« Les autorités françaises profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme.
Obscurantisme de la junte française nostalgique de pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde, qui a commandité et prémédité des sanctions inédites, illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Après plus de 10 ans d’insécurité ayant fait des milliers de morts, autant de réfugiés et de déplacés internes, n’est-ce pas un sacrilège de mettre une population malienne victime de l’insécurité dans un pays enclavé sous embargo pendant 7 mois, en procédant à la fermeture des frontières et la saisie des comptes financiers du Mali ?
Grâce à sa résilience et à la solidarité de pays amis et des peuples africains, le Peuple malien a tenu et a déjoué les pronostics de ses adversaires.
Obscurantisme de la junte française qui s’est rendue coupable d’instrumentalisation des différends ethniques, en oubliant si vite sa responsabilité dans le génocide contre les Tutsis au Rwanda, coupable également de tenter désespérément de diviser les maliens enfants d’une même famille.
Enfin, obscurantisme de la junte française, qui a violé l’espace aérien malien en y faisant voler des vecteurs aériens tels que des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse, plus d’une cinquantaine de fois, en apportant des renseignements, des armes et munitions aux groupes terroristes.
Afin de se donner une bonne conscience, la junte française accuse le Mali de n’avoir pas été reconnaissant, en se gargarisant de la mort regrettable de 59 soldats français au Mali, lors de diverses opérations de lutte contre le terrorisme. A cette triste accusation, nous rappelons que dans la majorité des interventions d’officiels maliens et des cérémonies, nous rendons systématiquement un hommage à l’ensemble des victimes de l’insécurité au Mali sans distinction de nationalité, donc, y compris les 59 français décédés. Aussi, nous les invitons à ne pas s’arrêter en si bon chemin et de remonter le temps, en passant par leur intervention en Libye décriée par toute l’Afrique, sans oublier la participation forcée des milliers d’Africains à la 1ère et la seconde guerre mondiale, sans oublier la traite négrière qui explique l’essor économique de beaucoup de pays. Combien d’Africains sont-ils morts pour la France et le monde libre dans lequel nous sommes ? »