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Au Cameroun, le gouvernement menace les opposants en cas de « propos injurieux contre les institutions »

Samedi 20 Juillet 2024

Le ministre camerounais de la communication, René Emmanuel Sadi, a condamné les « écarts de langage » de certains citoyens, « fussent-ils leaders de partis politiques ou d’opinion », à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. 

 

Le gouvernement camerounais a dénoncé, jeudi 18 juillet, « la montée des propos injurieux contre les institutions et ceux qui les incarnent » dans la perspective de l’élection présidentielle en 2025. 

 

« La liberté (…) ne saurait donner à quiconque la latitude d’attenter aux institutions de la République, ni à l’honorabilité de celles et ceux qui les incarnent, au premier rang desquels [le président] Paul Biya », a affirmé René Emmanuel Sadi, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, dans un communiqué diffusé par la radio d’Etat. 

 

Il a condamné les « écarts de langage » de certains concitoyens, « fussent-ils leaders de partis politiques ou d’opinion », « sous couvert de la démocratie », et appelé à la « retenue ». 

 

Le ministre a toutefois assuré que le Cameroun, dont la présidence est assurée par Paul Biya, 91 ans, depuis quarante-deux ans, « se veut une démocratie et un Etat de droit » où « les Camerounais peuvent s’exprimer sans aucune contrainte ». 

 

Ces déclarations interviennent après la publication d’un arrêté, mardi, par le préfet du département du Mfoundi, où se trouve la capitale, Yaoundé, menaçant « d’une interdiction de séjour dans le département (…) toute personne qui outrage dangereusement les institutions ou celui qui les incarne ». [Le Monde avec AFP]

 
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