L’ancien juge chilien Juan Guzman, considéré comme le «tombeur» de l’ex-dictateur Augusto Pinochet, poursuivi pour crimes contre l’humanité sous son régime de 1973 à 1990 mais jamais condamné, est mort vendredi à l’âge de 81 ans, a annoncé sa famille.
Meneur obstiné des enquêtes sur les crimes de la dictature, le juge Guzman avait, à partir de 1998, poursuivi le général Pinochet notamment pour les assassinats commis par «la Caravane de la mort», une escouade de militaires qui a parcouru le pays en exécutant une centaine d’opposants après le coup d’État militaire de septembre 1973.
Le juge Guzman avait inculpé à deux reprises Augusto Pinochet mais, en 2002, la Cour suprême a prononcé un non-lieu en alléguant une «démence modérée» qui empêchait l’ex-dictateur de se défendre devant les tribunaux pour les plus de 3000 morts et disparus sous son régime. Sa mort en décembre 2006 à 91 ans l’a soustrait à l’ensemble des poursuites qui le visaient, en France comme au Chili, entraînant des réactions de frustration à travers le monde.
Retraité depuis 2005
«J’aurais partagé la décision de la Cour suprême, mais ayant vu Pinochet et étudié sérieusement les rapports médicaux, je ne pouvais qu’estimer qu’il avait des facultés mentales normales», avait déclaré Juan Guzman dans une interview accordée à la presse allemande.
«C’était un juge courageux, très engagé dans la cause des droits de l’homme», a rendu hommage sur Twitter la députée Carmen Hertz, dont le mari, Carlos Berguer, a été tué au début de la dictature. Le juge Guzman avait pris sa retraite en 2005 et publié la même année ses mémoires: «Au bord du monde, les mémoires du juge de Pinochet» (éditions Les Arènes). (AFP)
Meneur obstiné des enquêtes sur les crimes de la dictature, le juge Guzman avait, à partir de 1998, poursuivi le général Pinochet notamment pour les assassinats commis par «la Caravane de la mort», une escouade de militaires qui a parcouru le pays en exécutant une centaine d’opposants après le coup d’État militaire de septembre 1973.
Le juge Guzman avait inculpé à deux reprises Augusto Pinochet mais, en 2002, la Cour suprême a prononcé un non-lieu en alléguant une «démence modérée» qui empêchait l’ex-dictateur de se défendre devant les tribunaux pour les plus de 3000 morts et disparus sous son régime. Sa mort en décembre 2006 à 91 ans l’a soustrait à l’ensemble des poursuites qui le visaient, en France comme au Chili, entraînant des réactions de frustration à travers le monde.
Retraité depuis 2005
«J’aurais partagé la décision de la Cour suprême, mais ayant vu Pinochet et étudié sérieusement les rapports médicaux, je ne pouvais qu’estimer qu’il avait des facultés mentales normales», avait déclaré Juan Guzman dans une interview accordée à la presse allemande.
«C’était un juge courageux, très engagé dans la cause des droits de l’homme», a rendu hommage sur Twitter la députée Carmen Hertz, dont le mari, Carlos Berguer, a été tué au début de la dictature. Le juge Guzman avait pris sa retraite en 2005 et publié la même année ses mémoires: «Au bord du monde, les mémoires du juge de Pinochet» (éditions Les Arènes). (AFP)