Selon un rapport de la Cour des comptes, 0,28 % du budget de la présidence est consacré à l’activité de la Première dame. En revanche, les dépenses n’intègrent pas les activités partagées avec le chef de l’État.
Flanquée de quatre collaborateurs, qu’elle partage en partie avec Emmanuel Macron, les dépenses de Brigitte Macron représentaient 315 808 euros dans le budget de l’Élysée, en 2022. Liées à l’activité de la Première dame, celles-ci ont été dévoilées dans un rapport publié récemment par la Cour des comptes, une instance chargée de contrôler la régularité des comptes publics.
Cela représente une infime partie des dépenses de la présidence. 0,28 % du budget est utilisé pour les activités officielles de la Première dame. Le coût est en légère hausse par rapport à 2021, où il était évalué à 292 454 euros.
Les dépenses liées à l’activité de représentation de Brigitte Macron sont séparées de celles en commun avec son mari, le président de la République. Ce qui comprend la sécurité, la coiffure ou encore les déplacements communs.
Un rôle de représentante et des sorties plus politiques
L’Élysée confère à la Première dame un rôle de soutien pour les œuvres caritatives ou de représentation au côté d’Emmanuel Macron, notamment à l’étranger. Une charte de transparence a été lancée à ce sujet, au début du quinquennat de l’actuel chef de l’État, en 2017, afin de définir les devoirs de la compagne du président. Mais aucun statut juridique n’encadre son activité.
Alors, Brigitte Macron ne résiste pas, parfois, à s’affranchir d’un rôle officiel pour s’immiscer dans des questions d’actualité. Dans un entretien au Parisien publié en janvier, elle s’était notamment exprimée en faveur de l’uniforme à l’école. De quoi décontenancer le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, défavorable à l’obligation de porter une tenue d’uniforme, et des membres de la majorité, déchirée sur le sujet.
À ceux qui l’accusent de franchir la barrière entre le politique et son rôle de Première dame, son cabinet avait rétorqué en janvier auprès de BFMTV qu’"elle répond simplement aux questions qu’on lui pose en fonction de l’actualité".