Les Peuples souverains élisent leurs dirigeants à la tête des Institutions sur la base d’élection libre, transparente et inclusive.
La Constitution reste le seul socle de la sauvegarde des libertés et de pérennisation d’institutions fortes ; le temps des hommes forts ainsi que de la dévotion monarchique du Pouvoir est révolu.
La constitution doit ainsi être adoptée de façon claire et nette et ne pas faire l’objet de tripatouillage de la part de dirigeants qui cherchent à garder le Pouvoir.
Nous devons tous intégrer cette dynamique pour assurer un fonctionnement démocratique de nos organisations publiques et privées.
Hélas, nous observons un manque de culture démocratique dans la gestion de la plupart de nos organisations avec les mêmes hommes qui veulent exercer le pouvoir sans partage et revendiquent en plus la paternité et la propriété individuelle de nos syndicats, partis politiques et autres associations.
Nos organisations, surtout les partis politiques, ne tiennent presque plus de congrès et ne produisent pas les rapports financiers qu’exigent la loi ; cela sans aucune sanction de l’Autorité de Tutelle.
La désignation des responsables au sein de nos organisations reste le pouvoir discrétionnaire du « Chef – fondateur » sans recours à une élection qui redonne le pouvoir au membre ou militant à la base.
Ce qui favorise la prolifération des associations, surtout politique, avec le développement du « clientélisme et des mouvements de soutien » ou « fans club » entretenus par un Chef omniprésent qui cherche à se maintenir au pouvoir au préjudice de l’intérêt général.
Cette situation engendre des frustrations qui favorisent la révolte citoyenne ou au plus « les coups d’état militaire » qui même non souhaités, sont souvent bénis par les populations lasses des pouvoirs autocratiques.
Ainsi, ils nous incombent à tous d’arrêter « la farce démocratique » et d’œuvrer à l’instauration d’institutions fortes à travers un processus démocratique, libre, transparente et inclusive qui redonne le Pouvoir au Peuple souverain dans le respect du calendrier républicain.
C’est notre seul salut afin de redonner espoir à une jeunesse désemparée qui meurent par centaine en cherchant à se soustraire aux affres de la pauvreté.
Nous devons ainsi, rééquilibrer les pouvoirs avec :
- un pouvoir législatif représentatif, démocratiquement élu, pour adopter des lois au seul bénéfice des populations ;
- un pouvoir judiciaire indépendant avec une justice qui est distribuée sans distinction de nos appartenances politique, sociale ou religieuse ; et
- un pouvoir exécutif recentré sur le développement avec une gestion transparente et efficace de nos ressources, surtout minières, pour une satisfaction optimale des besoins des populations ; ce, sous le double contrôle des pouvoirs législatif et judiciaire.
Aux jeunes, je rappelle ce proverbe ouolof qui dit: «Bou wakhambanee guedee baxaawame, booba ci moom la » ; soit « si un jeune dans la force de l’âge abandonne son champ parce qu’il est envahi par les mauvais herbes, il ne doit s’en prendre qu’à lui-même».
Je lance aussi un appel solennel aux Jeunes sénégalaises et sénégalais de labourer de leur mieux le Champ collectif qu’est le Sénégal, au lieu de l’abandonner ou le mettre en jachère, pour espérer de bonnes récoltes pouvant nous nourrir et remplir nos greniers pour les générations futures.
Enfin, nous devons tous éviter de sacrifier des vies humaines à l’autel de nos ambitions politique, économique, sociale ou religieuse.
Maître Alassane SECK
Expert financier
Expert mandataire judiciaire agréé