Le marché de la confection des cartes d’identité biométriques de la Cedeao coûte 50 milliards de F CFA au Sénégal. En fait, cela fait un an que l’Etat confiait le marché à la société malaisienne Iris Corporation Berhad. Une commande de 10 millions de cartes d’identité étalée sur 5 ans pour laquelle l’Etat débourse chaque année, au nom du contribuable et pour le compte d’Iris, la somme de 10 milliards de francs Cfa jusqu’à épuration du montant de la transaction.
Si la mise en harmonisation de l’identification des personnes décidée par la Cedeao est une excellente initiative pour la circulation des personnes et permet de lutter contre le terrorisme et le grand banditisme transfrontalier, les cartes qui sont confectionnées par Iris pour les Sénégalais posent problème.
La première curiosité est que ce nouveau document ne comporte plus certaines mentions d’importance capitale pour identifier un citoyen. Si les cartes qui sont fabriquées par la société malaisienne comporte les noms, prénoms, dates et lieux de naissance ainsi que les adresses des bénéficiaires, elles ne font pas mention des noms du père et de la mère du titulaire.
En ayant fait le constat chez des détenteurs de la carte d’identité biométrique désireux de se faire établir un extrait du casier judiciaire, les services de la Justice leur réclament l’ancienne carte d’identité.
C’est comme qui dirait que, comparées au document d’identification de la Cedeao, les anciennes cartes permettraient une identification plus rapide et plus fiable du citoyen. Quand deux personnes de même nom et âge sont soumis à une identification avec les cartes biométriques, à part leurs empreintes, c’est à leurs parents qu’il faut recourir pour les distinguer, fait-on observer.
Le retard que dénoncent les citoyens dans la délivrance des documents est un autre problème que les services de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) jugent explicable mais dont la persistance peut entraîner un contentieux préélectoral. A six semaines des élections législatives du 30 juillet, les documents biométriques sont délivrés à compte goute.
Si la Daf, appuyée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, parle d’un léger retard et assure que toutes les cartes seront délivrées à temps, donc avant les législatives, dans les états-majors des partis de l’opposition par contre, on émet des craintes et on évoque la préparation d’un coup fourré. Le flux de citoyens vers les commissions de confection et de retrait des documents donnant droit au vote et dits «sécurisés» augmente les interrogations dans ce sens.
Si la distribution efficace des cartes biométriques est au cœur des préoccupations des Sénégalais, c’est qu’en plus de leur nécessité pour les cruciales élections législatives à venir, les cartes d’identité qu’elles remplacent sont expirées.
Il est vrai qu’avec des arrêtés de prorogation, elles sont toujours valides aux Sénégal. Mais dans certains pays de la sous-région, il est à craindre que la date d’expiration soit opposée à leurs détenteurs qui pourraient être obligés de payer, faute d’avoir sous la main la nouvelle pièce.
Pour rappel, Iris corporation Berhad qui semble avoir fait son trou au Sénégal, est la même entreprise malaisienne qui avait aussi raflé en 2007 la fabrication des passeports numérisés. Un marché que la Cour des comptes avait d’ailleurs jugé non conforme aux règles d’attribution d’un marché public. Cela avait mis l’ancien ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom, sous les feux de la rampe.
A noter également qu’un haut dirigeant d’Iris, son directeur général adjoint Hamdan Mohd Hassa, est mis en cause, selon la Commission malaisienne de lutte contre la corruption (MACC) dans des faits de corruption en Guinée et qui ont entraîné son arrestation. (Ndiogou Cissé)
Si la mise en harmonisation de l’identification des personnes décidée par la Cedeao est une excellente initiative pour la circulation des personnes et permet de lutter contre le terrorisme et le grand banditisme transfrontalier, les cartes qui sont confectionnées par Iris pour les Sénégalais posent problème.
La première curiosité est que ce nouveau document ne comporte plus certaines mentions d’importance capitale pour identifier un citoyen. Si les cartes qui sont fabriquées par la société malaisienne comporte les noms, prénoms, dates et lieux de naissance ainsi que les adresses des bénéficiaires, elles ne font pas mention des noms du père et de la mère du titulaire.
En ayant fait le constat chez des détenteurs de la carte d’identité biométrique désireux de se faire établir un extrait du casier judiciaire, les services de la Justice leur réclament l’ancienne carte d’identité.
C’est comme qui dirait que, comparées au document d’identification de la Cedeao, les anciennes cartes permettraient une identification plus rapide et plus fiable du citoyen. Quand deux personnes de même nom et âge sont soumis à une identification avec les cartes biométriques, à part leurs empreintes, c’est à leurs parents qu’il faut recourir pour les distinguer, fait-on observer.
Le retard que dénoncent les citoyens dans la délivrance des documents est un autre problème que les services de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) jugent explicable mais dont la persistance peut entraîner un contentieux préélectoral. A six semaines des élections législatives du 30 juillet, les documents biométriques sont délivrés à compte goute.
Si la Daf, appuyée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, parle d’un léger retard et assure que toutes les cartes seront délivrées à temps, donc avant les législatives, dans les états-majors des partis de l’opposition par contre, on émet des craintes et on évoque la préparation d’un coup fourré. Le flux de citoyens vers les commissions de confection et de retrait des documents donnant droit au vote et dits «sécurisés» augmente les interrogations dans ce sens.
Si la distribution efficace des cartes biométriques est au cœur des préoccupations des Sénégalais, c’est qu’en plus de leur nécessité pour les cruciales élections législatives à venir, les cartes d’identité qu’elles remplacent sont expirées.
Il est vrai qu’avec des arrêtés de prorogation, elles sont toujours valides aux Sénégal. Mais dans certains pays de la sous-région, il est à craindre que la date d’expiration soit opposée à leurs détenteurs qui pourraient être obligés de payer, faute d’avoir sous la main la nouvelle pièce.
Pour rappel, Iris corporation Berhad qui semble avoir fait son trou au Sénégal, est la même entreprise malaisienne qui avait aussi raflé en 2007 la fabrication des passeports numérisés. Un marché que la Cour des comptes avait d’ailleurs jugé non conforme aux règles d’attribution d’un marché public. Cela avait mis l’ancien ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom, sous les feux de la rampe.
A noter également qu’un haut dirigeant d’Iris, son directeur général adjoint Hamdan Mohd Hassa, est mis en cause, selon la Commission malaisienne de lutte contre la corruption (MACC) dans des faits de corruption en Guinée et qui ont entraîné son arrestation. (Ndiogou Cissé)