Une « dizaine de policiers » ont été tués lundi soir dans une embuscade de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, et plusieurs « sont portés disparus », a appris l’AFP mardi de sources sécuritaires.
Une « dizaine de policiers » ont été tués lundi soir dans une embuscade de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, et plusieurs « sont portés disparus », a appris l’AFP mardi de sources sécuritaires.
« Dans la soirée de lundi, une équipe du détachement de la police a été visée par une embuscade d’individus armés dans les environs de Barsalogho », commune de la région du Centre-Nord, a déclaré une source de sécurité. « Le bilan provisoire est d’une dizaine de policiers tués, et des éléments portés disparus », selon cette source.
« Après l’embuscade, plus d’une dizaine de policiers étaient également portés disparus, mais certains ont été retrouvés », a indiqué une autre source des services de sécurité burkinabè, confirmant la mort de « plusieurs éléments » de l’équipe d’une relève à Yirgou, un petit village au nord de Barsalogho.
C’est à Yirgou qu’en janvier 2019, 48 personnes, selon le gouvernement, avaient été tuées lors de représailles de villageois contre des membres de la communauté peules après une attaque jihadiste.
« Une opération de ratissage est en cours pour traquer les assaillants, avec un renfort militaire, et retrouver les éléments qui manquent à l’appel », a affirmé un responsable des services de sécurité.
La dernière embuscade contre des membres des forces de défense et de sécurité dans le nord du Burkina, la zone du pays la plus touchée par les attaques jihadistes, remonte à fin avril, lorsqu’un détachement militaire avait été attaqué près de Yirgou. Quatre soldats avaient été tués.
Lundi, l’armée burkinabè a annoncé avoir « neutralisé » (ndlr, tué) onze jihadistes et détruit trois bases « terroristes » entre le 14 et le 16 juin, lors d’une une opération antijihadiste dans la région de l’Est.
Une « dizaine de terroristes » avaient déjà été « neutralisés » lors d’opérations de ratissage entre le 7 et le 13 juin, après un massacre imputé à des jihadistes présumés dans le village de Solhan (Nord-Est). Dans la nuit du 4 au 5 juin, au moins 132 personnes, selon le gouvernement et 160 selon des sources locales, ont été tuées dans l’attaque de Solhan, près de la frontière avec le Niger.
Cette attaque est à ce jour la plus meurtrière depuis le début de la rébellion jihadiste au Burkina Faso, il y a six ans, qui a fait plus de 1.400 morts et contraint un million de personnes à fuir leur foyer.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda. (AFP)