Alors que les populations, les partis politiques et la société civile grognent contre le chaos organisationnel qui entoure l’établissement des nouvelles cartes d’identité biométrique, sur un autre front, règne la cacophonie. Il s’agit de la décision déjà annoncée de l’Etat de faire payer la somme de 10 mille francs Cfa à toutes les personnes qui, au terme des six mois prévus pour les inscriptions au fichier de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf), ne se seront pas faites enrôler. Une bonne frange de l’opinion publique et même des responsables de la mouvance présidentielle ont exprimé leur indignation par rapport à ce déficit de générosité de l’Etat à l’endroit de ses citoyens. Les pauvres qui peinent à joindre les deux bouts, sans moyens ni assistance, devraient-ils être exclus de la nécessité de disposer de la carte d’identité biométrique alors même qu’on nous dit que 50 milliards du contribuable sénégalais ont été payés à la société indonésienne Iris ?
On ne sait pas trop ce qu’il y a derrière les propos du directeur de la Daf, mais il a gravement remis en cause la décision du président de la république concernant le caractère payant de la carte d’identité biométrique au-delà de six mois.
Dans Sud Quotidien, Ibrahima Diallo dit :
« Il n’y a aucun acte à ce jour où il est mentionné que la carte sera payante. La carte est gratuite. Ce que le Président a dit, le jour du lancement, c’est que dans les six premiers mois d’opération, la carte sera gratuite mais il se pourrait qu’au-delà de ces six mois, il soit envisagé un paiement. Pour le moment, je considère que la carte est gratuite, et moi, je sais que dans les six mois, nous sommes capables de faire autant de cartes que d’électeurs potentiels. »
Le 4 octobre dernier, jour de lancement de la carte d’identité biométrique pour l’espace Cedeao, le président Macky Sall avait précisément dit :
« J’ai décidé que nous devons, dans un horizon temporel limité à six mois, permettre à l’ensemble des citoyens qui le désirent de disposer gratuitement de la carte biométrique Cedeao et de la carte d’électeur. Passé ce délai, il y aura les aménagements possibles. Les gens seront obligés de payer 10 mille francs Cfa. »
Et même sur le site internet de la présidence de la république, dans la rubrique intitulée « Carte d’identité biométrique Cedeao : les 10 informations à connaître », la gratuité est traitée ainsi qu’il suit :
« 3. Cette carte sera-t-elle gratuite pour les Sénégalais ? »
« Les Sénégalais ont six mois pour aller s’inscrire gratuitement au niveau des commissions qui seront mises en place. Passé ce délai, tout citoyen sénégalais désirant acquérir cette nouvelle carte devra payer 10 000 francs Cfa (15,25 euros). »
Le directeur de l’automatisation du fichier voudrait-il desserrer l’étau et la pression que représente pour le ministère de l’Intérieur et le chef de l’Etat l‘indignation des citoyens quant à la très mauvaise organisation des opérations d’inscriptions ? Voudrait-il limiter l’afflux possiblement prévisible des populations vers les commissions d’enrôlement (si elles travaillent réellement) afin de mieux cacher l’incompétence jusqu’ici manifeste de ses services ? A chacun son opinion. (Momar Dieng)
On ne sait pas trop ce qu’il y a derrière les propos du directeur de la Daf, mais il a gravement remis en cause la décision du président de la république concernant le caractère payant de la carte d’identité biométrique au-delà de six mois.
Dans Sud Quotidien, Ibrahima Diallo dit :
« Il n’y a aucun acte à ce jour où il est mentionné que la carte sera payante. La carte est gratuite. Ce que le Président a dit, le jour du lancement, c’est que dans les six premiers mois d’opération, la carte sera gratuite mais il se pourrait qu’au-delà de ces six mois, il soit envisagé un paiement. Pour le moment, je considère que la carte est gratuite, et moi, je sais que dans les six mois, nous sommes capables de faire autant de cartes que d’électeurs potentiels. »
Le 4 octobre dernier, jour de lancement de la carte d’identité biométrique pour l’espace Cedeao, le président Macky Sall avait précisément dit :
« J’ai décidé que nous devons, dans un horizon temporel limité à six mois, permettre à l’ensemble des citoyens qui le désirent de disposer gratuitement de la carte biométrique Cedeao et de la carte d’électeur. Passé ce délai, il y aura les aménagements possibles. Les gens seront obligés de payer 10 mille francs Cfa. »
Et même sur le site internet de la présidence de la république, dans la rubrique intitulée « Carte d’identité biométrique Cedeao : les 10 informations à connaître », la gratuité est traitée ainsi qu’il suit :
« 3. Cette carte sera-t-elle gratuite pour les Sénégalais ? »
« Les Sénégalais ont six mois pour aller s’inscrire gratuitement au niveau des commissions qui seront mises en place. Passé ce délai, tout citoyen sénégalais désirant acquérir cette nouvelle carte devra payer 10 000 francs Cfa (15,25 euros). »
Le directeur de l’automatisation du fichier voudrait-il desserrer l’étau et la pression que représente pour le ministère de l’Intérieur et le chef de l’Etat l‘indignation des citoyens quant à la très mauvaise organisation des opérations d’inscriptions ? Voudrait-il limiter l’afflux possiblement prévisible des populations vers les commissions d’enrôlement (si elles travaillent réellement) afin de mieux cacher l’incompétence jusqu’ici manifeste de ses services ? A chacun son opinion. (Momar Dieng)