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Applaudissements et hymne britannique pour fêter le Brexit à Westminster

Samedi 1 Février 2020

A l’heure fatidique, Big Ben n’a pas sonné mais des milliers de partisans du Brexit ont accueilli l’événement historique par des applaudissements et l’hymne britannique devant le Parlement à Londres.
 
La foule rassemblée autour du palais de Westminster a scandé le compte à rebours dans les 30 secondes précédant 23H00 locales. A la fin, elle a laissé éclater sa joie en applaudissant, lâchant des ballons dans le ciel et échangeant des embrassades.
 
Les Brexiters ont entonné « God Save the Queen » dont les paroles défilaient sur un écran géant, avant qu’éclate un feu d’artifice.
 
« C’est absolument fantastique », lâche Karen Ollerton, une retraitée de 65 ans venue spécialement du nord de l’Angleterre, où se trouvent les régions défavorisées qui ont le plus massivement voté en faveur de la sortie de l’UE en 2016. « L’optimisme est partout autour de nous. »
 
« Nous pouvons vivre ensemble en paix et, j’espère, mettre en place de bons accords commerciaux », estime-t-elle.
 
Fervent partisan du Brexit, le Premier ministre Boris Johnson se veut rassembleur. Se gardant de tout triomphalisme, il a fêté l’événement par une réception modeste à Downing Street avec mousseux anglais et canapés typiquement britanniques.
 
Le rassemblement devant le Parlement a été organisé par les Brexiters les plus farouches, menés par l’europhobe Nigel Farage, qui perd son siège de député européen mais réalise son vieux rêve.
 
Face à la foule, il a salué « le moment le plus important de l’histoire moderne » du Royaume-Uni.« Nous l’avons fait », a-t-il martelé. « La démocratie a gagné », a-t-il lancé, s’attirant des applaudissements nourris.
 
Si plusieurs personnes ont mis le feu à des drapeaux européens dans la journée, l’ambiance était surtout festive.
 
John Moss, 44 ans, est venu avec du mousseux anglais: « Mais je ne vais pas arrêter de boire de la bière allemande! »
 
« Nous sommes libres des deux côtés. Ils peuvent réaliser leur projet européen », assure-t-il.
 
« Je suis content que ce soit fait », explique Cory, un Londonien de 29 ans. « C’est aussi un petit peu triste parce que l’UE aurait pu faire mieux s’ils avaient fait plus attention aux pays membres ».
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