Alors que l’Assemblée générale des Nations Unies démarre cette semaine, des milliers de personnes ont battu le pavé à New York pour réclamer davantage d’actions pour le climat.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche dans les rues de New York, réclamant plus d’actions contre le changement climatique, deux jours avant l’ouverture officielle de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Des manifestants de quelque 700 organisations et groupes d’activistes se sont réunis à New York, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire «Biden, mets fin aux énergies fossiles», «Les énergies fossiles nous tuent» ou encore «Je n’ai pas voté pour les incendies et les inondations».
Le président américain Joe Biden figure notamment sur la liste des dirigeants mondiaux qui se retrouveront à partir d’aujourd’hui à l’ONU pour l’AGNU, dont l’ouverture officielle est prévue mardi.
«Nous sommes ici pour demander à l’administration de déclarer l’urgence climatique», a déclaré Analilia Mejia, directrice du groupe d’activistes Center for Popular Democracy (Centre pour la démocratie populaire).
«Vies en jeu»
Dans un rapport de l’ONU sur le climat publié ce mois-ci, des experts internationaux ont indiqué que les émissions de gaz à effet de serre devraient atteindre leur point culminant en 2025 – suivi d’une forte baisse par la suite – si l’humanité se fixe pour objectif de limiter le réchauffement climatique, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris.
Le Traité de Paris, ratifié en 2015, a encouragé de multiples actions en faveur du climat, mais «il reste encore beaucoup à faire sur tous les fronts», détaille le rapport, prochaine base de travail de la COP28 à Dubaï en fin d’année.
Une autre militante, Nalleli Cobo, 22 ans, invite les dirigeants politiques à «venir chez elle», dans l’Etat de Californie (ouest), pour «passer la nuit à côté d’un puits de pétrole et gaz».
L’activiste, qui a travaillé avec la Suédoise Greta Thunberg sur des campagnes climatiques, accuse «l’air toxique», auquel elle a été exposée chez elle d’être à l’origine du cancer de l’ovaire qu’elle a contracté à l’âge de 19 ans. «Nos vies sont en jeu», estime-t-elle.
La Californie a lancé vendredi une action en justice contre cinq géants du pétrole pour leur rôle dans le réchauffement climatique, les accusant d’avoir causé des milliards de dollars de dégâts et d’avoir trompé le public sur les risques liés aux énergies fossiles.
Lors de l’Assemblée générale, un sommet «Ambition climat» se tiendra mercredi à l’initiative du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
«L’histoire se souviendra de leur action ou de leur inaction», a déclaré Analilia Mejia. «Et si nous avons de la chance, les êtres humains seront là pour se souvenir de ce que (les dirigeants mondiaux) ont fait lors de ce sommet.» [AFP]