Rome - Beppe Grillo, le fondateur du Mouvement 5 étoiles (M5S) en Italie, estime que les "gilets jaunes" français ont les mêmes aspirations que son parti antisystème... sauf sur l'essence dont il verrait d'un bon oeil le prix du litre passer à 4 euros.
"Les gilets jaunes ne parlent pas que des impôts, ils veulent un revenu minimum, des retraites plus élevées... Tous les thèmes que nous avons lancés, nous", explique M. Grillo dans un entretien publié dimanche par le quotidien Il Fatto Quotidiano. Ce comique italien à la crinière blanche et aux monologues enflammés est entré en politique en 2007 avec ses "Vaffanculo Day" (journée va te faire foutre), de grandes manifestations contre la vieille classe politique.
Issu de cette rébellion, le M5S a raflé un quart des sièges aux législatives de 2013 avant de devenir le premier parti d'Italie avec 32,5% à celles de mars 2018 et d'accéder au pouvoir via une alliance avec la Ligue (extrême droite).
Par ses moyens d'expression, son côté inclassable politiquement et la diversité de ses revendications, le mouvement populaire français des "gilets jaunes" a parfois été comparé au M5S à ses débuts, même s'il manque du leader et de la structure qui ont fait décoller le parti italien.
Beppe Grillo, qui a pris ses distances avec la politique pour revenir à la scène, se reconnaît dans le mouvement français mais regrette la contestation des taxes sur l'essence, "la seule chose juste que (le président français Emmanuel) Macron ait faite".
L'essence "devrait coûter beaucoup plus cher si on considère les effets externes négatifs provoqués par les voitures, elle devrait coûter au moins le double d'aujourd'hui", assure-t-il.
Selon M. Grillo, les responsables politiques devraient annoncer une augmentation progressive jusqu'à "quatre euros le litre dans quatre ans" et ajouter: "Organisez-vous en conséquence, c'est la seule manière de déclencher l'innovation".
Dans cette lignée, l'actuel chef de file du M5S, Luigi Di Maio, vice-Premier ministre, a proposé d'ajouter au budget 2019 une nouvelle taxe sur les véhicules polluants, accompagnée d'incitations pour les voitures électriques ou hybrides.
Mais l'autre vice-Premier ministre, Matteo Salvini, patron de la Ligue, s'y est fermement opposé: "S'il y a des bonus pour ceux qui veulent changer de voiture, très bien, mais je pense que si quelqu'un garde son vieux diesel, ce n'est pas pour le plaisir".
"Les gilets jaunes ne parlent pas que des impôts, ils veulent un revenu minimum, des retraites plus élevées... Tous les thèmes que nous avons lancés, nous", explique M. Grillo dans un entretien publié dimanche par le quotidien Il Fatto Quotidiano.
Issu de cette rébellion, le M5S a raflé un quart des sièges aux législatives de 2013 avant de devenir le premier parti d'Italie avec 32,5% à celles de mars 2018 et d'accéder au pouvoir via une alliance avec la Ligue (extrême droite).
Par ses moyens d'expression, son côté inclassable politiquement et la diversité de ses revendications, le mouvement populaire français des "gilets jaunes" a parfois été comparé au M5S à ses débuts, même s'il manque du leader et de la structure qui ont fait décoller le parti italien.
Beppe Grillo, qui a pris ses distances avec la politique pour revenir à la scène, se reconnaît dans le mouvement français mais regrette la contestation des taxes sur l'essence, "la seule chose juste que (le président français Emmanuel) Macron ait faite".
L'essence "devrait coûter beaucoup plus cher si on considère les effets externes négatifs provoqués par les voitures, elle devrait coûter au moins le double d'aujourd'hui", assure-t-il.
Selon M. Grillo, les responsables politiques devraient annoncer une augmentation progressive jusqu'à "quatre euros le litre dans quatre ans" et ajouter: "Organisez-vous en conséquence, c'est la seule manière de déclencher l'innovation".
Dans cette lignée, l'actuel chef de file du M5S, Luigi Di Maio, vice-Premier ministre, a proposé d'ajouter au budget 2019 une nouvelle taxe sur les véhicules polluants, accompagnée d'incitations pour les voitures électriques ou hybrides.
Mais l'autre vice-Premier ministre, Matteo Salvini, patron de la Ligue, s'y est fermement opposé: "S'il y a des bonus pour ceux qui veulent changer de voiture, très bien, mais je pense que si quelqu'un garde son vieux diesel, ce n'est pas pour le plaisir".