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Accord pour l’évacuation d’une colonie israélienne en Cisjordanie occupée

Lundi 28 Juin 2021

La colonie israélienne illégale d’Eviatar, dans le nord de la Cisjordanie occupée, va être évacuée et remplacée par une base militaire dans l’attente d’une nouvelle décision, ont indiqué lundi des sources israéliennes, après des semaines de tensions avec les Palestiniens voisins.
 
La colonie israélienne illégale d’Eviatar, dans le nord de la Cisjordanie occupée, va être évacuée et remplacée par une base militaire dans l’attente d’une nouvelle décision, ont indiqué lundi des sources israéliennes, après des semaines de tensions avec les Palestiniens voisins.
 
D’après un accord annoncé par les colons et confirmé par le ministère israélien de l’Intérieur, les colons doivent quitter Eviatar dans les prochains jours, mais leurs mobile-homes resteront sur place et seront occupés par l’armée, le temps que le ministère de la Défense passe en revue les droits de propriété des terres.
 
Environ 50 familles israéliennes vivent à Eviatar, une colonie dite « sauvage », c’est-à-dire installée sans autorisations officielles israéliennes, depuis le mois dernier près de la ville palestinienne de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Au regard du droit international, toutes les colonies israéliennes sont illégales.
 
Le ministère de la Défense fera dans un premier temps d’Eviatar une base militaire puis, une yechiva (une école talmudique) y sera construite, a indiqué Yossi Dagan, président du conseil qui gère les colonies dans le nord de la Cisjordanie occupée.
 
Entre temps, le ministère vérifiera la possibilité légale de créer une colonie sur place, d’après la même source.
 
L’accord obtenu avec le Premier ministre Naftali Bennett et les ministères de la Défense et de l’Intérieur laisse la possibilité de l’« approbation » d’une colonie, d’après M. Dagan.
 
- « Pas de différence » -
 
Le ministère de l’Intérieur a confirmé à l’AFP l’existence de cet accord, mais le bureau du Premier ministre et le ministre de la Défense n’ont pas commenté dans l’immédiat.
 
« Nous avons accepté ce compromis le coeur lourd mais nous sommes optimistes et croyons que le gouvernement autorisera finalement la construction d’une nouvelle localité juive » dans la région, a dit M. Dagan.
 
L’installation de dizaines d’Israéliens dans ce secteur début mai, après la mort d’un jeune colon tué par un Palestinien, avait suscité d’importantes manifestations palestiniennes, en particulier dans le village voisin de Beita.
 
Quatre Palestiniens ont été tués en un mois lors d’affrontements avec l’armée israélienne en marge de ces rassemblements.
 
« Il n’y a pas de différence entre une colonie normale et une école ou une position militaire », a estimé Moussa Hamayel, maire adjoint de Beita, disant « rejeter » une décision qui vise « à satisfaire les colons ».
 
Ces derniers jours, les habitants de Beita se réunissaient la nuit, faisant du bruit, incendiant des pneus et allumant des feux d’artifice pour déranger les colons et les pousser à partir.
 
Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait ordonné l’évacuation de la colonie mais cette décision avait été gelée par Benjamin Netanyahu, alors Premier ministre.
 
Environ 475.000 colons vivent en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
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