Des centaines de personnes ont défilé lundi dans le centre de Chicago pour dénoncer le soutien financier des États-Unis à Israël et réclamer un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Le cortège s’est d’abord rassemblé devant le "Federal Plaza", situé en plein cœur de Chicago, dans le cadre d'une manifestation organisée par la Coalition de Chicago pour la Justice en Palestine [ndlr: The Chicago Coalition for Justice in Palestine), visant à dénoncer "le financement par les États-Unis du génocide à Gaza".
Cette manifestation, qui a eu lieu le 15 avril, jour de l’impôt aux États-Unis, était également un appel à la grève pour protester contre le financement américain du génocide à Gaza.
Pendant la manifestation, les participants ont brandi des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, les inscriptions suivantes : "Cessez-le-feu immédiat", "Arrêtez le génocide", "Stop à l’aide américaine à Israël".
Le cortège de Chicago a exprimé sa solidarité avec Gaza en scandant: “Du fleuve à la mer, Palestine existera pour toujours”, “Biden, Biden, tu ne peux te cacher ! Nous te tenons responsable du génocide” ou encore “Liberté pour la Palestine”.
Parmi les manifestants, Nayeli, une adolescente membre de l’organisation “Chicago Youth for Justice”, s’est exprimée au micro de l’Agence Anadolu.
“Nous sommes ici pour soutenir la Palestine et mettre fin à l’occupation palestinienne financée avec nos impôts par -Genocide Joe- [ndlr: en référence à Joe Biden]”, a-t-elle déclaré.
Le cortège s’est ensuite dirigé vers le boulevard West Jackson, mais il a été interrompu à plusieurs reprises par les forces de l’ordre, qui ont finalement bloqué le cortège dans la rue West Adams, dans une distance d’environ 150 mètres.
Des affrontements ont éclaté à plusieurs reprises entre les forces de l’ordre et les manifestants en raison de l'intervention policière pendant la marche.
Il est à noter que 14 personnes ont été placées en garde à vue à l’issue de la manifestation.
Israël a tué près de 33 800 Palestiniens depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le Hamas, attaque au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués et environ 250 autres faits prisonniers, selon les autorités de Tel-Aviv.
Les appels au cessez-le-feu se multiplient à l'échelle mondiale alors que la guerre entre dans son septième mois.
Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour ''crime de génocide''. Dans une ordonnance rendue le 26 janvier 2024, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.
Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue le 28 mars 2024, la CIJ a exhorté Israël à prendre "sans délai" des mesures pour assurer "l'acheminement sans entrave" de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de justice a déclaré que "les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine [...] mais que la famine est bel et bien là." [AA]