« Le Maire de Dakar, Monsieur Khalifa Ababacar Sall, a été mis aux arrêts le mardi 7 mars. Cette incarcération résulterait des malversations constatées au niveau de la « Caisse d’avance » de la Mairie.
Selon le pouvoir et ses souteneurs, l’inculpation de Khalifa Sall entre dans le cadre de la reddition des comptes. Mais d’autres pensent qu’il s’agit plutôt de règlement de comptes, avec un opposant qui a affiché ses ambitions présidentielles depuis quelques mois. Qui, en plus, fait partie de ceux qui s’opposent à l’option du premier Secrétaire du Parti socialiste, M. Ousmane Tanor Dieng, à qui des camarades de son parti reprochent de ne pas envisager la candidature du PS à la prochaine élection présidentielle afin de soutenir le Président Macky Sall.
Quoi qu’il en soit, l’inculpation et l’incarcération de M. Khalifa Sall soulèvent de légitimes interrogations.
Pourquoi lui et pas un autre Maire ? Pourquoi lui et par un certain Directeur du COUD épinglé par un Organe de contrôle et qui a osé défier et injurier l’OFNAC sans qu’une suite ne soit donnée à ce dossier d’un service public dans un secteur de l’éducation ? Comment se fait-il que cela arrive juste à quelques mois des élections législatives, avec la bataille de Dakar qui se profile à l’horizon ? Pourquoi d’autres responsables épinglés par des rapports de l’OFNAC, de la Cour des Comptes et d’autres organes, n’ont-ils pas fait l’objet d’inculpations et continuent à se pavaner dans les couloirs du pouvoir ?
Ces interrogations amènent l’opinion à dire que l’inculpation de Khalifa Sall relève purement d’une machination politique visant à éliminer un adversaire potentiel à l’élection présidentielle de 2019.
Le Forum social sénégalais (FSS), tout en réaffirmant l’impérieuse nécessité de reddition des comptes pour tout responsable gérant les deniers publics, fustige cependant l’utilisation de la justice pour régler des comptes à des adversaires politiques.
Il condamne la politique de « deux poids deux mesures » et l’utilisation sélective des rapports des corps de l’Etat contre des opposants.
Le Forum social sénégalais exprime sa solidarité avec le maire Khalifa Sall, dans l’épreuve qu’il traverse et espère qu’il en sortira indemne et grandi pour continuer à soutenir les mouvements sociaux en Afrique et dans le monde ; comme il l’a toujours fait depuis des années.
Le Forum social sénégalais condamne avec force toute tentative de museler le peuple et de restreindre les libertés démocratiques si chèrement acquises au prix de nombreuses luttes et de lourds sacrifices.
Le FSS appelle le peuple sénégalais et toutes les forces vives de la nation à se dresser contre toute tentative d’instaurer la dictature dans notre pays. »
Dakar, le 8 mars 2017
Selon le pouvoir et ses souteneurs, l’inculpation de Khalifa Sall entre dans le cadre de la reddition des comptes. Mais d’autres pensent qu’il s’agit plutôt de règlement de comptes, avec un opposant qui a affiché ses ambitions présidentielles depuis quelques mois. Qui, en plus, fait partie de ceux qui s’opposent à l’option du premier Secrétaire du Parti socialiste, M. Ousmane Tanor Dieng, à qui des camarades de son parti reprochent de ne pas envisager la candidature du PS à la prochaine élection présidentielle afin de soutenir le Président Macky Sall.
Quoi qu’il en soit, l’inculpation et l’incarcération de M. Khalifa Sall soulèvent de légitimes interrogations.
Pourquoi lui et pas un autre Maire ? Pourquoi lui et par un certain Directeur du COUD épinglé par un Organe de contrôle et qui a osé défier et injurier l’OFNAC sans qu’une suite ne soit donnée à ce dossier d’un service public dans un secteur de l’éducation ? Comment se fait-il que cela arrive juste à quelques mois des élections législatives, avec la bataille de Dakar qui se profile à l’horizon ? Pourquoi d’autres responsables épinglés par des rapports de l’OFNAC, de la Cour des Comptes et d’autres organes, n’ont-ils pas fait l’objet d’inculpations et continuent à se pavaner dans les couloirs du pouvoir ?
Ces interrogations amènent l’opinion à dire que l’inculpation de Khalifa Sall relève purement d’une machination politique visant à éliminer un adversaire potentiel à l’élection présidentielle de 2019.
Le Forum social sénégalais (FSS), tout en réaffirmant l’impérieuse nécessité de reddition des comptes pour tout responsable gérant les deniers publics, fustige cependant l’utilisation de la justice pour régler des comptes à des adversaires politiques.
Il condamne la politique de « deux poids deux mesures » et l’utilisation sélective des rapports des corps de l’Etat contre des opposants.
Le Forum social sénégalais exprime sa solidarité avec le maire Khalifa Sall, dans l’épreuve qu’il traverse et espère qu’il en sortira indemne et grandi pour continuer à soutenir les mouvements sociaux en Afrique et dans le monde ; comme il l’a toujours fait depuis des années.
Le Forum social sénégalais condamne avec force toute tentative de museler le peuple et de restreindre les libertés démocratiques si chèrement acquises au prix de nombreuses luttes et de lourds sacrifices.
Le FSS appelle le peuple sénégalais et toutes les forces vives de la nation à se dresser contre toute tentative d’instaurer la dictature dans notre pays. »
Dakar, le 8 mars 2017