (association privée) et l’Etat (bien public).
 
Dans cette élection présidentielle déjà ensanglantée, il est donc de première urgence que l’Etat impartial reprenne le pouvoir du monopole légitime de la violence en mettant au pas les groupuscules informels organisés au service de politiciens. Il aurait d’ailleurs été admirable que les quatre autres prétendants au fauteuil présidentiel fassent l’objet d’une sollicitude sécuritaire de la part des organes officiels spécialisés dans la protection rapprochée, à l’image des grandes démocraties auxquelles nos gouvernants aiment si souvent se référer, quand la comparaison les arrange.
 
Laisser pourrir la situation actuelle et s’en limiter à des menaces de type partisan ne fera que renforcer la détermination des uns et des autres à se protéger de toutes violences sur le terrain et favoriser des affrontements encore plus graves aux conséquences incalculables pour le pays tout entier.
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 15/02/2019 17:10
Effectivement, il est un peu triste de pouvoir dire que"heureusement, jusqu'à aoujourd'hui, il n'y a que deux morts". Condoléances aux familles, qui doivent se dire que, perdre un fils, un frère, un mari, pour des idées qui ne sont que des idées de campagne, ca ne vaut vraiment pas le coup. Mais un tel carnage était inévitable, lorsque l'on constate, depuis sept ans, le cynisme, l'arogance, la supériorité dont fait preuve BENNO BOKK YAKAR et son président, Macky SALL. Présidence inadmisible, car, lorsqu'un candidat est élu Président de la République, il devient, immédiatement de par son élection, le Président de tous les sénégalais, BBY ou pas. Là, à quoi assiste t-on? Un président de la République qui est resté chef de parti et de coalition, qui protège ses ouailles de tous actes délictueux qu'ils peuvent commettre, se sachant protégés au plus haut niveau, des scandales et détournements de fonds (l'argent des sénégalais) au vu et au su de tous, qui restent impunis, parce que le Président multi carte a pris soin de museler la justice, chaque jour, ceux qui ne veulent pas adhérer à BBY se voient condamner à subir l'arrogance, la suffisance de ces gens là, et ce depuis sept ans. Et si la campagne n'a, pour l'instant à déplorer que ces deux pauvres victimes, de quelque bord qu'elles soient, on le doit avant tout à la sagesse et la matrise des quatre autes candidats, qui, jusque là font une campagne exemplaire. Lorsque l'on a la chance de pouvoir suivre les élection sur une chaine autre qu'une chaine nationale (elles aussi muselées par le pouvoir) et que les quatre candidats s'expriment, on peut se rendre compte de la justesse de leur propos, de la cohérence de leur programme. Il faut aussi mettre au crédit de la bande des quatre, leur acharnement à obtenir des élections transparentes, et saluer tous les combats quils ont eu à mener pour éviter les pièges, les coups tordus, les fichiers fantômes, les tracasseries administratives organisées par le pouvoir, les achats de personnalités au petit matin, avec l'argent des sénégalais, les transhumants et les transhumantes qui, faisant fi de leur convictions, et préfèrant l'argent sale 'SALL) et volé au peuple, ont laissé sur leur faim des milliers de militants qui eux, sont restés droits dans leur bottes, parce que pour un militant, l'honneur cela veut encore dire quelque chose. Oui, merci à "la bande des quatre" d'avoir su élever cette campagne à un niveau supérieur, et d'avoir démenti les propos d'un apprenti dictateur qui disait, en son temps, qu'il voulait réduire l'opposition à sa plus simple expression.
Dans un pays, quand un président ne veut pas d'opposition, musèle tous les contre pouvoirs que sont la justice, la presse, cela s'appelle une dictature. Le dictateur avait misé sur l’analphabétisme du peuple: il avait oublié une chose, c'est que ceux qui ne savent ni lire ni écrire, sont doués d'un bon sens qui chaque jour force mon admiration.
Les plans machiavéliques ont toujours une fin, et finissent toujours par exploser à la figure de leur fomenteur: Il n'est plus interdit de penser que le jour de l'explosion aura lieu le 24 février au soir...
Me François JURAIN

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