Un journaliste indépendant algérien a été relâché sous contrôle judiciaire, mais deux militants du mouvement de contestation « Hirak » ont été maintenus en détention provisoire à la suite d’une marche antirégime tenue samedi à Alger, a indiqué mardi une association de soutien aux détenus.
« Khaled Drareni sous contrôle judiciaire. Il est accusé d’incitation à attroupement non armé et d’atteinte à l’unité nationale », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.
Le journaliste, en garde à vue depuis samedi, a pu sortir libre du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, où il avait été présenté mardi matin, selon des témoins.
Plusieurs syndicats de journalistes et des associations de défense de la liberté de la presse réclamaient la libération de M. Drareni, correspondant en Algérie de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
En revanche, deux militants du « Hirak », interpellés le même jour que lui -- Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche -- ont été placés sous mandat de dépôt et restent donc en détention, selon le CNLD.
Un quatrième manifestant, Toufik Hassani, était jugé en comparution immédiate mardi après-midi par le tribunal algérois.
« C’est surprenant et inquiétant. Nous nous attendions à des mesures d’apaisement et nous assistons à l’escalade, ce qui n’aide pas à détendre l’atmosphère », a déclaré à l’AFP Saïdi Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) et membre du collectif de défense.
« Nous avons vécu des moments tendus à partir de vendredi et samedi. Heureusement qu’il y a la retenue de la population mais aussi de la majorité des forces de sécurité », a-t-il poursuivi.
« Samir Benlarbi a été acquitté pour les mêmes chefs d’accusations pour lesquels on le renvoie en prison aujourd’hui. C’est surprenant. La justice algérienne en prend un coup », a estimé le militant pour les droits humains.
Déjà interpellés à maintes reprises, Samir Benlarbi et Toufik Hassani sont deux figures connues du « Hirak », le mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis plus d’un an. Le premier est un militant de la société civile et le second un ancien policier qui a pris publiquement position contre le régime.
Tous les quatre avaient été arrêtés samedi pour « attroupement non armé », en compagnie d’une trentaine de manifestants, alors qu’ils participaient à une marche à Alger.
Les autres personnes interpellées samedi avaient été relâchées dimanche. Elles devront comparaître pour leurs procès en avril.
Près de 300 manifestants avaient tenté de défiler samedi dans le centre d’Alger, mais ils avaient été dispersés sans ménagement par la police, selon un journaliste de l’AFP.
Les marches du « Hirak » se déroulent habituellement chaque vendredi mais des appels à défiler aussi le samedi ont été relayés sur les réseaux sociaux.
Plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation, selon les organisations de défense des droits humains, leur nombre précis étant difficile à établir en raison des remises en liberté et des interpellations qui se succèdent.
Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, le « Hirak » exige le changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962. (AFP)
« Khaled Drareni sous contrôle judiciaire. Il est accusé d’incitation à attroupement non armé et d’atteinte à l’unité nationale », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.
Le journaliste, en garde à vue depuis samedi, a pu sortir libre du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, où il avait été présenté mardi matin, selon des témoins.
Plusieurs syndicats de journalistes et des associations de défense de la liberté de la presse réclamaient la libération de M. Drareni, correspondant en Algérie de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
En revanche, deux militants du « Hirak », interpellés le même jour que lui -- Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche -- ont été placés sous mandat de dépôt et restent donc en détention, selon le CNLD.
Un quatrième manifestant, Toufik Hassani, était jugé en comparution immédiate mardi après-midi par le tribunal algérois.
« C’est surprenant et inquiétant. Nous nous attendions à des mesures d’apaisement et nous assistons à l’escalade, ce qui n’aide pas à détendre l’atmosphère », a déclaré à l’AFP Saïdi Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) et membre du collectif de défense.
« Nous avons vécu des moments tendus à partir de vendredi et samedi. Heureusement qu’il y a la retenue de la population mais aussi de la majorité des forces de sécurité », a-t-il poursuivi.
« Samir Benlarbi a été acquitté pour les mêmes chefs d’accusations pour lesquels on le renvoie en prison aujourd’hui. C’est surprenant. La justice algérienne en prend un coup », a estimé le militant pour les droits humains.
Déjà interpellés à maintes reprises, Samir Benlarbi et Toufik Hassani sont deux figures connues du « Hirak », le mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis plus d’un an. Le premier est un militant de la société civile et le second un ancien policier qui a pris publiquement position contre le régime.
Tous les quatre avaient été arrêtés samedi pour « attroupement non armé », en compagnie d’une trentaine de manifestants, alors qu’ils participaient à une marche à Alger.
Les autres personnes interpellées samedi avaient été relâchées dimanche. Elles devront comparaître pour leurs procès en avril.
Près de 300 manifestants avaient tenté de défiler samedi dans le centre d’Alger, mais ils avaient été dispersés sans ménagement par la police, selon un journaliste de l’AFP.
Les marches du « Hirak » se déroulent habituellement chaque vendredi mais des appels à défiler aussi le samedi ont été relayés sur les réseaux sociaux.
Plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation, selon les organisations de défense des droits humains, leur nombre précis étant difficile à établir en raison des remises en liberté et des interpellations qui se succèdent.
Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, le « Hirak » exige le changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962. (AFP)