Grays, Tottenham (Grande-Bretagne), envoyé spécial.–
« M’asseoir devant le Parlement, en chantant l’hymne européen le plus fort possible » ; « Boire un verre de vin français et mangeant de la saucisse allemande » ; « Me vêtir d’un habit de deuil » ; « Les regarder se disputer pour savoir qui est le plus britannique d’entre eux »…
L’hebdomadaire The New European, lancé quelques jours seulement après le référendum de juin 2016 pour s’adresser aux remainers désolés de la victoire des partisans du Leave, a demandé à ses lecteurs ce qu’ils comptaient faire, vendredi 31 janvier à 23 heures (minuit heure de Bruxelles), lorsque le Royaume-Uni quittera officiellement l’Union européenne, quarante-sept ans après son adhésion, dans un geste inédit pour une Europe qui ne s’était jusque-là pensée que comme une construction continue et non comme un assemblage démontable.
The New European doit être relativement peu lu dans l’Essex, qui a voté à plus de 70 % contre le maintien dans l’UE, même si on n’y rencontre pas non plus beaucoup de gens décidés à célébrer le Brexit jusqu’au petit matin, comme le fera le député conservateur Mark Francois, pour, a-t-il déclaré, « voir le soleil se lever sur un pays libre ».
Dans un royaume déchiré et épuisé par plus de trois ans de débats, d’empoignades et de coups de théâtre sur le sujet, ce qui domine aujourd’hui est d’abord une certaine lassitude, d’autant que ce départ est avant tout symbolique, puisque les lois et les règlements européens resteront en vigueur pendant encore au moins un an, dans l’attente de futures négociations.
(Lire la suite sur : https://www.mediapart.fr/journal/international/310120/ce-soir-je-quitte-l-europe)
« M’asseoir devant le Parlement, en chantant l’hymne européen le plus fort possible » ; « Boire un verre de vin français et mangeant de la saucisse allemande » ; « Me vêtir d’un habit de deuil » ; « Les regarder se disputer pour savoir qui est le plus britannique d’entre eux »…
L’hebdomadaire The New European, lancé quelques jours seulement après le référendum de juin 2016 pour s’adresser aux remainers désolés de la victoire des partisans du Leave, a demandé à ses lecteurs ce qu’ils comptaient faire, vendredi 31 janvier à 23 heures (minuit heure de Bruxelles), lorsque le Royaume-Uni quittera officiellement l’Union européenne, quarante-sept ans après son adhésion, dans un geste inédit pour une Europe qui ne s’était jusque-là pensée que comme une construction continue et non comme un assemblage démontable.
The New European doit être relativement peu lu dans l’Essex, qui a voté à plus de 70 % contre le maintien dans l’UE, même si on n’y rencontre pas non plus beaucoup de gens décidés à célébrer le Brexit jusqu’au petit matin, comme le fera le député conservateur Mark Francois, pour, a-t-il déclaré, « voir le soleil se lever sur un pays libre ».
Dans un royaume déchiré et épuisé par plus de trois ans de débats, d’empoignades et de coups de théâtre sur le sujet, ce qui domine aujourd’hui est d’abord une certaine lassitude, d’autant que ce départ est avant tout symbolique, puisque les lois et les règlements européens resteront en vigueur pendant encore au moins un an, dans l’attente de futures négociations.
(Lire la suite sur : https://www.mediapart.fr/journal/international/310120/ce-soir-je-quitte-l-europe)