Le président américain Joe Biden a déclaré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les États-Unis s’opposaient à l’attaque israélienne contre l’Iran et n’y participeraient pas, selon des révélations de médias israéliens.
Le site d’information israélien "Walla" a cité un responsable américain anonyme disant que Biden avait déclaré à Netanyahu lors d'un entretien téléphonique (dimanche matin) que « les États-Unis s’opposent à une attaque israélienne contre l’Iran et n’y participeraient pas ».
Selon la même source, «des responsables américains ont déclaré que Biden et ses principaux conseillers étaient très préoccupés par le fait que la réponse israélienne contre l’Iran pourrait conduire à une guerre régionale aux conséquences désastreuses».
Selon le même site Internet, le responsable américain a ajouté : « Biden a déclaré à Netanyahu que les efforts de défense conjoints d’Israël, des États-Unis et d’autres pays de la région mis en échec l’attaque iranienne. »
Il a ajouté que Biden avait dit à Netanyahu, en référence à la manière de contrecarrer l’attaque iranienne : « J’ai remporté la victoire aujourd’hui. Soyez satisfait de cette victoire. »
Il a poursuivi en citant le responsable américain : « Le responsable de la Maison Blanche a déclaré que lorsque Biden a informé Netanyahu que les États-Unis s’opposaient à une attaque israélienne contre l’Iran et ne participeraient pas à une telle démarche, Netanyahu a déclaré qu’il comprenait cela. »
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part d’Israël ou des États-Unis d’Amérique sur les déclarations du responsable américain mentionnées sur le site Walla.
Le mini-Conseil ministériel israélien pour la sécurité et les affaires politiques (le Cabinet) a autorisé Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Galant et le ministre de la Guerre Benny Gantz à prendre une décision concernant la réponse israélienne.
La chaîne privée israélienne 12 a précédemment déclaré que Netanyahu avait eu une conversation téléphonique avec Biden qui avait duré 25 minutes, discutant de l’attaque iranienne contre Israël, sans mentionner aucun autre détail sur cet appel.
Au même moment, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a passé un appel téléphonique avec son homologue américain Lloyd Austin, le deuxième en 24 heures.
Gallant a déclaré dans un message sur la plateforme « X » : "J’ai parlé avec Austin des opérations défensives israéliennes face à l’attaque iranienne", ajoutant que "Nous sommes prêts à affronter toute autre menace et sommes déterminés à défendre nos citoyens".
Plus tôt dimanche, le mini-conseil ministériel israélien pour la sécurité et les affaires politiques (Cabinet) a autorisé Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Galant et le ministre Benny Gantz à prendre des décisions pour répondre à l'attaque iranienne.
C'est ce qu'a rapporté l'autorité officielle de la radiodiffusion israélienne, notant que la décision d'autorisation est intervenue après que le Cabinet a tenu une réunion dans une zone fortifiée du ministère israélien de la Défense à Tel Aviv, coïncidant avec le lancement, samedi soir, par l'Iran, d'une attaque, utilisant des missiles et des drones, en représailles de l'attaque israélienne contre le siège de sa mission diplomatique dans la capitale syrienne, Damas.
Netanyahu a présidé une réunion du gouvernement de guerre avant la réunion du « cabinet », qui comprend un plus grand nombre de ministres, selon la même source.
Pour sa part, la société de radiodiffusion a cité un haut responsable anonyme, déclarant : « Nous répondrons fermement aux lancements de missiles depuis l’Iran ».
Les responsables israéliens ont menacé ces derniers jours que si l’Iran attaquait Israël depuis son territoire, la réponse se ferait à l’intérieur de l’Iran.
Israël avait demandé une convocation urgente du Conseil de sécurité pour condamner l'Iran et déclarer les Gardiens de la révolution iraniens comme organisation « terroriste » après l'attaque.
Dimanche matin, l'armée israélienne a indiqué avoir intercepté des dizaines de drones et de missiles de croisière sol-sol lancés par l'Iran contre des villes israéliennes. Il a affirmé que la plupart de ces missiles avaient été interceptés par ses systèmes de défense aérienne et par des pays « partenaires stratégiques » (qu’il n’a pas nommés) avant de pénétrer dans le territoire israélien.
Mais dans le même temps, il a reconnu qu'un petit nombre de roquettes étaient tombées sur le territoire israélien, soulignant que cela avait causé des dégâts mineurs dans une base militaire et fait des blessés graves dans le sud du pays.
La télévision iranienne a, pour sa part, affirmé que la moitié des missiles lancés avaient touché des cibles israéliennes « avec succès ».
La télévision d'État iranienne a déclaré samedi soir que les Gardiens de la révolution avaient lancé une opération aérienne avec des drones et des missiles contre des cibles en Israël.
Dimanche à l'aube, le commandement du front intérieur de l'armée israélienne a annoncé, à travers un communiqué, la fin de la réponse iranienne, estimant qu'"il n'est plus nécessaire de se réfugier dans des abris à travers tout le pays".
Cette réponse iranienne, première du genre opérée par Téhéran depuis son propre territoire et non par l'intermédiaire de ses alliés, intervient en représailles à l'attaque de la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, qui avait été exposée début avril à un bombardement par des missiles israéliens, entraînant la mort de 7 membres des Gardiens de la révolution, dont l'éminent général Muhammad Reza Zahedi. [AA]
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