L'armée israélienne a annoncé la mort samedi de huit nouveaux soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas fait rage depuis plus de huit mois.
Sur le front diplomatique, les espoirs d'un cessez-le-feu semblent s'éloigner en raison des exigences contradictoires d'Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par le président américain, Joe Biden.
Alors que des habitants ont fait état samedi de bombardements et combat entre forces israéliennes et combattants palestiniens à Rafah, grande ville du sud du territoire palestinien, et ses environs, l'armée israélienne a indiqué que huit soldats avaient péri dans ce secteur.
Le véhicule blindé dans lequel étaient les militaires "a été touché par l'explosion d'une bombe", a précisé l'armée.
"La nation d'Israël tout entière embrasse les chères familles (des soldats morts) dans ces moments difficiles", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
- Aïd morose -
L'armée israélienne a lancé une opération terrestre sur la ville de Rafah le 7 mai, suscitant de vives réprobations de la communauté internationale qui craignait pour le sort de la population civile, massée dans cette ville après avoir largement été déplacée par les combats ailleurs.
Depuis le début de l'opération terrestre dans le reste de la bande de Gaza le 27 octobre, 306 soldats israéliens ont été tués - dont les huit militaires morts ce samedi, l'un des pires bilans pour l'armée israélienne au cours d'une seule journée.
Des images de l'AFPTV montrent samedi des rues désertes à Rafah, ville par ailleurs en proie à une crise humanitaire majeure, comme dans le reste du territoire. La famine menace la bande de Gaza où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre, selon l'ONU.
Alors qu'ailleurs dans le monde, les musulmans s'apprêtent à célébrer à partir de dimanche l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane, les Palestiniens de Gaza déplorent les multiples pénuries de produits de première nécessité dans le territoire assiégé.
"Les années précédentes (pour l'Aïd), nous préparions des friandises, de nouveaux vêtements pour les enfants, ou nous achetions (...) de la viande, du poisson et d'autres aliments délicieux", se rappelle, amère, Asmaa al-Masri, une habitante de Jabaliya (nord) qui a été déplacée à Beit Hanoun, une ville proche. [Avec AFP]