Les menaces de mort sont une première. Mais dans la société burkinabè, les reproches et critiques contre la presse se multiplient depuis plusieurs semaines. Les craintes sont nombreuses et des journalistes ont déjà alerté sur les dérives constatées dans le pays, alors que les autorités attendent des médias qu’ils fassent de la communication pour soutenir l’effort de guerre.
Discours incompréhensible pour le directeur de la radio Omega. « La communication n’est pas le travail d’un journaliste. Un journaliste informe. » L'information sert même la lutte contre le terrorisme, assure Rainatou Tamboura journaliste à la radio Ouaga FM, en colère.
Il assure que « c’est déplorable qu’aujourd’hui des journalistes soient menacés de mort lors que la presse Burkinabé participe beaucoup à la lutte contre le terrorisme avec ses productions. Les journalistes choisissent toujours des thèmes d’intérêt nationaux. »
Pour de nombreux journalistes burkinabè, « cette approche des autorités de la transition en voulant sanctionner tout média qui ne va pas dans le sens voulu par les autorités favorise des messages de haine. » (DW)