Le colonel Cheikh Tidiane Mbodji, directeur de la Coopération et des Relations publiques du Centre des hautes études de défense et de sécurité de Dakar (CHEDS) a été « licencié manu militari » de ses fonctions, rapporte le député Mamadou Lamine Diallo sur son compte Twitter. Ce haut-gradé de 61 ans a été sanctionné « brutalement pour avoir expliqué dans un organe de presse que pour être arrêté par les FDS (Forces de défense et de sécurité : police et gendarmerie), il faut soit un mandat d’amener, soit une réquisition d’une autorité administrative, selon la loi. » Nous avons tenté de joindre le service de communication du Cheds, en vain.
Les propos prêtés à ce soldat sous les drapeaux depuis 1982 épousent l’actualité sénégalaise avec cette sorte de carte blanche qui semble avoir été donnée aux FDS dans leurs méthodes brutales auxquelles recourent impunément les FDS pour faire du « maintien de l’ordre ».
Selon une biographie établie par l’APS, le colonel Cheikh Tidiane Mbodji, produit de l’Ecole militaire de Saint-Cyr, est titulaire de plusieurs diplômes universitaires et militaires. C’est un ancien du Bataillon de parachutistes et expert en formation pour l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA). Ancien commandant de l’Ecole d’application de l’infanterie, le colonel Mbodji a été aussi patron de la Zone militaire n°3 qui regroupe les régions administratives de Kaolack, Kaffrine et Fatick.
En commentaires à cette actualité, le parlementaire Mamadou Lamine Diallo dénonce des « dérives liberticides » comme celle-là « qui risquent de plonger notre pays vers des lendemains incertains. » (IMPACT.SN)