Feux d'artifice et chrysanthèmes: trois ans après le confinement de Wuhan pour cause de Covid, ses habitants ont marqué samedi l'entrée de la Chine dans l'année du Lapin, en rendant hommage à leurs proches décédés.
Cette année prend un relief particulier: depuis la levée des restrictions sanitaires en décembre dernier, la Chine fait face à une explosion de malades du Covid, avec au moins 60.000 décès liés à la maladie, à en croire les chiffres officiels.
Un bilan sans doute sous-évalué pour une population de 1,4 milliard d'habitants, alors que de nombreux hôpitaux et crématoriums dans le pays apparaissent débordés.
"Des amis et de la famille sont partis cette année" à cause du Covid, avance M. Zhang, 54 ans, les bras chargés de chrysanthèmes.
"Notre coutume est de rendre visite aux familles de défunts avec de l'encens et des fleurs, après minuit le soir du réveillon", explique ce Wuhanais rencontré par l'AFP sur le principal marché aux fleurs de la ville.
La métropole des bords du Yangtsé avait rapporté fin 2019 les premiers cas mondiaux de ce qui était alors un mystérieux virus tueur.
Les 11 millions d'habitants de Wuhan s'étaient vu privés de réveillon en 2020, avec un strict confinement décrété le 23 janvier, à deux jours de l'entrée dans l'année du Rat. Il avait duré 76 jours.
Comme le veut la tradition, les locaux se pressaient dimanche à minuit (samedi 16H GMT) pour remettre des chrysanthèmes aux familles ayant perdu des proches au cours de l'année écoulée.
Plusieurs habitants interrogés par l'AFP ont évoqué le Covid comme raison des décès.
Malgré l'heure tardive, des marchands ambulants font affaire sur les trottoirs avec leurs chrysanthèmes, tandis que des habitants brûlent des billets de banque funéraires.
- "Célébrer dignement" -
Au même moment, pétards, feux de bengale et feux d'artifice sont allumés pour célébrer la nouvelle année, en dépit de l'interdiction en vigueur.
Des lanternes multicolores et fanions décorent l'artère commerçante Jianghan. "I love Wuhan" (J'aime Wuhan), proclame crânement, avec un coeur, une banderole.
"Comme tout le monde a déjà eu le Covid, on peut célébrer dignement le Nouvel An", dit à l'AFP Mme Zhu, casquette noire sur la tête, une habitante de Wuhan qui n'a pas souhaité donner son nom complet.
Samedi matin, sur le plus grand marché floral de Wuhan, les marchands avaient le sourire.
Durant les trois années de restrictions sanitaires, "les affaires n'étaient pas bonnes du tout", déplore Mme Liu, qui tient depuis 20 ans un magasin de fleurs. Mais "les affaires reprennent" depuis la levée le mois dernier des mesures le mois dernier.
"On a beaucoup plus de gens qui achètent des fleurs", abonde Mme Tao, autre vendeuse qui ne souhaite pas non plus donner son nom complet par craintes de représailles.
"Comme beaucoup de gens sont morts du Covid ces dernières années, nos chrysanthèmes se vendent très bien", précise-t-elle, en train de parfaire une composition florale.
La trentenaire estime que ses clients sont "plus nombreux que l'an dernier", au point de devoir faire des heures supplémentaires pour le réveillon.
En 2020, "l'année du confinement, nous n'avions vendu aucune fleur", se souvient-elle. "On avait dû toutes les jeter". (AFP)
Cette année prend un relief particulier: depuis la levée des restrictions sanitaires en décembre dernier, la Chine fait face à une explosion de malades du Covid, avec au moins 60.000 décès liés à la maladie, à en croire les chiffres officiels.
Un bilan sans doute sous-évalué pour une population de 1,4 milliard d'habitants, alors que de nombreux hôpitaux et crématoriums dans le pays apparaissent débordés.
"Des amis et de la famille sont partis cette année" à cause du Covid, avance M. Zhang, 54 ans, les bras chargés de chrysanthèmes.
"Notre coutume est de rendre visite aux familles de défunts avec de l'encens et des fleurs, après minuit le soir du réveillon", explique ce Wuhanais rencontré par l'AFP sur le principal marché aux fleurs de la ville.
La métropole des bords du Yangtsé avait rapporté fin 2019 les premiers cas mondiaux de ce qui était alors un mystérieux virus tueur.
Les 11 millions d'habitants de Wuhan s'étaient vu privés de réveillon en 2020, avec un strict confinement décrété le 23 janvier, à deux jours de l'entrée dans l'année du Rat. Il avait duré 76 jours.
Comme le veut la tradition, les locaux se pressaient dimanche à minuit (samedi 16H GMT) pour remettre des chrysanthèmes aux familles ayant perdu des proches au cours de l'année écoulée.
Plusieurs habitants interrogés par l'AFP ont évoqué le Covid comme raison des décès.
Malgré l'heure tardive, des marchands ambulants font affaire sur les trottoirs avec leurs chrysanthèmes, tandis que des habitants brûlent des billets de banque funéraires.
- "Célébrer dignement" -
Au même moment, pétards, feux de bengale et feux d'artifice sont allumés pour célébrer la nouvelle année, en dépit de l'interdiction en vigueur.
Des lanternes multicolores et fanions décorent l'artère commerçante Jianghan. "I love Wuhan" (J'aime Wuhan), proclame crânement, avec un coeur, une banderole.
"Comme tout le monde a déjà eu le Covid, on peut célébrer dignement le Nouvel An", dit à l'AFP Mme Zhu, casquette noire sur la tête, une habitante de Wuhan qui n'a pas souhaité donner son nom complet.
Samedi matin, sur le plus grand marché floral de Wuhan, les marchands avaient le sourire.
Durant les trois années de restrictions sanitaires, "les affaires n'étaient pas bonnes du tout", déplore Mme Liu, qui tient depuis 20 ans un magasin de fleurs. Mais "les affaires reprennent" depuis la levée le mois dernier des mesures le mois dernier.
"On a beaucoup plus de gens qui achètent des fleurs", abonde Mme Tao, autre vendeuse qui ne souhaite pas non plus donner son nom complet par craintes de représailles.
"Comme beaucoup de gens sont morts du Covid ces dernières années, nos chrysanthèmes se vendent très bien", précise-t-elle, en train de parfaire une composition florale.
La trentenaire estime que ses clients sont "plus nombreux que l'an dernier", au point de devoir faire des heures supplémentaires pour le réveillon.
En 2020, "l'année du confinement, nous n'avions vendu aucune fleur", se souvient-elle. "On avait dû toutes les jeter". (AFP)