La députée EELV Sandrine Rousseau elle essuyé des sifflets dans la Drôme, alors qu’elle participait à un débat sur la Nupes aux universités d’été de LFI. Elle a même menacé de quitter les lieux, en lançant "Continuez de me siffler et je rentre chez moi", rapporte le Dauphiné Libéré.
L'eurodéputée Marie Toussaint, qui a été désignée pour conduire la liste écologiste aux européennes, a également été sifflée par des militants Insoumis qui ne comprennent pas que les écolos se présentent séparément à ce scrutin.
Malgré une rentrée politique en ordre dispersé, l'union à la Nupes résiste encore. Mais face à l'absence de liste commune aux européennes, les animosités persistent. Présentes sur scène lors des universités d’été de LFI, les écologistes Sandrine Rousseau et Marie Toussaint ont été sifflées par les militants Insoumis, qui souhaitent des candidats communs.
La députée EELV Sandrine Rousseau qui défend une liste d’union pour les élections européennes alors que son parti souhaite faire cavalier seul, a malgré tout été sifflée par le public, rapporte le Dauphiné Libéré. Elle a même menacé de quitter les lieux.
"Je pense que mon parti a pris une décision qui ne peut pas revenir en arrière", a-t-elle affirmé, soulignant que la "domination" de Jean-Luc Mélenchon et de LFI sur la Nupes "n’a pas été réinterrogée". "Continuez de me siffler et je rentre chez moi et on dira que personne ne peut débattre avec les Insoumis, même Sandrine Rousseau", s’est-elle agacée, huée par le public, selon le Dauphiné Libéré.
Interpellée sur X (ex-Twitter) après l'incident, Sandrine Rousseau a demandé la suppression d'un tweet indiquant "pouvez-vous comprendre que quand vous avez passé votre temps à taper sur Adrien Quatennens sur BFMTV et que votre parti EELV préfère aller tout seul aux européennes alors que les militants veulent une liste commune NUPES, vous soyez sifflées ?".
"On discute ou pas ? Je peux vous parler ou pas ?"
Plus tôt dans l'après-midi, Marie Toussaint désignée pour conduire la liste écologiste aux européennes, a également été sifflée par des militants Insoumis. L'eurodéputée participait à un débat intitulé "La Nupes peut-elle dépasser ses différences sur les questions européennes ?", en présence notamment de la cheffe de file des Insoumis au Parlement européen, Manon Aubry.
"On a des différences", a rappelé Marie Toussaint, précisant qu’elle n’était pas "la plus opposée de son parti à une liste commune aux européennes".
"On discute ou pas ? Je peux vous parler ou pas ?" a lancé Marie Toussaint, alors qu'elle a été plusieurs fois coupée par les huées du public ou des chants "unité". "Je vous invite à considérer la douceur comme une force politique, on ne deviendra jamais majoritaire sans la douceur", a-t-elle réagi. "Les huées je les prends avec le sourire car je veux y répondre avec de l’amour", a conclu Marie Toussaint à la fin du débat.
Même son de cloche pour la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier qui a affirmé sur X (ex-Twitter) que "nous avons besoin de douceur et d’écoute entre partenaires. Pas de huées." "Merci Marie Toussaint de porter cette voix face à ceux qui pensent que la politique peut se résumer à de la colère", a poursuivi la cheffe des écologistes.
Si Europe écologie-Les Verts (EELV) qui tenait son université au Havre et le Parti communiste, qui s'est réuni à Strasbourg, avaient déjà annoncé qu'ils feraient des listes autonomes aux européennes de juin 2024, le Parti socialiste a fait un pas de plus dans cette même direction.
Le patron du PS Olivier Faure, qui a rassemblé ses troupes à Blois, a jugé improbable une liste d'union des partis de gauche, après "la décision des communistes et des écologistes de partir sous leurs propres couleurs". Mais "si nos partenaires devaient évoluer, nous prendrions part aux discussions", a-t-il concédé.
La France insoumise (LFI), qui milite activement pour une liste commune de la Nupes, a cru y déceler un petit signe d'ouverture des socialistes. Et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon entend bien insister jusqu'au bout pour arracher un accord à ses partenaires.
En attendant, Olivier Faure comme la cheffe des écologistes Marine Tondelier ont donné des gages d'union en plaidant pour une candidature commune de la gauche à la présidentielle de 2027. [Orange avec Media Services]