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Conseil des ministres Gambie-Sénégal: Tout pour l’économie et la sécurité, en attendant le pont…

Mercredi 14 Mars 2018

«We feel like home», dixit Macky Sall qui, à travers cet anglicisme, magnifiait la Sénégambie, à l’occasion de la première session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien qui  s’est tenu hier à Banjul. Une occasion volonté d’impulser un souffle nouveau aux relations entre les deux pays, de «conforter les liens de bon voisinage, d’amitié et de parenté», et d’envisager l’avenir d’un point de vue géostratégique.
 
 Sous ce rapport, Macky Sall, qui a réitéré son estime au président gambien Adama Barrow, a laissé entendre que le Sénégal et la Gambie ont «la responsabilité de léguer aux générations futures un espace sénégambien stable et apaisé, et dont toutes les composantes vivent en harmonie». « Cela passe nécessairement par une lutte déterminée et coordonnée contre toutes les formes de criminalité et de trafic illicite, y compris l’exploitation illégale de nos ressources naturelles.
 
« Le trafic illicite n’est pas seulement une violation formelle de la loi. Il est aussi et surtout une source d’instabilité pour la société et l’Etat. C’est pourquoi nous ne devons ménager aucun effort pour faire de la lutte contre ce fléau une priorité de premier ordre notamment dans le cadre de l’Accord sur la gestion des ressources transfrontalières dans le domaine de la foresterie» a indiqué Macky Sall.
 
«Tracasseries administratives, barrières non-tarifaires, pratiques anormales»
 
Le chef de l’Etat préconise, par ailleurs, que les deux pays coopèrent de façon plus pragmatique dans les secteurs de la pêche, de l’élevage, de l’agriculture, des mines et de l’énergie, en éliminant les lourdeurs administratives pour aboutir à des résultats rapides et durables. Se réjouissant des progrès enregistrés dans la construction du pont sur le fleuve Gambie, il préconise de mettre les forces, les idées et les intelligences, pour que la Sénégambie devienne non seulement une famille plus intégrée, mais aussi un marché beaucoup plus attractif pour nos opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.
 
Macky Sall « a mis en exergue le bien fondé de poursuivre les efforts pour améliorer les conditions de séjour et d’établissement dans l’espace sénégambien. A ses yeux, il s’agit de «lutter plus fermement contre toutes les tracasseries administratives, les barrières non-tarifaires et les pratiques anormales le long des corridors et aux frontières».  
 
«Ces entraves, en plus de violer les textes de la Cedeao, heurtent sérieusement le sentiment de citoyenneté sénégambienne chez nos populations. Je demande solennellement à nos forces de défense et de sécurité de veiller à ne créer aucune entrave indue à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace sénégambien. 
 
A cet égard, je me félicite de la tenue, le jeudi 1er mars 2018 à Karang, de la première journée sénégalo gambienne sur la libre circulation des personnes et des biens. J’invite nos deux Gouvernements à examiner  sans tarder les voies et moyens de mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Karang,  compris celles relatives à l’élimination des Pratiques anormales sur le corridor Dakar-Banjul et l’installation de Centres d’information frontaliers, avec le soutien du Secrétariat permanent sénégalo-gambien», ajoute Macky Sall.
 (Mohamed Ndjim)
 
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