Sao Paulo - Une tour de 24 étages occupée par des squatters dans le centre de Sao Paulo s'est effondrée d'une manière spectaculaire mardi après avoir été ravagée durant la nuit par un incendie.
Miraculeusement, l'incendie et l'effondrement de la tour dans la capitale économique du pays n'ont apparemment pas causé le nombre élevé de victimes qu'on aurait pu redouter.
"Il y a des disparus, trois peut-être, et très probablement un mort", a déclaré à l'AFP Ricardo Peixoto, commandant des pompiers. "Nous ne savons pas combien de personnes se trouvaient dans la tour, donc nous ne savons pas si nous allons trouver davantage de victimes dans les gravats", a-t-il toutefois ajouté.
Mais quelque 250 personnes qui vivaient dans la tour se sont fait connaître après l'effondrement du bâtiment, a déclaré Jose Roberto, un responsable de la sécurité de la métropole.
La tour était squattée par des dizaines de familles, selon les médias locaux, et ils ont pu quitter l'immeuble en moins d'une demie-heure.
Les pompiers ont tweeté des images très impressionnantes montrant des flammes surgissant de la tour qui s'est ensuite effondrée comme un château de cartes dans une pluie d'étincelles. Une église voisine a été endommagée, selon des images télévisées.
"On a eu un appel vers 01H30 (04H30 GMT) et on est tout de suite venus", a dit le responsable des pompiers, "cinq étages de la tour étaient en feu. Mais 15 ou 20 minutes plus tard, le bâtiment s'est effondré".
Au total, 57 véhicules et 160 pompiers ont été déployés sur le site, selon un tweet des pompiers.
Un habitant de la tour, Jose Antonio, a décrit auprès de l'AFP la course éperdue du 6e étage jusqu'au niveau de la rue avec sa femme, leurs trois enfants et sa belle-soeur.
"Je n'étais pas certain que mon fils avait embarqué ma plus jeune fille", a dit cet homme de 48 ans. "Alors j'y suis retourné, j'ai regardé partout, j'ai secoué le matelas et j'ai vu qu'il n'y avait plus personne", mais "il ne restait plus de temps pour emporter quoi que ce soit".
- "On veut des logements!" -
Henrique, un survivant de 26 ans, a expliqué à l'AFP avoir réussi à s'échapper du 3e étage avec sa compagne et leur chien. "On s'est réveillés et le bâtiment était déjà en feu, on a tout perdu", a-t-il dit.
"C'est une tragédie qui devait arriver", a déclaré le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Marcio Franca. "Cet immeuble ne disposait même pas des conditions minimales pour être habitable. L'Etat n'aurait pas dû le laisser être occupé".
Le chef des pompiers a confirmé le délabrement de la grande tour: "aucune norme de sécurité n'était respectée, il y avait des installations électriques non adéquates, pas de sortie de secours et des montagnes d'ordures", a-t-il dit, "tout ce qu'il faut pour déclencher un incendie majeur".
Le président Michel Temer -- le plus impopulaire des chefs d'Etat du Brésil de ces dernières décennies -- s'est rendu sur les lieux, où il a été très mal accueilli par une foule lui criant: "On veut des logements !"
Sao Paulo, qui est, avec ses 12 millions d'habitants, la ville la plus peuplée d'Amérique latine, souffre d'importantes inégalités économiques et sociales.
Des familles pauvres squattent souvent des terrains ou des immeubles laissés à l'abandon, même en plein coeur de la métropole où des zones entières sont devenues des quartiers fantômes.
Miraculeusement, l'incendie et l'effondrement de la tour dans la capitale économique du pays n'ont apparemment pas causé le nombre élevé de victimes qu'on aurait pu redouter.
Mais quelque 250 personnes qui vivaient dans la tour se sont fait connaître après l'effondrement du bâtiment, a déclaré Jose Roberto, un responsable de la sécurité de la métropole.
La tour était squattée par des dizaines de familles, selon les médias locaux, et ils ont pu quitter l'immeuble en moins d'une demie-heure.
Les pompiers ont tweeté des images très impressionnantes montrant des flammes surgissant de la tour qui s'est ensuite effondrée comme un château de cartes dans une pluie d'étincelles. Une église voisine a été endommagée, selon des images télévisées.
"On a eu un appel vers 01H30 (04H30 GMT) et on est tout de suite venus", a dit le responsable des pompiers, "cinq étages de la tour étaient en feu. Mais 15 ou 20 minutes plus tard, le bâtiment s'est effondré".
Au total, 57 véhicules et 160 pompiers ont été déployés sur le site, selon un tweet des pompiers.
Un habitant de la tour, Jose Antonio, a décrit auprès de l'AFP la course éperdue du 6e étage jusqu'au niveau de la rue avec sa femme, leurs trois enfants et sa belle-soeur.
"Je n'étais pas certain que mon fils avait embarqué ma plus jeune fille", a dit cet homme de 48 ans. "Alors j'y suis retourné, j'ai regardé partout, j'ai secoué le matelas et j'ai vu qu'il n'y avait plus personne", mais "il ne restait plus de temps pour emporter quoi que ce soit".
- "On veut des logements!" -
Henrique, un survivant de 26 ans, a expliqué à l'AFP avoir réussi à s'échapper du 3e étage avec sa compagne et leur chien. "On s'est réveillés et le bâtiment était déjà en feu, on a tout perdu", a-t-il dit.
"C'est une tragédie qui devait arriver", a déclaré le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Marcio Franca. "Cet immeuble ne disposait même pas des conditions minimales pour être habitable. L'Etat n'aurait pas dû le laisser être occupé".
Le chef des pompiers a confirmé le délabrement de la grande tour: "aucune norme de sécurité n'était respectée, il y avait des installations électriques non adéquates, pas de sortie de secours et des montagnes d'ordures", a-t-il dit, "tout ce qu'il faut pour déclencher un incendie majeur".
Le président Michel Temer -- le plus impopulaire des chefs d'Etat du Brésil de ces dernières décennies -- s'est rendu sur les lieux, où il a été très mal accueilli par une foule lui criant: "On veut des logements !"
Sao Paulo, qui est, avec ses 12 millions d'habitants, la ville la plus peuplée d'Amérique latine, souffre d'importantes inégalités économiques et sociales.
Des familles pauvres squattent souvent des terrains ou des immeubles laissés à l'abandon, même en plein coeur de la métropole où des zones entières sont devenues des quartiers fantômes.