L’Amérique, la première puissance économique du monde, a porté au pouvoir suprême l’ancien candidat-Président, Donald Trump. La victoire de l’incarnation des maux/mots du système capitaliste financier campe le décor d’un avenir incertain des États-Unis et du monde. Le dollar américain, le système de communication étroitement dépendant des multinationales, la force de frappe à l’échelle de la planète, la puissance de feu de la machine de guerre étatsunienne et l’influence du modèle économique américain sur le financement du développement et le commerce, n’ont point résisté à la volonté souveraine de changement du peuple américain.
Des hommes et des femmes, des électeurs abandonnés par un système électoral truqué et par une économie du marché délaissant les secteurs de la production agricole, de la production industrielle et de l’Education, ont sanctionné massivement, à la fois le Président sortant, sa candidate et l’économie de la finance. C’est le bas peuple du monde ouvrier croupissant dans la misère sociale, du monde rural condamné à la disparition et des électeurs ressortissants singulièrement des pays latino-américains victimes de l’anti-communisme primaire, qui a fini par trancher entre les Républicains et les Démocrates. Evidemment, les couches moyennes d’une société américaine fortement ébranlée par la persistance de la crise économique ont participé à la défaite des démocrates et d’un système économique absurde.
Donald Trump aura eu le mérite de traduire à travers son discours incendiaire et sa campagne musclée, les maux de cette société américaine faite d’inégalités et d’exclusion. Cette société est profondément traversée par une crise identitaire. La question raciale est désormais devant l’Amérique. La question de l’exclusion des immigrés est, elle aussi, au cœur de cet incertain futur. Le repli sur soi de la première puissance du monde est également une question posée par le nationalisme étroit des franges républicaines les plus réactionnaires.
Trump, le rêve vendu
Donald Trump a fait croire que la solution à la crise du capitalisme financier passe par une Amérique blanche et l’emploi des jeunes sans qualification professionnelle. Il a vendu le rêve d’une Amérique au rabais, les électeurs l’ont acheté. Au-delà de l’illusion entretenue par le candidat-Président victorieux, l’Amérique franchit, malgré elle ou consciemment, un pas vers des clivages ethniques, religieux et culturels. La crise économique va prendre sans nul doute un visage racial.
Ce nouveau tournant que Trump entend porter se dessine au même moment dans de nombreux pays développés. La Grande Bretagne a pris ses responsabilités historiques en décidant souverainement de se retirer de l’Union Européenne. Les raisons des Anglais de quitter l’Ue ont des liens étroits avec la victoire du milliardaire new-yorkais.
Dans les deux cas de figure, le peuple demeure confronté à des difficultés économiques et sociales en raison du poids écrasant d’une économie financiarisée, à une crise réelle des identités et des relations difficiles avec les autres Etats-nations. Ce malaise est aussi au cœur de l’évolution de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie. La montée en puissance des partis de l’extrême droite constitue un indicateur majeur de ce malaise structurel du capitalisme financier et des risques d’un basculement de l’Europe dans le sillage de l’Amérique raciste.
Plan anti-étrangers
Les États africains semblent insensibles à ce tournant de l’Amérique et de l’Europe. Ils observent de loin de ce qui passe dans les pays partenaires. Ils vont probablement subir de nouveau les conséquences de ce qui se dessine à l’horizon. Les ressortissants africains présents illégalement aux Etats-Unis seront une des cibles privilégiées de la politique raciste et de l’expulsion. La réussite de ce plan anti-étrangers fera naturellement tâche d’huile en Europe.
La fermeture des frontières européennes et le contrôle de plus en plus systématique de la mobilité de l’immigration africaine annoncent la radicalisation de nombreux pays européens en matière de lutte contre les travailleurs étrangers en général, et singulièrement contre les clandestins de plus en plus nombreux à frapper à la porte de l’Eldorado occidental. La lutte contre le radicalisme religieux musulman est et restera, le prétexte fourre-tout des Occidentaux. Les pays occidentaux et les Américains ont réussi en moins d’une décennie, grâce à ce filon politicien, par faire sauter les frontières post-coloniales et la souveraineté des Etats africains.
Ils contrôlent ainsi tout le système économique africain et tous les mouvements des flux migratoires des populations. A ce sujet, ils sont plus et mieux renseignés que les États du continent noir. L’arrivée du Président Donald Trump au pouvoir, le départ des Anglais de l’Union Européenne, le renforcement de la présence militaire des pays développés et le contrôle des frontières cristallisent ce tournant politique du capitalisme financier à visage raciste. Les étrangers vont être des souffre-douleurs électoraux dans les grandes démocraties plombées par une crise sérieuse.
Des hommes et des femmes, des électeurs abandonnés par un système électoral truqué et par une économie du marché délaissant les secteurs de la production agricole, de la production industrielle et de l’Education, ont sanctionné massivement, à la fois le Président sortant, sa candidate et l’économie de la finance. C’est le bas peuple du monde ouvrier croupissant dans la misère sociale, du monde rural condamné à la disparition et des électeurs ressortissants singulièrement des pays latino-américains victimes de l’anti-communisme primaire, qui a fini par trancher entre les Républicains et les Démocrates. Evidemment, les couches moyennes d’une société américaine fortement ébranlée par la persistance de la crise économique ont participé à la défaite des démocrates et d’un système économique absurde.
Donald Trump aura eu le mérite de traduire à travers son discours incendiaire et sa campagne musclée, les maux de cette société américaine faite d’inégalités et d’exclusion. Cette société est profondément traversée par une crise identitaire. La question raciale est désormais devant l’Amérique. La question de l’exclusion des immigrés est, elle aussi, au cœur de cet incertain futur. Le repli sur soi de la première puissance du monde est également une question posée par le nationalisme étroit des franges républicaines les plus réactionnaires.
Trump, le rêve vendu
Donald Trump a fait croire que la solution à la crise du capitalisme financier passe par une Amérique blanche et l’emploi des jeunes sans qualification professionnelle. Il a vendu le rêve d’une Amérique au rabais, les électeurs l’ont acheté. Au-delà de l’illusion entretenue par le candidat-Président victorieux, l’Amérique franchit, malgré elle ou consciemment, un pas vers des clivages ethniques, religieux et culturels. La crise économique va prendre sans nul doute un visage racial.
Ce nouveau tournant que Trump entend porter se dessine au même moment dans de nombreux pays développés. La Grande Bretagne a pris ses responsabilités historiques en décidant souverainement de se retirer de l’Union Européenne. Les raisons des Anglais de quitter l’Ue ont des liens étroits avec la victoire du milliardaire new-yorkais.
Dans les deux cas de figure, le peuple demeure confronté à des difficultés économiques et sociales en raison du poids écrasant d’une économie financiarisée, à une crise réelle des identités et des relations difficiles avec les autres Etats-nations. Ce malaise est aussi au cœur de l’évolution de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie. La montée en puissance des partis de l’extrême droite constitue un indicateur majeur de ce malaise structurel du capitalisme financier et des risques d’un basculement de l’Europe dans le sillage de l’Amérique raciste.
Plan anti-étrangers
Les États africains semblent insensibles à ce tournant de l’Amérique et de l’Europe. Ils observent de loin de ce qui passe dans les pays partenaires. Ils vont probablement subir de nouveau les conséquences de ce qui se dessine à l’horizon. Les ressortissants africains présents illégalement aux Etats-Unis seront une des cibles privilégiées de la politique raciste et de l’expulsion. La réussite de ce plan anti-étrangers fera naturellement tâche d’huile en Europe.
La fermeture des frontières européennes et le contrôle de plus en plus systématique de la mobilité de l’immigration africaine annoncent la radicalisation de nombreux pays européens en matière de lutte contre les travailleurs étrangers en général, et singulièrement contre les clandestins de plus en plus nombreux à frapper à la porte de l’Eldorado occidental. La lutte contre le radicalisme religieux musulman est et restera, le prétexte fourre-tout des Occidentaux. Les pays occidentaux et les Américains ont réussi en moins d’une décennie, grâce à ce filon politicien, par faire sauter les frontières post-coloniales et la souveraineté des Etats africains.
Ils contrôlent ainsi tout le système économique africain et tous les mouvements des flux migratoires des populations. A ce sujet, ils sont plus et mieux renseignés que les États du continent noir. L’arrivée du Président Donald Trump au pouvoir, le départ des Anglais de l’Union Européenne, le renforcement de la présence militaire des pays développés et le contrôle des frontières cristallisent ce tournant politique du capitalisme financier à visage raciste. Les étrangers vont être des souffre-douleurs électoraux dans les grandes démocraties plombées par une crise sérieuse.