Le pays d’Afrique de l’ouest a connu dans la nuit de vendredi à samedi sa plus sanglante attaque attribuée aux djihadistes.
Une centaine de civils ont été tués dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires et locales. C’est l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences djihadistes en 2015.
«Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d’une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes», a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. L’attaque et le bilan ont été confirmés par le gouvernement.
Selon une source locale, «l’attaque, qui été signalée aux environs de 02h00, a d’abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la Patrie», les VDP, des supplétifs civils de l’armée, et «les assaillants ont ensuite visité les concessions (maisons) et procédé à des exécutions».
«En plus du lourd bilan humain, le pire que nous ayons enregistré à ce jour, des habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés», a indiqué une autre source sécuritaire. Elle a dit craindre que «le bilan, toujours provisoire, d’une centaine de morts ne s’alourdisse».
Deuil national
Face à l’ampleur de l’attaque subie par les populations burkinabès, le président Roch Marc Christian Kaboré a décrété un deuil national de 72 heures prenant effet à compter de ce samedi. Appelant ses compatriotes à « rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes », le président Kaboré a affirmé que les « Forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour rechercher et neutraliser les auteurs » de ces attaques.
Sohlan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef lieu de la province du Yagha située non loin de la frontière malienne. Elle a enregistré de nombreuses attaques depuis ces dernières années.
Le 14 mai, le ministre de la Défense Chériff Sy, et des membres de la hiérarchie militaire s’étaient rendus à Sebba, assurant que la situation était revenue à la normale, après de nombreuses opérations militaires.
Spirale de violences
Cette attaque massive de djihadistes présumés a suivi de près une autre attaque, vendredi soir, sur un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins 14 personnes, dont un supplétif civil, ont été tuées. Ces attaques surviennent une semaine après deux autres attaques dans la même zone, au cours desquelles quatre personnes, dont deux membres des VDP, avaient péri.
Les 17 et 18 mai, quinze villageois et un soldat avaient été tués lors de deux assauts contre un village et une patrouille dans le nord-est du pays, selon le gouverneur de la région burkinabè du Sahel. Depuis le 5 mai, face à la recrudescence des attaques djihadistes, les forces armées ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel.
Malgré l’annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences djihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1400 morts et plus d’un million de personnes déplacées, fuyant les zones de violences. (ATS)
Une centaine de civils ont été tués dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires et locales. C’est l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences djihadistes en 2015.
«Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d’une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes», a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. L’attaque et le bilan ont été confirmés par le gouvernement.
Selon une source locale, «l’attaque, qui été signalée aux environs de 02h00, a d’abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la Patrie», les VDP, des supplétifs civils de l’armée, et «les assaillants ont ensuite visité les concessions (maisons) et procédé à des exécutions».
«En plus du lourd bilan humain, le pire que nous ayons enregistré à ce jour, des habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés», a indiqué une autre source sécuritaire. Elle a dit craindre que «le bilan, toujours provisoire, d’une centaine de morts ne s’alourdisse».
Deuil national
Face à l’ampleur de l’attaque subie par les populations burkinabès, le président Roch Marc Christian Kaboré a décrété un deuil national de 72 heures prenant effet à compter de ce samedi. Appelant ses compatriotes à « rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes », le président Kaboré a affirmé que les « Forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour rechercher et neutraliser les auteurs » de ces attaques.
Sohlan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef lieu de la province du Yagha située non loin de la frontière malienne. Elle a enregistré de nombreuses attaques depuis ces dernières années.
Le 14 mai, le ministre de la Défense Chériff Sy, et des membres de la hiérarchie militaire s’étaient rendus à Sebba, assurant que la situation était revenue à la normale, après de nombreuses opérations militaires.
Spirale de violences
Cette attaque massive de djihadistes présumés a suivi de près une autre attaque, vendredi soir, sur un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins 14 personnes, dont un supplétif civil, ont été tuées. Ces attaques surviennent une semaine après deux autres attaques dans la même zone, au cours desquelles quatre personnes, dont deux membres des VDP, avaient péri.
Les 17 et 18 mai, quinze villageois et un soldat avaient été tués lors de deux assauts contre un village et une patrouille dans le nord-est du pays, selon le gouverneur de la région burkinabè du Sahel. Depuis le 5 mai, face à la recrudescence des attaques djihadistes, les forces armées ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel.
Malgré l’annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences djihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1400 morts et plus d’un million de personnes déplacées, fuyant les zones de violences. (ATS)