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Aminata Touré Vs Macky Sall : le désamour définitif ?

Mardi 13 Septembre 2022

Aminata Touré s’est rebellée. Contre Macky Sall. Alors que la séance de préparation de l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale était en cours, l’ancienne première ministre élue député aux législatives du 31 juillet 2022 a quitté l’hémicycle, en grande colère. C’est après son arrivée à l’immeuble de la Place Soweto qu’elle a su que le président Macky Sall ne lui ferait ni l’honneur ni le plaisir de devenir la première femme présidente du parlement. A sa place, circulait déjà le nom d’un illustre inconnu, Amadou Mame Diop, maire de Richard-Toll, une commune agro-industrielle située à une centaine de km au nord-ouest de Saint-Louis.

Mais avant de partir « Mimi » a pris soin de dire ses états d’âme à Me Oumar Youm, ancien ministre des Transports terrestres et ex-directeur de cabinet du président sénégalais porté à la tête du nouveau groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). « Je ne serais pas présente à la séance de vote. (…) Je ne voterais pas pour le candidat du président de la coalition (ndlr : Macky Sall) qui privilégie les relations familiales au détriment du mérite militant », écrit-elle à son collègue. Néanmoins, par souci de cohérence, précise-t-elle, « ayant dirigé la liste de la majorité, je ne voterais pas pour l’opposition. Je rentre chez moi tout simplement. »
 
Après les scrutins parlementaires de juillet, tout le monde (ou presque) la voyait trôner au perchoir de l’Assemblée nationale au soir du 12 septembre 2022, date et jour d’installation des 165 députés de la 14e législature sénégalaise. Même si les noms du rallié Pape Diop et de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ ont circulé le temps d’une rose, le choix d’Aminata Touré restait le plus probable et le plus légitime au vu de son investissement dans la victoire certes étriquée de BBY.
 
En capitaine déterminée d’une équipe de BBY plus ou moins moribonde à l’entame de la campagne électorale, Aminata Touré a fait le job qu’il lui était demandé. Parcourir le Sénégal du nord au sud, d’est en ouest. Parler et vendre aux Sénégalais un produit appelé « Macky »  visiblement en difficulté marketing aux rayons des soldes. Danser pour appâter un électorat dont une bonne partie est apparemment devenue très exigeante à l’endroit des politiques, en particulier de ceux qui exercent le pouvoir. Batailler ferme pour convaincre de la nécessité de reconduire une majorité pour le président de la république.
 
Au final, elle s’en est tirée avec une majorité précaire qui ne donne aucune garantie de cohérence et de solidité durables au chef de l’Etat. Mais était-ce sa faute au regard de l’impopularité grandissante de Macky Sall ? A posteriori, sa mission impossible s’est transformée en un exercice de limitation des dégâts pour le pouvoir. A partir de cet instant, Aminata Touré a cru que son heure parlementaire était arrivée – après sa consécration primatoriale de 2013. Mais le palais avait parfaitement camouflé son dessein avec deux atouts de taille dans sa besace : la faiblesse des performances locale de Mimi Touré, d’une part, sa position d’adversaire du 3e mandat pour le président Sall, d’autre part.
 
Aujourd’hui, celle qui a conduit la liste proportionnelle de la coalition BBY semble être dévastée par une immense déception. Certains de ses partisans dénoncent une « trahison froide » du président Sall coupable de n’avoir « pas rétribué à sa juste valeur l’engagement total et sincère » de leur championne qui a permis de « sauver » BBY. Le danger est là pour BBY : contenir les velléités de revanche d’Aminata Touré qui pourrait se placer désormais dans une posture d’opposante interne à son propre camp, un électron libre dans un contexte où toute voix perdue ou gagnée peut être lourde de sens.
 
Mais la trajectoire que compte emprunter Aminata Touré reste à déterminer alors que l’échéance capitale de février 2024 se rapproche. Cette nouvelle rupture avec Macky Sall – après celle intervenue après son limogeage du Conseil économique social et environnemental en octobre 2020. Elle était certes revenue dans les grâces du Palais, d’abord avec le titre d’Envoyée spécial du président de la république, puis comme tête de liste aux législatives de juillet dernier. Là, elle pourrait décider de mettre un terme à ce que certains considèrent comme une instrumentalisation de ses talents politiques par contrat à durée déterminée…
 
 
 
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1.Posté par m le 13/09/2022 18:22
Le problème, avec Madame Aminata TOURE, c'est qu'elle est difficile à suivre. Femme intelligente, qui veut montrer qu'elle a du caractère (espérons qu'elle en a vraiment), elle appartient à une coalition qui n'a de cesse de l'humilier, de la bafouer, de se servir d'elle comme d'une serpillère, et elle accepte tout ca! il faut croire qu'elle y trouve un avantage. Car enfin, après l'affront de ce que l'on peut appeler "l'affaire Seck", à savoir se faire purement et simplement éjectée pour se faire remplacer par un sinistre individu, voleur, traitre, sans foi ni loi, il me semble que si Madame TOURE avait toutes les vertus et les qualités qu'on lui prête, moi, j'aurai pris mes cliques et mes claques, j'aurai dit ses quatre vérités au voyou de l'APR, et je serai aller frapper à la porte à côté, à savoir, pour moi, ce qui lui correspondait le mieux, chez Thierno Alasane SALL, par exemple.
Mais de deux choses l'une, soit Madame TOURE est fière (ce qui est une qualité), elle a sa dignité, et à essuyer autant d'affronts, elle prouve le contraire, soit elle a toutes les qualités qu'on lui prête, et alors il est plus que temps pour elle d'agir, à savoir à quitter avec force et fracas ce navire en perdition, dirigé par des corsaires et autres voyous de tous poils et de tout bord: il y va de sa dignité, de sa respectabilité, et qu'elle sache que ce geste là, beaucoup de Sénégalais (plus qu'elle ne le pense) l'attendent avec une impatience qui commence à s'élimer.
Qu'a-t-elle à attendre de cette équipe de bras cassés de BBY, à commencer par son président, car si cela continue, on aura toute la famille: l'oncle, le frère, le cousin? A quand la femme et le fils?
De toutes les façons, tout cela est savamment orchestré depuis le palais, par le Président de l'APR:
Il ne pense qu'à une seule chose, et Madame TOURE est bien placée pour le savoir, il n'agit que pour cela, il ne respire que pour ça: LE TROISIEME MANDAT; c'est son obsession de tous les instants et une nécessité absolue pour lui, sa famille, et son clan. Donc, plus il y aura de fracas à l'assemblée, plus les choses iront mal dans la rue, plus des individus style Marius SAGNA, qui n'a à offrir à l'Assemblée nationale que son inculture et sa bêtise, feront le show, plus celui qui se place en représentant de l'ordre, urbi et orbi marquera des points, et rendra son troisième mandat comme une évidence, face au triste spectacle que nous avons vécu hier.
Donc, si Madame Aminata TOURE veut pouvoir encore exister et jouer un rôle sur l'échiquier de la politique Sénégalaise, qu'elle retrouve son honneur et sa dignité, qu'elle claque la porte, quitte à y perdre de substantiels avantages, et qu'elle rejoigne des gens plus fréquentables, qui œuvrent vraiment pour l'avenir et le bien fondé du SENEGAL;
Tant qu'elle ne fera pas cette démarche, je serai, comme beaucoup et beaucoup de Sénégalais obligé de penser et croire, que, suivant l'adage français: "qui se ressemble s'assemble", et que cette dame ne se respecte pas, et de ce fait, ne respecte pas les Sénégalais.
Je pense qu'elle a un rôle à jouer, compte tenu de son expérience en politique, de son bagage intellectuel, de son vécu: à elle de savoir ce qu'elle a à faire, ce n'est pas à moi de lui donner des conseils, je ne suis qu'un simple observateur de la Politique sénégalaise, étant résident sénégalais depuis quand même plusieurs années (8) et triste spectateur d'un pays qui décline d'année en année, car ce n'est pas à mon âge (77) que l'on m'impressionne avec un stade où une autoroute!
Je suis de ceux qui attendent Madame Aminata TOURE, non pas au tournant (ce serait de la méchanceté) mais en face, et qu'elle retrouve, avec un autre compagnonnage, le sens des valeurs que sont le respect et la dignité: il est plus que grand temps pour elle, sinon, et bien attendons la prochaine humiliation qui ne tardera pas à venir;
Me François JURAIN

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