
Dans un communiqué, l'Algérie a exprimé sa “vive protestation” suite à l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de l'influenceur algérien Amir Boukhors, dit "Amir DZ".
Nouvel épisode dans les relations franco-algériennes avec l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France, vendredi 11 avril. Il est soupçonné d’une implication dans l’enlèvement d’un influenceur algérien et opposant au pouvoir, Amir Boukhors, dit "Amir DZ", ayant eu lieu en avril 2024.
En plus de l’agent, deux autres hommes ont été mis en examen vendredi. Ils sont poursuivis pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le septième jour, en relation avec une entreprise terroriste, a précisé le parquet national antiterroriste (Pnat).
Une relation à nouveau sous tension ?
Dans le communiqué publié le samedi 12 avril, l'Algérie a fait part de "sa vive protestation" à l'ambassadeur de France. "Ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable causera un grand dommage aux relations algéro-françaises", a affirmé le ministère algérien des Affaires étrangères.
"Ce tournant judiciaire, inédit dans les annales des relations algéro-françaises, n'est pas le fruit du hasard", a-t-il également ajouté. Selon lui, il se produit "à des fins de torpillage du processus de relance des relations bilatérales convenu entre les deux chefs d'État lors de leur récent entretien téléphonique".
Pendant huit mois, de vives tensions ont affecté les relations entre la France et l’Algérie. Des tensions qui ont été aggravées par l’arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal en novembre dernier notamment. [6Medias]