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Centrafrique : le procès de deux chefs anti-balaka s’ouvre à la Cour pénale internationale

Mercredi 17 Février 2021

« Au niveau de mon domicile, les choses ont débuté vers 4 heures du matin. Les éléments anti-balaka sont sortis, ils ont tué tous les musulmans qui vendaient sur le marché Boeing. De 4 heures jusqu’à 5 heures, ils ont tué tous les musulmans. » …
 
C’était il y a un peu plus de sept ans. A l’époque, la Séléka, une coalition de groupes armés à forte composante musulmane, a pris le pouvoir dans la capitale centrafricaine. Pillages, extorsions, meurtres : la violence est omniprésente et prend une tournure confessionnelle.
 
Dans le pays, des milices d’autodéfense se forment pour les contrer : les anti-balaka. Peu structurés au début, ses membres se joignent à certains partisans du président déchu François Bozizé et mènent une attaque coordonnée contre Bangui, le 5 décembre 2013.
 
Parmi les leaders de ces groupes figurent Alfred Yekatom Rombhot, un « comzone » (commandant de zone) craint pour sa cruauté, et Patrice-Edouard Ngaïssona, considéré comme le coordinateur national des anti-balaka. Tous deux ont été arrêtés fin 2018, puis transférés et incarcérés à la Cour pénale internationale (CPI). Leur procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité s’est ouvert à La Haye ce mardi 16 février. (Le Monde)
 
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