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Yewwi askan wi balance le défi « sans nous, pas d'élections le 31 juillet 2022 » devant une marée humaine indescriptible

Jeudi 9 Juin 2022

La détermination était la posture la mieux partagée par les leaders de la coalition Yewwi askan wi (YAW) en démonstration de force sur le parvis d’une Place de la Nation défigurée par les travaux du BRT (Bus Rapid Transit), avec le soutien de la coalition Wallu dirigée par l’ex président de la république Abdoulaye Wade. Devant une foule hyper-dense de militants majoritairement jeunes, les mots d’ordre en direction des élections législatives du 31 juillet (……) ont été accueillis par des cris massifs d’adhésion.
 
Selon Ousmane Sonko, il ne sera pas possible d’organiser des scrutins parlementaires au Sénégal à la date indiquée en dehors de la liste nationale déposée par l’inter-coalition Yewwi/Wallu dans une alliance tactique qui a surpris tous les observateurs.
 
« SI Yewwi askan wi ne participe pas aux législatives, Macky Sall n'y participera », a dit le chef du parti Pastef fortement applaudi dans un tohu-bohu indescriptible.
 
Avant lui, Barthélémy Dias, maire de Dakar et tête de la liste départementale de l’inter-coalition, a écarté d’aller en campagne électorale « sans la liste nationale » car « c’est une absurdité orchestrée par le ministre de l’Intérieur » Antoine Félix Diome.
 
La liste nationale Yewwi/Wallu, d’abord rejetée par la Direction générale des élections (DGE) du ministère de l’Intérieur, puis réintégrée par le Conseil constitutionnel, a fini par être invalidée par le même juge des élections. Ainsi, c’est uniquement la liste des suppléants qui a été autorisée à prendre part aux scrutins du 31 juillet prochain. Les motifs avancés par les 7 juges pour justifier leurs décisions ont été tous déconstruits par des juristes.
 
Mobilisation monstre
 
Le Rassemblement politique organisé par la coalition Yewwi askan wi ce 8 juin sera périlleux à supplanter en termes de mobilisation militante. En dépit des travaux adjacents du BRT, la Place de la Nation (ex Obélisque) a été le théâtre d’une densité humaine à la fois joyeuse, disciplinée mais surtout déterminée tout au long des 4 à 5 heures qu’a duré la manifestation.
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 09/06/2022 09:04
Cette fois ci, le décor est planté, et le Président de l'APR peut se rendre compte, de visu et personnellement, que l'opposition, dans ce pays existe belle et bien, et que malgré tous ses efforts illégaux et fallacieux, de vouloir la réduire à "sa plus simple expression", non seulement l'opposition existe, mais elle se renforce de jour en jour.
De son côté, l'opposition a su démontrer sa maturité, en organisant une marche-manifestation, en masse, dans le calme, la sagesse, et la bonne humeur, provoqué sans doute par l'espoir de voir enfin, un jour, ce pays libéré de toutes ces turpitudes, de cette corruption étatique endémique, de cette gouvernance calamiteuse, qui ne ressemble en rien, à l'engagement solennel qu'avait pris le Président de la République, envers son peuple, le 03 AVRIL 2012;
Cette foule immense a su dire, tant au Président de la République qu'à ses afidés, que non, maintenant, cela ne passera plus: le Ministre de l'intérieur qui bafoue les lois électorales: le peuple n'en veut plus! Un conseil constitutionnel totalement aux ordres d'un Président de la République despote: ca ne marchera plus! Tous ces politiciens de piètre envergure, responsable d'une injustice sociale sans précédent, qui se sont construit des fortunes sur le dos du peuple devront, un jour qui se rapproche de plus en plus, et à commencer par le premier d'entre eux, sa famille et son clan, rendre des comptes, et rendre l'argent que le peuple estime qu'on lui a pris. Bien sur, la justice tranchera, car ce sont les juges qui jugent, et personne d'autre. Le SENEGAL a cette chance, de posséder un corps de magistrat, qui, dans son immense majorité, ne peut que forcer l'admiration, tant par sa formation, sa connaissance du droit, et leur impartialité. Les innocents seront relaxés, et les coupables jetés en prison, c'est la règle, et c'est la règle parce que c'est la loi. dura lex, sed lex!
Il reste maintenant à attendre la réaction "du camp d'en face", ceux qui avaient promis une "démonstration de force" bien plus grande que celle de l'opposition, pour dire "non au chaos, non à la mise à feu du pays!".
Hier, et à ma connaissance, il n'a été question ni de chaos, ni de mise à feu. Non, hier, et à titre personnel, je n'ai perçu que des discours responsables, une foule immense, attentive, et qui ne demande qu'une chose, que le droit soit respecté et non bafoué, tordu à l'extrème, dans le seul souci d'assurer à celui en place, une continuité à laquelle il n'a pas droit. Lui même, qui a reconnu avoir écrit la constitution, l'a dit, son ministre de la justice, garde des sceaux, à l'époque, l'a dit, l'ex première ministre et également en son temps ministre de la justice n'a cessé de le dire: il ne peut pas, et il n'y aura pas de troisième mandat. Le temps est donc venu, pour toute cette équipe qui a dirigé (et bien profité) le pays pendant déjà onze ans, non pas de faire ses valises, c'est encore un peu tôt, mais pour le moins de les préparer. Et se préparer à rendre des comptes, devant une justice libre et indépendante: si les comptes sont bons, pas de problème, et les félicitations seront de rigueur, si ils sont mauvais, la sanction tombera, comme elle est déjà tombée pour d'autres, et ce ne sera que justice.
Mais ceci sonne aussi comme un avertissement, pour l'équipe dirigeante qui sera mise en place en FEVRIER 2024: le peuple met en place qui il veut, mais démet qui il veut. Si les promesses ne sont pas au rendez vous, si les changements ne sont pas au rendez vous, alors qui qu'ils soient, de quelque bord qu'ils soient, ils subirons le même sort.
Le chantier est immense, car en douze ans, si le béton a coulé à flot (et pour cause), les vrais problèmes n'ont jamais été traités. L'économie est dans un état des plus critique: plus de 70% de l'économie sénégalaise repose sur l'informel, alors même qu'il aurait fallut, dès 2012, aider les populations à basculer dans le formel, pour ce faire, entreprendre un immense chantier concernant l'éducation, l'instruction, et la formation. De tout cela, rien a été fait. Et l'informel continue de régner en maître. L'informel, cela veut tout simplement dire que celui qui travaille d'une manière "informelle" travaille à perte! il n'a aucune maitrise des principes élémentaires de comptabilité, (Prix de revient - prix de vente =bénéfices) non, l'important, dans l'informel, ce sont les quelques billets que l'on a dans la poche le soir, pour savoir si l'on peut acheter à manger.
Sur les 30% qui travaillent "dans le formel, seuls 3% ont une comptabilité qui répond aux normes!
En douze ans de magistère SALL, le taux d’illettrisme n'a pas évolué. Idem pour le taux de pauvreté. Dernièrement, le SENEGAL a été placé sur liste grise des pays les moins respectueux de la loi sur le blanchiement d'argent, et la dette du pays se rapproche dangereusement de l'abyssal!
Bien sur, toutes ces réformes de profondeur (il y en a d'autres) sont moins "bling bling" qu'un stade, qu'une salle Aréna, ou qu'un TER : toutes ces dépenses dont certaines sont utiles, voire souhaitées, ne sont pas toutes critiquables en soit, mais ce qui l'est, ce sont l'opacité des facturations et des montages financiers. C'est pourquoi, avec le changement de l'équipe, devra obligatoirement être effectué un audit, (les rapports de l'OFNAC peuvent servir de base de travail pour un procureur libre et indépendant, et non aféodé) non pas pour une chasse aux sorcières, mais simplement pour que le peuple -et la nouvelle équipe dirigeante en place- soit bien averti que le moindre écart sera sanctionné. Trop longtemps, et surtout en Afrique, on a vu des régimes renversés, soit légalement par des élections (libres et indépendantes, assez rares en Afrique, il faut le reconnaitre)j soit par des coups d'état, dont le seul but était de mettre les mêmes, en pire! Et bien, cela le peuple Sénégalais n'en veut pas, il n'en veut plus!
Oui, hier, c'était bien une nouvelle page de l'histoire du pays qui était en train de s'écrire, mais attention aux écueils: l'intransigeance des uns, et le jusqu’au-boutisme des autres, ne peut mener le pays que dans un précipice dont les plaies seront difficiles à soigner. Les uns et les autres doivent s'accorder, pour des élections libres et indépendantes, avec un processus électoral non biaisé, et ensuite, c'est le peuple qui choisira...
Car le peuple a toujours raison!
Me François JURAIN

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