Guy Marius Sagna Dakar, le 05 septembre 2016
A Son Excellence Monsieur Macky Sall
Président de la République du Sénégal
Objet : pour le peuple et le patriote Sonko, protestation contre votre décret de révocation
Monsieur le président de la république, il y a une semaine, en date du lundi 29 Août 2016 vous avez pris le « décret N°2016-1239 de révocation de Ousmane Sonko », « (…) inspecteur des Impôts et domaines principal de 2e classe 2e échelon, matricule n°604.122/I pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle prévue à l’article 14 de la loi n°61-33 du 15 juin 1961. ».
Monsieur le secrétaire général de l’APR, devant les accusations et interpellations de Ousmane Sonko, président du parti PASTEF, de ses camarades et maintenant des sénégalais, vous, vos camarades et vos alliés avaient instrumentalisé un conseil politicien pour abattre un adversaire politique.
L’instrumentalisation du conseil de discipline trop visiblement créé pour votre cause de secrétaire général de parti et dont les membres ont été triés sur le volet n’a pas permis de cacher le fait qu’il ne s’agit pas du procès du patriote Sonko mais celui de votre gestion. Les vrais coupables n’ont pas encore été jugés. Les vrais coupables sont ceux et celles qui détroussent paisiblement les milliards du peuple et qui se donnent des airs de victimes. Une infime minorité dont le bonheur dépend de la misère de la majorité des sénégalais.
Ousmane Sonko, en vain jusqu’à ce jour, a interpellé votre gouvernement sur :
-les 22 milliards du pétrole
-les 5 milliards d’Arcelor Mittal
-les 38 milliards du TF Bertin
-les 90 milliards de Pétro Tim
Ce dont Ousmane Sonko est accusé c’est d’avoir dit et démontrer aux élèves qu’ils sont condamnés à étudier dans des abris provisoires par votre gestion et non l’absence de ressources. Cette même gestion parasitaire qui oblige le ministère de l’éducation nationale à passer par un PPP pour résorber les 6.000 abris provisoires à travers notre pays.
Vous accusez Ousmane Sonko de dire et démontrer aux sénégalais que les 8.892 enfants de moins de 5 ans qui vont mourir d’ici au 31 décembre 2016 et les 18.924 enfants de moins de 5 ans qui sont morts entre le 1er décembre 2016 et maintenant seront tous morts assassinés par votre gestion.
Vous accusez Ousmane Sonko, monsieur le président, de dire et de démontrez que les 484.000 sénégalais dans l’insécurité alimentaire cette année après les 1,5 millions de sénégalais de l’an 2015 sont affamés par votre gestion.
Vous accusez Ousmane Sonko de dire au peuple sénégalais qu’il n’a pas besoin de l’aumône des puissances impérialistes qui nous endettent pour mieux nous imposer leurs diktats (Plans d’ajustement structurel, bradage de la Sonatel, privatisations, APE…)
C’est cela qui déchaine votre vengeance contre Ousmane Sonko dont le discours politique menace vos intérêts et ceux des autres membres de votre caste de bourgeoisie bureaucratique.
C’est pourquoi vous l’avez trainé devant le conseil de discipline pour juger s’il avait respecté la discipline semi coloniale. Si c’était quelqu’un du gouvernement qui avait fait pareil il aurait été dit de lui qu’il n’est pas un homme ou une femme d’Etat. Autant d’artifices juridiques pour la pérennisation de l’omerta.
Un des vice-présidents de l’assemblée nationale, votre camarade Abdou Mbow a dit en réaction à votre décret que « (…) cette décision sera un exemple pour les autres fonctionnaires puisque quand on est dans un pays régi par des lois et règlements, on doit être quelqu’un qui respecte son travail. Il faut respecter les lois et règlements de son pays. »
Moi-même, Monsieur le président de la république, je suis fonctionnaire comme Ousmane Sonko. Je vous informe, qu’en 2013, aucune comptabilité matière pour la gestion du carburant n’a été trouvée par le nouveau directeur de l’EPS1 de Sédhiou. Une dette de carburant de 999.506F CFA (le prix de 20 kits de césarienne qui à l’époque coûtaient 45.000F CFA l’unité ; c’est l’équivalent de 666 consultations en médecine ;) découverte et contractée de manière nébuleuse alors que l’ancien directeur disait n’avoir laissé aucune dette en partant a été trouvée. L’ancien et premier directeur de l’hôpital de Sédhiou et le Chef de Service Administratif et Financier (CSAF) auraient eu chacun un carnet qui leur permettait de prendre du carburant comme bon leur semblait. Du matériel de l’hôpital n’a pas été trouvé sur place. Par exemple, du matériel médical de l’EPS1 de Sédhiou a été trouvé à Dakar dans une entreprise dénommée DRP.
Patrimonialisation par l’ancien directeur de l’ordinateur portable de la direction. Il a même fallu que le nouveau directeur aille le reprendre chez l’ancien directeur à Dakar. Deux rapports des ventes de la pharmacie sont produits pour une même situation. Un premier rapport faisant état de 18 millions de francs CFA de chiffres d’affaires avec des prix de l’ancien directeur. Un second rapport, remettant en cause le premier, de 8 millions de francs CFA de chiffres d’affaires. Entre les deux, un fossé de 125% ! Existence d’une dette sociale (IPRES et CSS) d’un montant de 2.700.000F CFA.
Durant le premier trimestre de l’an 2014, pendant plus de 10 jours les recettes de l’hôpital n’ont pas été versées au compte de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCAS). Soit un montant compris entre 2 et 4 millions de francs CFA. Cette fois-ci le pot aux roses a été découvert. Qu’en est-il de la période antérieure ? L’un a vu ses indemnités augmenter de 50.000F CFA et l’autre continue de bénéficier indûment d’une indemnité de logement de 25.000F CFA.
Le conseil d’administration de l’hôpital de Sédhiou n’a pas été un modèle. L’article 5 du décret n° 98-702 du 26 août 1998 portant organisation administrative et financière des établissements publics de santé stipule que « (…) Les fonctions d’administrateur ne font l’objet d’aucune rémunération, mais peuvent donner lieu à un remboursement des frais de session. » (Mis en gras par nous). De « peuvent », le conseil d’administration a réussi à s’octroyer des remboursements des frais de session de 25.000F CFA puis de 50.000F CFA. Paraît que c’est même très petit comparé aux autres hôpitaux. A cela il faut ajouter la gratuité de la consultation de ses membres.
De caser également à l’hôpital clientèles politiques et descendants. Est-ce la raison pour laquelle le conseil n’est pas allé à l’encontre des recrutements de parents du premier directeur et du CSAF à la caisse et à la facturation de l’hôpital ? Comment a-t-on pu permettre le paiement même pour un mois d’un chauffeur personnel du deuxième directeur ? Est-ce la raison pour laquelle il a été accordé au secrétaire général régional d’un syndicat de la santé l’autorisation de tenir une boutique devant l’hôpital et d’utiliser l’électricité de l’Etat et de l’hôpital (lors des coupures d’électricité la boutique était alimentée par le groupe électrogène de l’hôpital) ? Quels sont les frais qui justifient que le directeur et sa délégation d’au moins deux autres agents, qui ne sont pas membres du conseil d’administration, reçoivent chacun 50.000F CFA (soit 150.000F CFA) lors des réunions de CA auxquelles ils assistent ? Et ne pas accorder de prime d’intéressement à la fille du président du conseil d’administration (PCA) de l’EPS1 de Sédhiou bombardé matrone (en réalité elle apprendra le métier à l’EPS1 même) à l’EPS1 de Sédhiou n’est qu’une manière d’aboyer après la caravane qui est passée depuis belle lurette.
Monsieur le président de la république et secrétaire général de l’APR, ces accusations que je formule, et que je vous transmets aujourd’hui pour vous aidez dans le cadre de votre « gouvernance sobre et vertueuse », sont basées sur des informations que je n’aurai pas eues si je n’avais pas été fonctionnaire, si je n’avais pas été affecté à l’hôpital régional de Sédhiou. Ce sont donc des informations dont je dispose du fait de ma position professionnelle. Que dois-je faire ? Me taire devant ce pillage des fonds de l’hôpital alors que les populations de Sédhiou ont des difficultés à se soigner ? J’ai estimé qu’aucun droit ou obligation ne saurait être invoqué pour empêcher l’information du peuple sur les causes de sa misère et les mécanismes de son oppression. Je pense que quand le peuple est volé, entouré ce vol du manteau de la discrétion est un crime. Je n’ai pas reçu de demande d’explication, ni fait l’objet de suspension et de traduction en conseil de discipline ni de radiation quand j’en ai informé le peuple. J’ai été affecté 3 fois en un mois je suis dans un maintenu dans un bâtiment menaçant de ruine qui depuis quelques mois n’a ni eau, ni électricité ni toilettes. Voilà ma sanction. Pourquoi Ousmane Sonko qui n’a divulgué aucune information relative aux dossiers qu’il traitait devrait-il être révoqué ? C’est un deux poids deux mesures inacceptable en république que ma conscience ne saurait taire.
A moins qu’il ne s’agisse d’une autre application à géométrie variable de vos principes : selon que les obligations de réserve, de confidentialité, de discrétion…affectent le président ou un directeur d’hôpital les jugements de la cour de discipline politicienne vous rendront blanc ou noir. Comment pouvez-vous affecter l’un des directeurs responsable des faits ci-dessus évoqués à l’hôpital régional de Saint-Louis et maintenir encore l’autre directeur à son poste de l’hôpital régional de Sédhiou tout en révoquant l’inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko ?
Je vous informe que cette lettre sera rendue publique. Je sais déjà que cela ne vous dérangera nullement puisque votre administration fait parvenir à la presse et à l’opinion publique des suspensions et des révocations avant l’intéressé lui-même.
Dans l’attente des suites que vous donnerez aux informations que j’ai obtenues dans l’exercice de mes fonctions d’assistant social dont le numéro de matricule est 657 190 P et que j’ai rendues publiques, veuillez agréer Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal l’expression de mon profond respect.
Guy Marius Sagna
A Son Excellence Monsieur Macky Sall
Président de la République du Sénégal
Objet : pour le peuple et le patriote Sonko, protestation contre votre décret de révocation
Monsieur le président de la république, il y a une semaine, en date du lundi 29 Août 2016 vous avez pris le « décret N°2016-1239 de révocation de Ousmane Sonko », « (…) inspecteur des Impôts et domaines principal de 2e classe 2e échelon, matricule n°604.122/I pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle prévue à l’article 14 de la loi n°61-33 du 15 juin 1961. ».
Monsieur le secrétaire général de l’APR, devant les accusations et interpellations de Ousmane Sonko, président du parti PASTEF, de ses camarades et maintenant des sénégalais, vous, vos camarades et vos alliés avaient instrumentalisé un conseil politicien pour abattre un adversaire politique.
L’instrumentalisation du conseil de discipline trop visiblement créé pour votre cause de secrétaire général de parti et dont les membres ont été triés sur le volet n’a pas permis de cacher le fait qu’il ne s’agit pas du procès du patriote Sonko mais celui de votre gestion. Les vrais coupables n’ont pas encore été jugés. Les vrais coupables sont ceux et celles qui détroussent paisiblement les milliards du peuple et qui se donnent des airs de victimes. Une infime minorité dont le bonheur dépend de la misère de la majorité des sénégalais.
Ousmane Sonko, en vain jusqu’à ce jour, a interpellé votre gouvernement sur :
-les 22 milliards du pétrole
-les 5 milliards d’Arcelor Mittal
-les 38 milliards du TF Bertin
-les 90 milliards de Pétro Tim
Ce dont Ousmane Sonko est accusé c’est d’avoir dit et démontrer aux élèves qu’ils sont condamnés à étudier dans des abris provisoires par votre gestion et non l’absence de ressources. Cette même gestion parasitaire qui oblige le ministère de l’éducation nationale à passer par un PPP pour résorber les 6.000 abris provisoires à travers notre pays.
Vous accusez Ousmane Sonko de dire et démontrer aux sénégalais que les 8.892 enfants de moins de 5 ans qui vont mourir d’ici au 31 décembre 2016 et les 18.924 enfants de moins de 5 ans qui sont morts entre le 1er décembre 2016 et maintenant seront tous morts assassinés par votre gestion.
Vous accusez Ousmane Sonko, monsieur le président, de dire et de démontrez que les 484.000 sénégalais dans l’insécurité alimentaire cette année après les 1,5 millions de sénégalais de l’an 2015 sont affamés par votre gestion.
Vous accusez Ousmane Sonko de dire au peuple sénégalais qu’il n’a pas besoin de l’aumône des puissances impérialistes qui nous endettent pour mieux nous imposer leurs diktats (Plans d’ajustement structurel, bradage de la Sonatel, privatisations, APE…)
C’est cela qui déchaine votre vengeance contre Ousmane Sonko dont le discours politique menace vos intérêts et ceux des autres membres de votre caste de bourgeoisie bureaucratique.
C’est pourquoi vous l’avez trainé devant le conseil de discipline pour juger s’il avait respecté la discipline semi coloniale. Si c’était quelqu’un du gouvernement qui avait fait pareil il aurait été dit de lui qu’il n’est pas un homme ou une femme d’Etat. Autant d’artifices juridiques pour la pérennisation de l’omerta.
Un des vice-présidents de l’assemblée nationale, votre camarade Abdou Mbow a dit en réaction à votre décret que « (…) cette décision sera un exemple pour les autres fonctionnaires puisque quand on est dans un pays régi par des lois et règlements, on doit être quelqu’un qui respecte son travail. Il faut respecter les lois et règlements de son pays. »
Moi-même, Monsieur le président de la république, je suis fonctionnaire comme Ousmane Sonko. Je vous informe, qu’en 2013, aucune comptabilité matière pour la gestion du carburant n’a été trouvée par le nouveau directeur de l’EPS1 de Sédhiou. Une dette de carburant de 999.506F CFA (le prix de 20 kits de césarienne qui à l’époque coûtaient 45.000F CFA l’unité ; c’est l’équivalent de 666 consultations en médecine ;) découverte et contractée de manière nébuleuse alors que l’ancien directeur disait n’avoir laissé aucune dette en partant a été trouvée. L’ancien et premier directeur de l’hôpital de Sédhiou et le Chef de Service Administratif et Financier (CSAF) auraient eu chacun un carnet qui leur permettait de prendre du carburant comme bon leur semblait. Du matériel de l’hôpital n’a pas été trouvé sur place. Par exemple, du matériel médical de l’EPS1 de Sédhiou a été trouvé à Dakar dans une entreprise dénommée DRP.
Patrimonialisation par l’ancien directeur de l’ordinateur portable de la direction. Il a même fallu que le nouveau directeur aille le reprendre chez l’ancien directeur à Dakar. Deux rapports des ventes de la pharmacie sont produits pour une même situation. Un premier rapport faisant état de 18 millions de francs CFA de chiffres d’affaires avec des prix de l’ancien directeur. Un second rapport, remettant en cause le premier, de 8 millions de francs CFA de chiffres d’affaires. Entre les deux, un fossé de 125% ! Existence d’une dette sociale (IPRES et CSS) d’un montant de 2.700.000F CFA.
Durant le premier trimestre de l’an 2014, pendant plus de 10 jours les recettes de l’hôpital n’ont pas été versées au compte de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCAS). Soit un montant compris entre 2 et 4 millions de francs CFA. Cette fois-ci le pot aux roses a été découvert. Qu’en est-il de la période antérieure ? L’un a vu ses indemnités augmenter de 50.000F CFA et l’autre continue de bénéficier indûment d’une indemnité de logement de 25.000F CFA.
Le conseil d’administration de l’hôpital de Sédhiou n’a pas été un modèle. L’article 5 du décret n° 98-702 du 26 août 1998 portant organisation administrative et financière des établissements publics de santé stipule que « (…) Les fonctions d’administrateur ne font l’objet d’aucune rémunération, mais peuvent donner lieu à un remboursement des frais de session. » (Mis en gras par nous). De « peuvent », le conseil d’administration a réussi à s’octroyer des remboursements des frais de session de 25.000F CFA puis de 50.000F CFA. Paraît que c’est même très petit comparé aux autres hôpitaux. A cela il faut ajouter la gratuité de la consultation de ses membres.
De caser également à l’hôpital clientèles politiques et descendants. Est-ce la raison pour laquelle le conseil n’est pas allé à l’encontre des recrutements de parents du premier directeur et du CSAF à la caisse et à la facturation de l’hôpital ? Comment a-t-on pu permettre le paiement même pour un mois d’un chauffeur personnel du deuxième directeur ? Est-ce la raison pour laquelle il a été accordé au secrétaire général régional d’un syndicat de la santé l’autorisation de tenir une boutique devant l’hôpital et d’utiliser l’électricité de l’Etat et de l’hôpital (lors des coupures d’électricité la boutique était alimentée par le groupe électrogène de l’hôpital) ? Quels sont les frais qui justifient que le directeur et sa délégation d’au moins deux autres agents, qui ne sont pas membres du conseil d’administration, reçoivent chacun 50.000F CFA (soit 150.000F CFA) lors des réunions de CA auxquelles ils assistent ? Et ne pas accorder de prime d’intéressement à la fille du président du conseil d’administration (PCA) de l’EPS1 de Sédhiou bombardé matrone (en réalité elle apprendra le métier à l’EPS1 même) à l’EPS1 de Sédhiou n’est qu’une manière d’aboyer après la caravane qui est passée depuis belle lurette.
Monsieur le président de la république et secrétaire général de l’APR, ces accusations que je formule, et que je vous transmets aujourd’hui pour vous aidez dans le cadre de votre « gouvernance sobre et vertueuse », sont basées sur des informations que je n’aurai pas eues si je n’avais pas été fonctionnaire, si je n’avais pas été affecté à l’hôpital régional de Sédhiou. Ce sont donc des informations dont je dispose du fait de ma position professionnelle. Que dois-je faire ? Me taire devant ce pillage des fonds de l’hôpital alors que les populations de Sédhiou ont des difficultés à se soigner ? J’ai estimé qu’aucun droit ou obligation ne saurait être invoqué pour empêcher l’information du peuple sur les causes de sa misère et les mécanismes de son oppression. Je pense que quand le peuple est volé, entouré ce vol du manteau de la discrétion est un crime. Je n’ai pas reçu de demande d’explication, ni fait l’objet de suspension et de traduction en conseil de discipline ni de radiation quand j’en ai informé le peuple. J’ai été affecté 3 fois en un mois je suis dans un maintenu dans un bâtiment menaçant de ruine qui depuis quelques mois n’a ni eau, ni électricité ni toilettes. Voilà ma sanction. Pourquoi Ousmane Sonko qui n’a divulgué aucune information relative aux dossiers qu’il traitait devrait-il être révoqué ? C’est un deux poids deux mesures inacceptable en république que ma conscience ne saurait taire.
A moins qu’il ne s’agisse d’une autre application à géométrie variable de vos principes : selon que les obligations de réserve, de confidentialité, de discrétion…affectent le président ou un directeur d’hôpital les jugements de la cour de discipline politicienne vous rendront blanc ou noir. Comment pouvez-vous affecter l’un des directeurs responsable des faits ci-dessus évoqués à l’hôpital régional de Saint-Louis et maintenir encore l’autre directeur à son poste de l’hôpital régional de Sédhiou tout en révoquant l’inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko ?
Je vous informe que cette lettre sera rendue publique. Je sais déjà que cela ne vous dérangera nullement puisque votre administration fait parvenir à la presse et à l’opinion publique des suspensions et des révocations avant l’intéressé lui-même.
Dans l’attente des suites que vous donnerez aux informations que j’ai obtenues dans l’exercice de mes fonctions d’assistant social dont le numéro de matricule est 657 190 P et que j’ai rendues publiques, veuillez agréer Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal l’expression de mon profond respect.
Guy Marius Sagna