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Afrique du Sud : Un Ramaphosa fragilisé reste à la tête de l’ANC

Mardi 20 Décembre 2022

Pour la deuxième fois en moins de dix jours, Cyril Ramaphosa a sauvé sa peau. Lundi 19 décembre, le président sud-africain a été réélu à la tête de son parti avec 56 % des voix. Un score qui assure, pour le moment, son maintien à la présidence de l’Afrique du Sud. Pour le moment, car celui qui s’est fait le champion de la lutte contre la corruption entame une fin de mandat incertaine, sur fond de scandale et alors que le pays s’enfonce dans une crise sans précédent.
 
En écho à la situation désastreuse de l’Afrique du Sud, la 55e conférence nationale de l’ANC s’était ouverte vendredi 16 décembre, avec l’annonce d’une nouvelle vague massive de coupures de courant plongeant le pays dans le noir dix heures par jour. Avec sept heures de retard, le président Ramaphosa entamait son discours inaugural, sous les huées d’un petit groupe de supporteurs opposés à sa réélection à la tête du parti.
 
Le chef de l’Etat a livré son adresse à quelques mètres d’un garde cramponné à une couverture balistique, le signe de la tension qui régnait autour de l’événement. Organisé tous les cinq ans, le congrès de la formation qui dirige l’Afrique du Sud depuis l’élection de Nelson Mandela en 1994 est capable de « faire et de défaire des présidences », selon l’analyste politique Richard Calland.
 
Le « top 6 » du parti, qui rassemble ses principaux dirigeants, est considéré comme l’antichambre du pouvoir. En 2017, l’élection de Cyril Ramaphosa à la tête du parti avait signé la fin du règne de Jacob Zuma, après des années de corruption massive. (Le Monde)
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