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3ème candidature : le Professeur Babacar GUEYE anéantit l’ultime espoir des partisans de Macky SALL (Par Seybani Sougou)

Vendredi 6 Janvier 2023

3ème candidature : le Professeur Babacar GUEYE anéantit l’ultime espoir des partisans de Macky SALL (Par Seybani Sougou)
 
La sortie de l’éminent Professeur, Babacar GUEYE, Agrégé de Droit public, un des rédacteurs de la Constitution de 2001, portant sur l’impossibilité juridique absolue de Macky SALL de faire partie de la liste des candidats pour l’élection présidentielle de 2024, sonne comme un tremblement de terre, et constitue un véritable séisme à l’échelle de « RITCHER ».
 
En soulignant de manière claire, nette et précise que Macky Sall est à son deuxième et dernier mandat et en précisant, afin que nul n’en ignore, la portée de la révision constitutionnelle de 2016 qui concernait exclusivement la durée du mandat et non la limitation des mandats totalement verrouillée par la Constitution de 2001 (le nombre de mandats consécutifs ne saurait excéder 2, pour une même personne), le Professeur Babacar GUEYE clôt définitivement le débat et porte l’estocade finale aux « juristes égarés » et aux esprits malfaisants du régime qui s’épanchent dans les médias pour relayer une interprétation fausse et totalement mensongère de l’avis du Conseil Constitutionnel du 12 février 2012 et de l’article 27 de la Constitution (l’élément de langage sur le quinquennat est ressassé).
 
C’est un fait juridique incontestable : dans son Avis-Décision n°1/C/2016 du 12 février 2016 le Conseil Constitutionnel a développé et bâti un argumentaire portant uniquement sur la durée du mandat. Les Considérants « 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, et 32 » sont insérés dans un seul et unique titre n° 2.2 dont l’intitulé est sans équivoque : « la durée du mandat du Président de la République ».
 
Pour s’en convaincre, il faut simplement se référer au projet de révision dont les termes de l’article 6 ne souffrent d’aucune ambiguïté et précisent qu’il« a pour objet de donner une nouvelle rédaction à l’article 27 de la Constitution qui fait passer la durée du mandat du Président de la République de 7 à 5 ans ». C’est clair comme l’eau de roche : la réforme de 2016 ne porte que sur la durée du mandat.
 
En d’autres termes, pour être extrêmement précis, le Conseil Constitutionnel dit (cf. Considérant 30) que le mandat conféré à Macky SALL au moment de son élection en 2012, qui est de 7 ans est hors de portée de la loi nouvelle qui fait passer la durée du mandat de 7 à 5 ans. La loi nouvelle portant sur la durée du mandat ; le Considérant 30 est relié à un seul et unique bloc (titre 2.2 qui traite de la durée du mandat). Ce bloc débute à partir du Considérant 19 et se termine avec le Considérant 32. Ici, on ne traite que la durée du mandat (tout est relié à la durée).
 
Lors du symposium qui s’est tenu récemment à Dakar, relatif au débat de la 3ème  candidature, la quasi-totalité des juristes (sauf un égaré), avec une démonstration juridique imparable ont prouvé l’impossibilité pour Macky SALL d’être candidat en 2024. L’ex Ministre de la Justice, Maitre Doudou N’DOYE a rappelé avec justesse et brio qu’une telle question de ne pose pas en France. Tout le monde le sait, le Président français, Emmanuel MACRON ne sera pas candidat à la présidentielle de 2027, que son bilan soit élogieux ou pas, que son parti (Renaissance) ait 10 millions d’adhérents ou pas. « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » -Article 6 de la Constitution française ».
 
La question est juridique ; c’est une question de droit. Il n’y a que dans un pays déréglé comme le Sénégal où un irresponsable et un bouffon de la trempe d’Ismaila Madior FALL en arrive à proclamer (sans que cela émeuve outre mesure) que la vente de 2 millions de cartes est le critère qui conditionnera la candidature de Macky SALL. Dans une démocratie normale, sa photo serait à la une des journaux avec le titre suivant : « Ismaëla Madior Fall, le salaud de la République ».
 
Conclusion : Macky Sall ne peut en aucun cas être candidat aux présidentielles de 2024. La question n’est ni morale, encore moins politique. L’impossibilité relève du droit (d’ordre juridique).
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
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1.Posté par Me François JURAIN le 06/01/2023 19:10
Tout est clair, mais il faut bien reconnaitre que, pour toute personne normalement constituée, qu'elle soit juriste ou pas, illettrée mais avec un peu de bon sens ou pas, spécialiste de droit constitutionnel ou pas, savait déjà, depuis 2016, que Macky SALL, Président de la République, ne pouvait faire que deux mandats, c'est-à-dire qu'il devait partir en 2024 (date à fixer, approximativement Février 2024

Mais je suis atterré d'entendre, depuis quelques temps, c'est à dire depuis que le Parrain qui a mis le pays sous coupe réglée a autorisé les petits caporaux à parler du troisième mandat (n'oublions pas que jusque là, il leur était interdit d'en parler en négatif), la soupe que l'on nous sert est tellement mauvaise, tellement ridicule, tellement stupide, qu'après avoir beaucoup ri de ce que l'on a pu entendre ou lire, on ne peut avoir que de la pitié pour tout ce clan aux abois, qui ne sait plus à quel saint se vouer pour faire passer le troisième mandat!

Ces petits incultes ont d'abord essayé de faire passer une idée, qui n'a pas tenu longtemps: Le troisième mandat est peut être illégal, mais en tout cas, il est légitime! Bon, moi, je ne fais pas trop la différence entre la légalité et la légitimité, il me semble que tout ce qui est illégitime est illégal, et que tout ce qui est illégal est illégitime, mais il faut croire que ces ténors ne croyaient pas trop à ce qu'ils racontaient, car cela n'a pas tenu longtemps.

On nous a aussi dit que c'était la volonté du peuple, et que le peuple réclamait Macky SALL, à cor et à cri, pour un troisième mandat, voire plus si affinité! Moi, ce n'est pas ce que j'entends tous les jours, toutes classes sociales confondues. Sans que cela fasse autorité, bien sûr, j'évaluerai à titre personnel, la côte de popularité de ce Président à 38%: à noter que je ne me trompe pas beaucoup, j'avais évalué les chances en 2019, à 47%, ce qui a été peu ou prou confirmé par un sondage tenu secret, et transformé en 57% par un bidouillage non pas des élections - il faut reconnaitre que Macky SALL n'a jamais truqué une élection ! - mais du processus électoral, et ça il faut reconnaitre qu'il l'a toujours fait (sauf en 2012).

Bon, comme cette affirmation gratuite ne trouvait pas d'écho, on nous a raconté aussi qu'il fallait distinguer l'acte de candidature, et l'acte d'élection! Formidable: donc, quelqu'un qui n'aurait pas le droit d'être élu (tiens, prenons au hasard, Karim WADE) peut parfaitement se présenter et déclarer être candidat, mais il ne pourrait pas être élu??? Là, moi j'ai rien compris!

Mais cerise sur le gâteau, notre constitutionaliste tailleur (ou l'inverse) est enfin entré dans la danse: on ne peut pas dire qu'il manifeste un enthousiasme délirant, mais il n'a pas trop le choix! Je reconnais que venir dire et soutenir l'exact contraire de ce que l'on a dit et fait quelques années pus tôt, c'est un peu problématique lorsque l'on a un soupçon de fierté et le sens de l'honneur, mais bon, il a fait un choix (ses électeurs à RUFISQUE aussi: deux fois présenté, deux fois viré comme un malpropre! ). Alors là, maintenant, ce champion de droit constitutionnel autoproclamé vient nous expliquer, que cet article 27 n'est pas clair...Mais à propos, qui en est l'auteur? N'est-ce pas Monsieur le Ministre lui même? Et comme si cela ne suffisait pas, on nous raconte que le droit constitutionnel est très compliqué, qu'il ne peut être compris que par des esprits hautement évolués, que tout est sujet à interprétation, etc.

Non, non, Monsieur le Ministre, le droit constitutionnel est parfaitement clair, et il est compris par beaucoup de gens, certains même en ont fait leur métier: vous par exemple, à BORDEAUX, si mes souvenirs sont exacts. Vous étiez même assez apprécié par vos étudiants, je crois. C'est après, après, que vous avez changé, mais le droit constitutionnel pas! Ne dit-on pas ici que "qui gagne le pouvoir perd le savoir". Vous êtes un exemple vivant de ce syndrome curieux...

Alors, on pourrait rire de tout cela, en se disant que cette farce qui nous est servie est à rebondissement, et dans le domaine des âneries, la dernière à entendre n'est rien par rapport à la suivante, sauf que cela n'a rien de drôle.

Car, Macky SALL fera un troisième mandat, qu'il imposera par la force et dans le sang. Tout simplement parce qu'il n'a pas le choix. Le régime qu'il a patiemment mis en place, depuis 2012, n'est pas un régime démocratique, c'est un régime unipersonnel dans lequel il n'y a aucun contre-pouvoir, dans lequel comme dans un clan mafieux, il y a un seul parrain, on ne discute pas, et les membres du clan sont priés de se taire et d'exécuter. (Dans les films - mais pas que, dans la réalité aussi! - ce sont les balles qui parlent, pour l'instant, on n'en est encore pas là, mais pas loin.) Macky SALL a été trop loin, il s'est trop éloigné de la démocratie, il a bâti un clan, autour de sa personne, chargé de piller, voler et détourner les deniers publics, afin de disposer d'argent, de beaucoup d'argent pour assoir sa base électorale: ce n'est ni plus ni moins que du clientélisme poussé à outrance. Ce faisant, il a fait de ces petits caporaux, pour la plupart incultes et clochards auparavant, des milliardaires, qui eux savent aussi beaucoup de choses. Pour ces gens là -mais aussi pour les autres, ceux qui font partie du clan, du gang - il est évidemment hors de question de perdre les avantages acquis, et encore moins d'avoir à rendre des comptes. Et finalement, le seul qui avait raison, c'est celui qui a déclaré : Qu'il le veuille ou non, Macky fera un troisième mandat! Car malheureusement, nous en sommes là aujourd'hui, et cela se passe au SENEGAL, en 2023!

Alors, la suite on la connait: Macky SALL interrogera le Conseil constitutionnel, pour savoir s’il peut se représenter non pas pour un troisième mandat, mais pour un deuxième? Le Conseil constitutionnel, dont les membres se fichent éperdument de la Constitution et du droit constitutionnel, pourvu qu'ils puissent continuer de toucher les avantages exorbitants dus à leur compromission, diront évidemment que oui. Sur quelle base ? Celle-là, on l'attend avec délectation ! Il se présentera, il bidouillera comme d'habitude le processus électoral, transfert d'électeur, fausses cartes, dans certaines régions, voteront les morts et les enfants à naître. Il y aura des manifestations contre cette forfaiture, lesquelles seront réprimées dans le sang et la violence: depuis deux ans, il se prépare, il arme et sur-arme police, gendarmerie, il se présentera comme celui qui maintient l'ordre au pays, en oubliant de préciser que le désordre, il en est l'auteur exclusif, et les nombreux morts, il en aura l'entière responsabilité; il aura les mains tachées de sang, il s'en fiche. L'important, c'est d'obtenir ce troisième mandat qui ouvrira la porte au quatrième, et enfin, le rêve qu'il traine avec lui depuis 2012 sera réalisé: rester jusqu'en 2034! Constitutionalistes ou pas, si vous voyez une autre solution pour que ce clan puisse continuer de jouir d'une immunité totale, personnellement, moi je n'en vois pas.

Bon, il peut y avoir un petit accroc: vu le nombre de candidats au premier tour, un deuxième tour sera inévitable...A moins que tous les candidats qui se déclarent les uns après les autres, ne finissent entre les mains de la justice ou en prison: Le Parrain connait bien ses ouailles, il a un dossier sur chacun d'eux, y compris sur ses amis, voire même certains membres de sa famille!

Oui, 2023 sera une année sombre pour le SENEGAL, et la couleur de cette année sera le rouge: rouge du sang qui coulera, dans le combat qui opposera un clan mafieux qui s'est approprié un pays tout entier, contre un peuple qui ne voulait qu'une chose: rêver, rêver d'un monde meilleur qu'on lui avait promis, le 03 Avril 2012...
Me François JURAIN

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