Le Mouvement pour la démocratie (MpD), du Premier ministre sortant Ulisses Correia e Silva, a obtenu 36 des 72 sièges de l’Assemblée nationale.
Les Capverdiens ont fait confiance au Premier ministre sortant, Ulisses Correia e Silva, pour redresser l’économie de l’archipel, lourdement impactée par la pandémie de coronavirus, en accordant une large victoire à sa formation de centre-droit lors des législatives de dimanche, selon des résultats quasi-complets publiés dans la nuit.
Au pouvoir depuis 2016, le chef de gouvernement de 58 ans, ancien haut cadre de la banque du Cap-Vert, ex-ministre et ex-maire de la capitale Praia, a revendiqué devant la presse sa victoire, fêtée au même moment par ses partisans devant le siège de son parti et dans le reste de la ville.
«C’est une grande victoire, la victoire du Cap-Vert. Nous avons réussi à convaincre les Capverdiens de la justesse de la ligne de conduite du gouvernement pendant une période très difficile et de la justesse de nos propositions pour l’avenir», a dit Ulisses Correia e Silva.
Au moins 37 députés espérés
Sa formation, le Mouvement pour la démocratie (MpD), a obtenu de 36 des 72 sièges de l’Assemblée nationale, selon des résultats de la commission électorale nationale portant sur près de 98,2% des bureaux de votes.
Le parti, qui comptait 40 élus dans l’assemblée sortante, peut espérer décrocher au moins 37 députés, synonyme de majorité absolue, quand les résultats de trois derniers sièges de la diaspora encore à dépouiller seront connus. La formation de centre-droit devance en tout état de cause le PAICV (socialiste) de Janira Hopffer Almada, crédité de 29 sièges, comme en 2016.
La candidate de l’ex-parti unique, ancienne ministre de 42 ans, perd donc son pari de ramener la formation historique de gauche au pouvoir et de devenir la première femme à diriger le gouvernement de l’ancienne colonie portugaise. Devant ses partisans, elle a reconnu sa défaite, félicité le Premier ministre sortant et annoncé sa prochaine démission de la tête de son parti, dont elle était devenue la première femme à assumer la présidence en 2014.
Économie malmenée par le coronavirus
Les élections se sont déroulées alors que l’économie du pays a été sévèrement touchée par l’épidémie. L’an dernier, l’archipel de 550’000 habitants situé à environ 600 km au large du Sénégal, très dépendant du tourisme --25% de son PIB--, a enregistré une récession historique de 14,8%.
Le pays a recensé au total 20’254 contaminations par le Covid-19 et 190 décès, des chiffres relativement faibles au regard de la situation ailleurs dans le monde. Mais il connaît actuellement une forte poussée et son taux d’incidence de 189 cas pour 100’000 habitants est le plus élevé d’Afrique, selon des chiffres portant sur la période du 5 au 11 avril.
Pour relancer l’économie, les deux principaux candidats ont promis la vaccination à une large partie de la population et des mesures pour diversifier les revenus du pays. Ulisses Correia e Silva, qui soigne son image moderne, proche du peuple, avait comme atout supplémentaire une plus grande expérience que son adversaire.
Modèle de démocratie
«Il a démontré ses compétences, il a fait ses preuves. C’était important de garder une forme de continuité dans cette période difficile qu’est le Covid», se félicitait après l’annonce de sa victoire l’une de ses jeunes électrices de 25 ans revêtue d’un t-shirt rouge, la couleur du parti, Cleidiria Fernandes Moreira.
Loin derrière les deux grands partis, l’Union capverdienne indépendante et démocratique (Ucid, démocrate-chrétien) remporte 4 sièges, selon ces résultats encore partiels. Trois autres petites formations également en lice n’auront en revanche aucun élu.
Depuis les élections libres de 1991, le petit pays d’Afrique de l’Ouest est réputé être un modèle de démocratie sur le continent et n’a enregistré aucun incident ni violences liées aux élections et à leurs résultats. «La stabilité (…) est notre pétrole, notre diamant», avait dit à l’AFP Ulisses Correia e Silva quelques jours avant l’élection. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire où le Premier ministre domine l’exécutif, le président (Jorge Carlos Fonseca, MpD) exerçant un rôle d’arbitre. (AFP)
Les Capverdiens ont fait confiance au Premier ministre sortant, Ulisses Correia e Silva, pour redresser l’économie de l’archipel, lourdement impactée par la pandémie de coronavirus, en accordant une large victoire à sa formation de centre-droit lors des législatives de dimanche, selon des résultats quasi-complets publiés dans la nuit.
Au pouvoir depuis 2016, le chef de gouvernement de 58 ans, ancien haut cadre de la banque du Cap-Vert, ex-ministre et ex-maire de la capitale Praia, a revendiqué devant la presse sa victoire, fêtée au même moment par ses partisans devant le siège de son parti et dans le reste de la ville.
«C’est une grande victoire, la victoire du Cap-Vert. Nous avons réussi à convaincre les Capverdiens de la justesse de la ligne de conduite du gouvernement pendant une période très difficile et de la justesse de nos propositions pour l’avenir», a dit Ulisses Correia e Silva.
Au moins 37 députés espérés
Sa formation, le Mouvement pour la démocratie (MpD), a obtenu de 36 des 72 sièges de l’Assemblée nationale, selon des résultats de la commission électorale nationale portant sur près de 98,2% des bureaux de votes.
Le parti, qui comptait 40 élus dans l’assemblée sortante, peut espérer décrocher au moins 37 députés, synonyme de majorité absolue, quand les résultats de trois derniers sièges de la diaspora encore à dépouiller seront connus. La formation de centre-droit devance en tout état de cause le PAICV (socialiste) de Janira Hopffer Almada, crédité de 29 sièges, comme en 2016.
La candidate de l’ex-parti unique, ancienne ministre de 42 ans, perd donc son pari de ramener la formation historique de gauche au pouvoir et de devenir la première femme à diriger le gouvernement de l’ancienne colonie portugaise. Devant ses partisans, elle a reconnu sa défaite, félicité le Premier ministre sortant et annoncé sa prochaine démission de la tête de son parti, dont elle était devenue la première femme à assumer la présidence en 2014.
Économie malmenée par le coronavirus
Les élections se sont déroulées alors que l’économie du pays a été sévèrement touchée par l’épidémie. L’an dernier, l’archipel de 550’000 habitants situé à environ 600 km au large du Sénégal, très dépendant du tourisme --25% de son PIB--, a enregistré une récession historique de 14,8%.
Le pays a recensé au total 20’254 contaminations par le Covid-19 et 190 décès, des chiffres relativement faibles au regard de la situation ailleurs dans le monde. Mais il connaît actuellement une forte poussée et son taux d’incidence de 189 cas pour 100’000 habitants est le plus élevé d’Afrique, selon des chiffres portant sur la période du 5 au 11 avril.
Pour relancer l’économie, les deux principaux candidats ont promis la vaccination à une large partie de la population et des mesures pour diversifier les revenus du pays. Ulisses Correia e Silva, qui soigne son image moderne, proche du peuple, avait comme atout supplémentaire une plus grande expérience que son adversaire.
Modèle de démocratie
«Il a démontré ses compétences, il a fait ses preuves. C’était important de garder une forme de continuité dans cette période difficile qu’est le Covid», se félicitait après l’annonce de sa victoire l’une de ses jeunes électrices de 25 ans revêtue d’un t-shirt rouge, la couleur du parti, Cleidiria Fernandes Moreira.
Loin derrière les deux grands partis, l’Union capverdienne indépendante et démocratique (Ucid, démocrate-chrétien) remporte 4 sièges, selon ces résultats encore partiels. Trois autres petites formations également en lice n’auront en revanche aucun élu.
Depuis les élections libres de 1991, le petit pays d’Afrique de l’Ouest est réputé être un modèle de démocratie sur le continent et n’a enregistré aucun incident ni violences liées aux élections et à leurs résultats. «La stabilité (…) est notre pétrole, notre diamant», avait dit à l’AFP Ulisses Correia e Silva quelques jours avant l’élection. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire où le Premier ministre domine l’exécutif, le président (Jorge Carlos Fonseca, MpD) exerçant un rôle d’arbitre. (AFP)