L'acte d'accusation de la demande de mise en examen du président Michel Temer et de six de ses principaux collaborateurs montre l'ampleur du scandale de corruption qui ronge le Brésil.
Le procureur général Rodrigo Janot les a accusés formellement de "participation à une organisation criminelle et obstruction à la justice", dans le cadre d'un vaste réseau de versement de pots-de-vin versés à des politiciens de tous bords pour intercéder en faveur de grandes entreprises.
M. Temer considère ces accusations "absurdes", elles relèvent selon lui du "réalisme fantastique à l'état pur".
Voici les principaux extraits de l'acte d'accusation:
"Michel Temer a joué le rôle de leader de l'organisation criminelle depuis mai 2016", quand il a remplacé à la tête de l'État Dilma Rousseff (gauche), dont il était le vice-président, après sa destitution controversée pour maquillage des comptes publics.
Les accusés "ont pratiqué des actes illicites en utilisant de nombreux organismes public", comme la compagnie pétrolière Petrobras.
Le réseau de corruption "a permis aux accusés de toucher au moins 587 millions de réais de pots-de-vin (environ 158 millions d'euros au taux de change actuel).
"Le mécanisme consistait à faciliter l'obtention de contrats, pour toucher des commissions par le biais d'intermédiaires et les repasser ensuite à des membres du noyau politique de l'organisation criminelle".
Le texte évoque aussi un système "monté à l'intérieur du Parlement pour vendre des mesures législatives", en négociant par exemple des amendements à des projets de loi contre des pots-de-vin.
Selon l'accusation, le parti du président, le PMDB (centre-droit), a négocié l'obtention de "postes-clé" pour nouer une alliance contre nature avec le PT (gauche), au pouvoir pendant 13 ans avec Luiz Inacio Lula da Silva (2002-2010) et Dilma Rousseff (2011-2016).
"Le rôle de négocier ces postes était joué par Michel Temer, le grand artisan de l'unification du PMDB autour du gouvernement Lula".
"En 2015, la relation entre les parlementaires du PMDB et l'ex-présidente Dilma Rousseff s'était fortement dégradée", rappelle le document.
"Les caciques du PMDB pensaient que le gouvernement ne faisait pas le nécessaire pour bloquer les enquêtes anticorruption". Le texte cite notamment le nom d'Eduardo Cunha, ex-président de la Chambre des députés, aujourd'hui en prison, qui est considéré comme l'un des principaux artisans de la destitution de la présidente.
Une fois Dilma Rousseff écartée du pouvoir, le 12 mai 2016, Michel Temer est arrivé à la présidence, "assurant des postes de choix à des membres du PMDB et du PP (un parti allié, ndlr) qui appartenaient déjà à l'organisation criminelle".
Le procureur général Rodrigo Janot les a accusés formellement de "participation à une organisation criminelle et obstruction à la justice", dans le cadre d'un vaste réseau de versement de pots-de-vin versés à des politiciens de tous bords pour intercéder en faveur de grandes entreprises.
M. Temer considère ces accusations "absurdes", elles relèvent selon lui du "réalisme fantastique à l'état pur".
Voici les principaux extraits de l'acte d'accusation:
"Michel Temer a joué le rôle de leader de l'organisation criminelle depuis mai 2016", quand il a remplacé à la tête de l'État Dilma Rousseff (gauche), dont il était le vice-président, après sa destitution controversée pour maquillage des comptes publics.
Les accusés "ont pratiqué des actes illicites en utilisant de nombreux organismes public", comme la compagnie pétrolière Petrobras.
Le réseau de corruption "a permis aux accusés de toucher au moins 587 millions de réais de pots-de-vin (environ 158 millions d'euros au taux de change actuel).
"Le mécanisme consistait à faciliter l'obtention de contrats, pour toucher des commissions par le biais d'intermédiaires et les repasser ensuite à des membres du noyau politique de l'organisation criminelle".
Le texte évoque aussi un système "monté à l'intérieur du Parlement pour vendre des mesures législatives", en négociant par exemple des amendements à des projets de loi contre des pots-de-vin.
Selon l'accusation, le parti du président, le PMDB (centre-droit), a négocié l'obtention de "postes-clé" pour nouer une alliance contre nature avec le PT (gauche), au pouvoir pendant 13 ans avec Luiz Inacio Lula da Silva (2002-2010) et Dilma Rousseff (2011-2016).
"Le rôle de négocier ces postes était joué par Michel Temer, le grand artisan de l'unification du PMDB autour du gouvernement Lula".
"En 2015, la relation entre les parlementaires du PMDB et l'ex-présidente Dilma Rousseff s'était fortement dégradée", rappelle le document.
"Les caciques du PMDB pensaient que le gouvernement ne faisait pas le nécessaire pour bloquer les enquêtes anticorruption". Le texte cite notamment le nom d'Eduardo Cunha, ex-président de la Chambre des députés, aujourd'hui en prison, qui est considéré comme l'un des principaux artisans de la destitution de la présidente.
Une fois Dilma Rousseff écartée du pouvoir, le 12 mai 2016, Michel Temer est arrivé à la présidence, "assurant des postes de choix à des membres du PMDB et du PP (un parti allié, ndlr) qui appartenaient déjà à l'organisation criminelle".