Le président Alassane Ouattara a gardé jeudi lors de la cérémonie de présentation de voeux à la presse, le mystère sur les révisions qu’il compte apporter à la Constitution mais promis qu’elle aurait lieu en « mars-avril ».
Cette révision constitutionnelle annoncée en fin d’année 2019 et dont on ne connaît pas encore le contenu fait l’objet d’une levée de boucliers de l’opposition. L’ancien allié de Ouattara, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié parle de « tripatouillage », et l’ancien chef rebelle candidat à la présidentielle d’octobre, Guillaume Soro, actuellement en exil, la juge « inacceptable ».
« La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne souhaite pas de révision de la Constitution au moins 6 mois avant la date de l’élection. Comme l’élection est le 31 octobre, ca veut dire que la révision aura lieu en mars ou avril », a déclaré M. Ouattara.
Il a une nouvelle fois refusé d’en donner le contenu, mais rappelé des déclarations déjà faites auparavant : « Je vous rassure à nouveau: il n’y aura pas d’exclusion de qui que ce soit ».
« Même si vous êtes centenaire vous pourrez être candidat », a-t-il ironisé, faisant sans doute allusion à l’âge de Henri Konan Bédié, qui aura 86 ans lors du scrutin et qui n’a pas écarté l’idée de se présenter.
Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010, puis réélu en 2015, laisse planer lui aussi le doute sur une possible candidature à un troisième mandat.
« Je ne vais pas vous dévoiler aujourd’hui les modifications mais dans quelques semaines en mars ou avril j’aurai l’occasion de le faire », a-t-il conclu sur le sujet.
La Constitution ivoirienne n’autorise que deux mandats, mais M. Ouattara estime avoir le droit de se représenter en raison d’un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.
Le Congrès ivoirien doit valider toute modification à une majorité des deux tiers. Si cette majorité n’est pas atteinte, il faut passer par un référendum. La coalition de M. Ouattara dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire à neuf mois de la présidentielle, qui se tiendra dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.
Les élections municipales et régionales de 2018 ont été marquées par de nombreuses violences et des fraudes.
Par ailleurs, une scène amusante s’est déroulée lors de la cérémonie. Un journaliste du quotidien d’opposition Le Temps a demandé à M. Ouattara s’il avait « pris des nouvelles de son ami », son ancien rival, l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente de la décision de la Cour pénale internationale concernant l’appel de la procureure après son acquittement en première instance.
« Vous êtes drôle vous! Je suis le chef de l’Etat (...) l’aîné de Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo est un ami. Il a été mis en liberté conditionnelle. Ca fait sens que se soit lui qui m’appelle pour prendre de mes nouvelles et des nouvelles du pays », a répondu M. Ouattara. (AFP)
Cette révision constitutionnelle annoncée en fin d’année 2019 et dont on ne connaît pas encore le contenu fait l’objet d’une levée de boucliers de l’opposition. L’ancien allié de Ouattara, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié parle de « tripatouillage », et l’ancien chef rebelle candidat à la présidentielle d’octobre, Guillaume Soro, actuellement en exil, la juge « inacceptable ».
« La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne souhaite pas de révision de la Constitution au moins 6 mois avant la date de l’élection. Comme l’élection est le 31 octobre, ca veut dire que la révision aura lieu en mars ou avril », a déclaré M. Ouattara.
Il a une nouvelle fois refusé d’en donner le contenu, mais rappelé des déclarations déjà faites auparavant : « Je vous rassure à nouveau: il n’y aura pas d’exclusion de qui que ce soit ».
« Même si vous êtes centenaire vous pourrez être candidat », a-t-il ironisé, faisant sans doute allusion à l’âge de Henri Konan Bédié, qui aura 86 ans lors du scrutin et qui n’a pas écarté l’idée de se présenter.
Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010, puis réélu en 2015, laisse planer lui aussi le doute sur une possible candidature à un troisième mandat.
« Je ne vais pas vous dévoiler aujourd’hui les modifications mais dans quelques semaines en mars ou avril j’aurai l’occasion de le faire », a-t-il conclu sur le sujet.
La Constitution ivoirienne n’autorise que deux mandats, mais M. Ouattara estime avoir le droit de se représenter en raison d’un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.
Le Congrès ivoirien doit valider toute modification à une majorité des deux tiers. Si cette majorité n’est pas atteinte, il faut passer par un référendum. La coalition de M. Ouattara dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire à neuf mois de la présidentielle, qui se tiendra dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.
Les élections municipales et régionales de 2018 ont été marquées par de nombreuses violences et des fraudes.
Par ailleurs, une scène amusante s’est déroulée lors de la cérémonie. Un journaliste du quotidien d’opposition Le Temps a demandé à M. Ouattara s’il avait « pris des nouvelles de son ami », son ancien rival, l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente de la décision de la Cour pénale internationale concernant l’appel de la procureure après son acquittement en première instance.
« Vous êtes drôle vous! Je suis le chef de l’Etat (...) l’aîné de Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo est un ami. Il a été mis en liberté conditionnelle. Ca fait sens que se soit lui qui m’appelle pour prendre de mes nouvelles et des nouvelles du pays », a répondu M. Ouattara. (AFP)