En Algérie, l'Autorité électorale a annoncé jeudi avoir accepté trois candidatures sur seize pour l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre dont celle du président sortant Abdelmadjid Tebboune qui a le plus de chance de l'emporter et qui part favori. Le président Tebboune, 78 ans, avait annoncé le 11 juillet vouloir briguer un deuxième mandat. Il est pour cela appuyé par quatre formations politiques dont le FLN et le parti islamiste al Bina d'Abdelkader Bengrina.
Pour les deux autres dossiers retenus, il s'agit d'Abdelali Hassani, ingénieur des travaux publics de 57 ans, président du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), et de Youssef Aouchiche, chef depuis 2020 du Front des forces socialistes (FFS), et ancien journaliste et député de 41 ans. Le FFS a mis fin à un boycott des élections présidentielles qui a duré 25 ans.
Cette confirmation de trois candidatures, définitivement retenues pour la présidentielle en Algérie, n'est pas une surprise : les prétendants devaient présenter au moins 600 signatures d'élus de différentes assemblées répartis dans 29 préfectures, ou au minimum 50 000 signatures d'électeurs inscrits avec au moins 1 200 signatures par préfecture.
Les deux seules femmes candidates, l'avocate Zobeida Assoul, avocate du Hirak, et Saïda Nezgha, qui dirige l'une des grandes organisations patronales, ont été rejetées. Cette dernière a annoncé qu'elle tentera un recours devant la Cour constitutionnelle. « Je ne crains personne, j'arracherai mes droits par la force de la loi », a-t-elle déclaré. [RFI]