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Benoît Hamon tente un ultime sursaut place de la République

Jeudi 20 Avril 2017

Benoît Hamon tente un ultime sursaut place de la République
PARIS (Reuters) - Benoît Hamon a réuni mercredi ses soutiens place de la République, à Paris, pour ce qui ressemblait à un baroud d'honneur tant le candidat socialiste aborde en mauvaise posture le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche.
 
L'ex-frondeur a annoncé 20.000 personnes là où son concurrent de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait rassemblé le 18 mars 130.000 personnes, selon l'estimation de son équipe, en ce lieu symbolique de la capitale.
 
Donné cinquième du premier tour par les sondages, avec environ 8% des intentions de vote, il a appelé à lutter contre "l'apathie" citoyenne, "pire ennemie de la République".
 
"Citoyennes, citoyens, réveillez-vous, parce que vous seuls pouvez éviter un cauchemar pour la France !" a lancé Benoît Hamon à des milliers de sympathisants agitant des drapeaux aux couleurs du PS sous le soleil.
 
Le candidat socialiste, qui semble faire les frais d'un "vote utile" en faveur du candidat d'En Marche ! Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon pour contrer le Front national, a plaidé pour "un vote de raison, de conviction, un vote sur l'avenir" et non un vote guidé par "des sondages qui limitent (le) choix souverain" des électeurs.
 
Il a appelé ces derniers à imposer "dignité" et "raison" dans un débat public qui en est, selon lui, désormais dépourvu. "Sinon, vous aurez la classe politique médiocre d'une démocratie médiocre", a-t-il ajouté.
 
La maire de Lille, Martine Aubry, était présente mercredi, tout comme la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. L'ex-Première secrétaire du PS a elle aussi dénoncé la tentation du "vote utile".
 
"Pas de lavage de cerveau, oubliez les sondages, oubliez les injonctions au soi-disant vote utile : au premier tour on vote pour ses idées, nos idées", a lancé Martine Aubry à la foule.
 
Au terme d'un dernier tour de France, qui l'a conduit de Rennes à Auch en passant par Niort, le candidat socialiste a tenté de convaincre du bien-fondé de son programme social et écologique autour de l'idée d'un "futur désirable".
 
Lors d'un dernier meeting à Toulouse, mardi soir, l'ancien député "frondeur" a pris pour cible ses principaux adversaires à gauche, bien mieux placés que lui dans les sondages : Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
 
Si le PS continue officiellement de défendre son candidat, les débats vont bon train en coulisses pour préparer ce que sera sa position pour le second tour et surtout les élections législatives des 11 et 18 juin.
 
Le PS, pratiquement assuré de ne pas avoir de candidat au second tour de la présidentielle, a aussi beaucoup à perdre lors des législatives, au sortir d'une législature pendant laquelle il a bénéficié avec ses alliés, radicaux de gauche notamment, de la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
 
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