Les autorités sanitaires brésiliennes mènent une enquête d’urgence pour déterminer comment six patients ayant subi une transplantation ont pu recevoir des organes infectés par le VIH.
On cherche à savoir si d’autres cas pourraient apparaître.
Cette révélation choque le Brésil, un pays d’Amérique du Sud où le système public est source de fierté.
Depuis que le scandale a été révélé par le site de nouvelles Band.com.br, on se renvoie la balle. Le système public a rejeté la faute sur un laboratoire privé chargé du dépistage chez les donneurs d’organes. Le sous-traitant, PCS Lab Saleme, pointe une employée, qui nie toute responsabilité, laissant entendre que son employeur aurait imité sa signature.
Les six greffés ont été informés que leurs nouveaux organes étaient infectés par le virus qui cause le sida, ce qui est un choc.
« C’est comme si le plancher disparaissait sous mes pieds ; toute ma vie bascule », a déclaré une greffée du rein à une émission d’information brésilienne.
« Je n’ai rien fait pour acquérir ce virus. C’est l’erreur de personnes irresponsables », dit la femme, qui a demandé que son nom ne soit pas rendu public.
Un greffé du foie infecté par le VIH est mort peu après. Les autorités médicales cherchent à déterminer si le virus a joué un rôle. Elles s’efforcent aussi de déterminer si d’autres organes de personnes infectées par le VIH sont entrés dans la banque d’organes.
« Il est clair que le système n’a pas fonctionné », a déclaré Claudia Mello, secrétaire à la Santé de Rio, au quotidien O Globo. « C’est inacceptable. » [WP]
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