(COMMUNIQUE DE PRESSE) - Paris 10 Février, 2018 - La campagne «Free Tariq Ramadan» (Libérez Tariq Ramadan) condamne catégoriquement la détention pour une durée indéterminée du Professeur Ramadan, ainsi que le refus injuste de lui accorder une procédure régulière. Professeur Ramadan n’a encore été reconnu coupable d’aucun crime et nous demandons sa libération immédiate. Il existe un certain nombre d’indications selon lesquelles la poursuite pénale dont il est la cible a, en réalité, des motivations politiques. La thèse de l'accusation française repose sur des allégations non fondées et des preuves peu convaincantes.
Depuis le vendredi 2 février, le Pr Ramadan est détenu dans une cellule en isolement dans l’aile de haute sécurité de la prison Fleury-Mérogis à Paris. Depuis le mercredi dernier, 31 Janvier, lorsque Pr Ramadan s’est rendu de plein gré au poste de police à Paris pour répondre aux questions des enquêteurs concernant cette affaire, sa famille s’est vue refuser le droit d’accès pour lui rendre visite physiquement, voire même d’avoir un contact téléphonique.
On ne sait pas encore quand la famille du Pr Ramadan se verra octroyer un permis de visite ou d’appel téléphonique afin de pouvoir communiquer avec lui et s’enquérir de son état.
Lors de l’audience de mardi, Pr Ramadan a été condamné par un juge à une détention à durée indéterminée, tandis que l’accusation continue de monter son dossier à charge.
L’accusation soutient que sa remise en liberté présente un risque de fuite et a donc eu recours à l’option extrême de le maintenir emprisonné malgré la coopération manifeste dont il a fait preuve jusqu’à présent. Il s’est rendu en France il y a plus d’une semaine pour rencontrer les enquêteurs, pleinement confiant en son innocence. En dépit de sa bonne volonté et de sa confiance dans le système, le juge n’a apparemment pas envisagé d’autres alternatives, telles qu’un dispositif de surveillance électronique et d’assignation à résidence, qui auraient pu permettre d’assurer sa présence en France le temps de l’enquête.
Ce traitement particulièrement sévère et inhabituel souligne davantage le caractère politisé de cette affaire.
Le dossier de l'accusation repose sur des allégations non fondées formulées par des accusatrices aux motivations discutables. L'équipe juridique du professeur Ramadan a déjà présenté un certain nombre de preuves qui remettent leurs récits en question. Il s’agit par exemple d’une déclaration de l'une des deux plaignantes, connue sous le nom de "Christelle", selon laquelle un viol présumé aurait eu lieu dans un hôtel de Lyon dans l'après-midi du 9 octobre 2009. En réponse, l'avocat de la défense du professeur Ramadan a fourni un billet d’avion indiquant que le vol du Pr Ramadan n’a atterri à Lyon qu’à 18h35.
Bien que cet élément de preuve ait été fourni à la police française par l’avocat du professeur Ramadan et que celle-ci ait confirmé l’avoir reçu, les enquêteurs ont prétendu de manière suspicieuse qu’il « manquait » au dossier parce qu’il a été « perdu ». Cette divergence majeure, qui remet en cause le récit de « Christelle », ne semble donc pas avoir été prise en considération, ni dans la décision d’engager des poursuites, ni dans la décision des juges de continuer à maintenir injustement le professeur Ramadan en détention. Comment se fait-il qu’à aucun moment la police n’ait mené d’enquête sur cette pièce maîtresse ? Comment une telle pièce peut disparaître puis réapparaître sans que cela suscite ni interrogations ni investigations?
Cela ne peut que semer le trouble et questionner les motivations et la probité de l’enquête.
Un autre fait problématique concerne la rencontre de "Christelle" avec un magistrat français de haut rang en 2009 dans l'intention apparente de porter plainte contre le professeur Ramadan, avec l'aide de Caroline Fourest, islamophobe notoire. Le magistrat de haut rang, Michel Debacq a été présenté à « Christelle » par l’entremise d’Antoine Sfeir, politologue, spécialiste du Moyen-Orient. Il s’était illustré par le procès pour diffamation que lui avait intenté Tariq Ramadan en 2002. Depuis cette époque, il voue à Tariq Ramadan une haine viscérale.
Le juge Debacq semble donc avoir agi de connivence avec Sfeir, Fourest et Christelle, de manière contraire à l’éthique dans cette affaire qui remonte à 2009 contre le professeur Ramadan. Cette suspicion vient notamment du fait que Debacq, qui siège désormais à la Cour de cassation, n'a pas révélé son implication avec "Christelle" dans cette affaire, ce qui est illégal selon la loi française. Cela soulève des interrogations quant à la capacité du tribunal français à agir en tant qu'arbitre neutre dans cette affaire.
Un autre problème majeur dans affaire concerne Henda Ayari, l'autre accusatrice. Ayari prétend qu'elle aurait été violée en avril 2012. Mais les messages Facebook présentés par la défense révèlent qu'Ayari a écrit 280 fois au professeur Ramadan sur Facebook entre juin et août 2014, soit plus de deux ans après l'incident présumé.
Ayari a récemment admis dans les médias français qu'elle avait bel et bien envoyé ces messages via un deuxième compte Facebook qu'elle avait créé - après que le Pr Ramadan avait bloqué son premier compte parce qu'elle le harcelait - dans l'espoir de le séduire et le piéger. Ces récentes révélations pourraient expliquer pourquoi Ayari ne s'est pas présentée lorsque la police française l'a convoquée la semaine dernière.
Ces faits soulèvent donc de sérieuses questions à la fois sur la manière dont l'enquête est menée ainsi que sur la véracité des allégations. Pourtant, un certain nombre d’accusations et de distorsions non fondées sont avancées par l'accusation et ses alliés dans les médias grand public pour calomnier le professeur Ramadan.
L’implication malveillante des médias dans cette campagne a été particulièrement préjudiciable. Ces derniers continuent à colporter la désinformation et à répéter textuellement les soi-disant « preuves » détenues par les procureurs sans prendre la peine de vérifier leurs affirmations. Ceci comprend:
• L’affirmation de source inconnue rapportée dans les médias selon laquelle le professeur Ramadan aurait un passeport égyptien qu’il pourrait utiliser pour fuir en Egypte. Le professeur Ramadan ne détient pas de passeport égyptien et est exclusivement citoyen suisse.
• L’affirmation de source inconnue rapportée dans les médias selon laquelle le professeur Ramadan n'est « pas le bienvenu » au Qatar, ce qui est faux.
• La fausse révélation indiquant que "Christelle" a identifié une cicatrice située sur la région de l'aine du professeur Ramadan et qu'il aurait confirmé avoir eu, ne s’est jamais produite.
• L’impression que l’accusation a accumulé énormément de preuves, y compris les messages échangés entre le Pr Ramadan et ses accusatrices : en réalité, les preuves fournies par la défense ont révélé que c'était Ayari qui envoyait des centaines de messages au professeur Ramadan deux ans après la date du prétendu viol, en plus de l’aveu récent de son intention de le séduire et de le piéger. "Christelle", de son côté, prétend avoir perdu son téléphone portable et n'a donc accès, commodément, à aucun des supposés messages originaux échangés en 2009.
Dans des circonstances ordinaires, une affaire aussi faible aurait été probablement rejetée. Cependant, même dans le cas où l'accusation souhaiterait poursuivre son enquête, la manière avec laquelle le professeur Ramadan est contraint à rester derrière les barreaux malgré sa coopération indéniable avec les enquêteurs, la mauvaise gestion des preuves disculpatoires solides et la collusion manifeste entre les médias qui colportent les récits de l'accusation indiquent clairement que la procédure régulière lui a été refusée.
Après avoir été vilipendé, réprimé et attaqué pendant des décennies par des politiciens de haut rang en tant qu’« ennemi musulman » de la France, il n’est guère surprenant que les autorités soient tentées d’abattre politiquement un féroce critique des politiques injustes du gouvernement français envers les démunis, les musulmans, les immigrés ainsi que les victimes de la domination coloniale.
Il est évident que les forces antimusulmanes, représentées par des médias puissants, des institutions politiques et des islamophobes comme Caroline Fourest – qui, répétons-le, ont violemment fait campagne contre le professeur Ramadan pendant des années – sont directement liées à cette tentative abjecte de le détruire.
Le professeur Ramadan a été une voix pour des millions d’individus privés de leurs droits, y compris des musulmans, dans le monde entier. Puisque l’œuvre de sa vie a été de défendre les causes de la justice, de la coexistence et de la compréhension mutuelle, il semble que ses ennemis aient cherché à détourner un mouvement de femmes de sa cause louable et à ternir la réputation d'un savant renommé, pour leurs sombres desseins.
Tant que le professeur Ramadan demeure injustement incarcéré sur la base de fausses accusations, nous exhortons les groupes de défense des droits de l'homme et des droits civiques du monde entier à condamner cette affaire politiquement motivée, et exigeons sa libération immédiate ainsi que son droit à une procédure régulière.
[FIN]
«Campagne Free Tariq Ramadan» :
Depuis le vendredi 2 février, le Pr Ramadan est détenu dans une cellule en isolement dans l’aile de haute sécurité de la prison Fleury-Mérogis à Paris. Depuis le mercredi dernier, 31 Janvier, lorsque Pr Ramadan s’est rendu de plein gré au poste de police à Paris pour répondre aux questions des enquêteurs concernant cette affaire, sa famille s’est vue refuser le droit d’accès pour lui rendre visite physiquement, voire même d’avoir un contact téléphonique.
On ne sait pas encore quand la famille du Pr Ramadan se verra octroyer un permis de visite ou d’appel téléphonique afin de pouvoir communiquer avec lui et s’enquérir de son état.
Lors de l’audience de mardi, Pr Ramadan a été condamné par un juge à une détention à durée indéterminée, tandis que l’accusation continue de monter son dossier à charge.
L’accusation soutient que sa remise en liberté présente un risque de fuite et a donc eu recours à l’option extrême de le maintenir emprisonné malgré la coopération manifeste dont il a fait preuve jusqu’à présent. Il s’est rendu en France il y a plus d’une semaine pour rencontrer les enquêteurs, pleinement confiant en son innocence. En dépit de sa bonne volonté et de sa confiance dans le système, le juge n’a apparemment pas envisagé d’autres alternatives, telles qu’un dispositif de surveillance électronique et d’assignation à résidence, qui auraient pu permettre d’assurer sa présence en France le temps de l’enquête.
Ce traitement particulièrement sévère et inhabituel souligne davantage le caractère politisé de cette affaire.
Le dossier de l'accusation repose sur des allégations non fondées formulées par des accusatrices aux motivations discutables. L'équipe juridique du professeur Ramadan a déjà présenté un certain nombre de preuves qui remettent leurs récits en question. Il s’agit par exemple d’une déclaration de l'une des deux plaignantes, connue sous le nom de "Christelle", selon laquelle un viol présumé aurait eu lieu dans un hôtel de Lyon dans l'après-midi du 9 octobre 2009. En réponse, l'avocat de la défense du professeur Ramadan a fourni un billet d’avion indiquant que le vol du Pr Ramadan n’a atterri à Lyon qu’à 18h35.
Bien que cet élément de preuve ait été fourni à la police française par l’avocat du professeur Ramadan et que celle-ci ait confirmé l’avoir reçu, les enquêteurs ont prétendu de manière suspicieuse qu’il « manquait » au dossier parce qu’il a été « perdu ». Cette divergence majeure, qui remet en cause le récit de « Christelle », ne semble donc pas avoir été prise en considération, ni dans la décision d’engager des poursuites, ni dans la décision des juges de continuer à maintenir injustement le professeur Ramadan en détention. Comment se fait-il qu’à aucun moment la police n’ait mené d’enquête sur cette pièce maîtresse ? Comment une telle pièce peut disparaître puis réapparaître sans que cela suscite ni interrogations ni investigations?
Cela ne peut que semer le trouble et questionner les motivations et la probité de l’enquête.
Un autre fait problématique concerne la rencontre de "Christelle" avec un magistrat français de haut rang en 2009 dans l'intention apparente de porter plainte contre le professeur Ramadan, avec l'aide de Caroline Fourest, islamophobe notoire. Le magistrat de haut rang, Michel Debacq a été présenté à « Christelle » par l’entremise d’Antoine Sfeir, politologue, spécialiste du Moyen-Orient. Il s’était illustré par le procès pour diffamation que lui avait intenté Tariq Ramadan en 2002. Depuis cette époque, il voue à Tariq Ramadan une haine viscérale.
Le juge Debacq semble donc avoir agi de connivence avec Sfeir, Fourest et Christelle, de manière contraire à l’éthique dans cette affaire qui remonte à 2009 contre le professeur Ramadan. Cette suspicion vient notamment du fait que Debacq, qui siège désormais à la Cour de cassation, n'a pas révélé son implication avec "Christelle" dans cette affaire, ce qui est illégal selon la loi française. Cela soulève des interrogations quant à la capacité du tribunal français à agir en tant qu'arbitre neutre dans cette affaire.
Un autre problème majeur dans affaire concerne Henda Ayari, l'autre accusatrice. Ayari prétend qu'elle aurait été violée en avril 2012. Mais les messages Facebook présentés par la défense révèlent qu'Ayari a écrit 280 fois au professeur Ramadan sur Facebook entre juin et août 2014, soit plus de deux ans après l'incident présumé.
Ayari a récemment admis dans les médias français qu'elle avait bel et bien envoyé ces messages via un deuxième compte Facebook qu'elle avait créé - après que le Pr Ramadan avait bloqué son premier compte parce qu'elle le harcelait - dans l'espoir de le séduire et le piéger. Ces récentes révélations pourraient expliquer pourquoi Ayari ne s'est pas présentée lorsque la police française l'a convoquée la semaine dernière.
Ces faits soulèvent donc de sérieuses questions à la fois sur la manière dont l'enquête est menée ainsi que sur la véracité des allégations. Pourtant, un certain nombre d’accusations et de distorsions non fondées sont avancées par l'accusation et ses alliés dans les médias grand public pour calomnier le professeur Ramadan.
L’implication malveillante des médias dans cette campagne a été particulièrement préjudiciable. Ces derniers continuent à colporter la désinformation et à répéter textuellement les soi-disant « preuves » détenues par les procureurs sans prendre la peine de vérifier leurs affirmations. Ceci comprend:
• L’affirmation de source inconnue rapportée dans les médias selon laquelle le professeur Ramadan aurait un passeport égyptien qu’il pourrait utiliser pour fuir en Egypte. Le professeur Ramadan ne détient pas de passeport égyptien et est exclusivement citoyen suisse.
• L’affirmation de source inconnue rapportée dans les médias selon laquelle le professeur Ramadan n'est « pas le bienvenu » au Qatar, ce qui est faux.
• La fausse révélation indiquant que "Christelle" a identifié une cicatrice située sur la région de l'aine du professeur Ramadan et qu'il aurait confirmé avoir eu, ne s’est jamais produite.
• L’impression que l’accusation a accumulé énormément de preuves, y compris les messages échangés entre le Pr Ramadan et ses accusatrices : en réalité, les preuves fournies par la défense ont révélé que c'était Ayari qui envoyait des centaines de messages au professeur Ramadan deux ans après la date du prétendu viol, en plus de l’aveu récent de son intention de le séduire et de le piéger. "Christelle", de son côté, prétend avoir perdu son téléphone portable et n'a donc accès, commodément, à aucun des supposés messages originaux échangés en 2009.
Dans des circonstances ordinaires, une affaire aussi faible aurait été probablement rejetée. Cependant, même dans le cas où l'accusation souhaiterait poursuivre son enquête, la manière avec laquelle le professeur Ramadan est contraint à rester derrière les barreaux malgré sa coopération indéniable avec les enquêteurs, la mauvaise gestion des preuves disculpatoires solides et la collusion manifeste entre les médias qui colportent les récits de l'accusation indiquent clairement que la procédure régulière lui a été refusée.
Après avoir été vilipendé, réprimé et attaqué pendant des décennies par des politiciens de haut rang en tant qu’« ennemi musulman » de la France, il n’est guère surprenant que les autorités soient tentées d’abattre politiquement un féroce critique des politiques injustes du gouvernement français envers les démunis, les musulmans, les immigrés ainsi que les victimes de la domination coloniale.
Il est évident que les forces antimusulmanes, représentées par des médias puissants, des institutions politiques et des islamophobes comme Caroline Fourest – qui, répétons-le, ont violemment fait campagne contre le professeur Ramadan pendant des années – sont directement liées à cette tentative abjecte de le détruire.
Le professeur Ramadan a été une voix pour des millions d’individus privés de leurs droits, y compris des musulmans, dans le monde entier. Puisque l’œuvre de sa vie a été de défendre les causes de la justice, de la coexistence et de la compréhension mutuelle, il semble que ses ennemis aient cherché à détourner un mouvement de femmes de sa cause louable et à ternir la réputation d'un savant renommé, pour leurs sombres desseins.
Tant que le professeur Ramadan demeure injustement incarcéré sur la base de fausses accusations, nous exhortons les groupes de défense des droits de l'homme et des droits civiques du monde entier à condamner cette affaire politiquement motivée, et exigeons sa libération immédiate ainsi que son droit à une procédure régulière.
[FIN]
«Campagne Free Tariq Ramadan» :