L'ONU a banni jeudi des ports mondiaux quatre navires nord-coréens soupçonnés de transport de marchandises interdites par des sanctions internationales contre Pyongyang, sans pouvoir en cibler six autres en raison d'une opposition de Pékin.
Quatre autres navires, battant pavillon des Comores, de Saint Kitts et Nevis, du Cambodge et de la Corée du Nord, avaient déjà été interdits de ports en octobre, une première dans l'Histoire des Nations unies.
Une liste de dix navires avait été proposée à l'interdiction par les Etats-Unis, mais "seulement quatre navires ont été acceptés", même si "la procédure reste ouverte" pour les autres bateaux, a indiqué à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
En confirmant que les quatre navires ciblés battaient tous pavillon nord-coréen, plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la Chine s'était opposée à l'inscription sur la liste noire des six autres navires proposés par les Etats-Unis. "La Chine a bloqué six navires et n'a permis d'en interdire que quatre possédés par des Nord-Coréens", a précisé un diplomate.
Peu avant la prise de décision de l'ONU, survenue à 20H00 GMT, le président américain Donald Trump, dernièrement plutôt élogieux à l'égard des efforts chinois pour faire pression sur la Corée du Nord, avait vivement dénoncé l'attitude de Pékin avec Pyongyang.
"Pris la MAIN DANS LE SAC", a lancé le président américain sur Twitter, se disant "très déçu de voir la Chine permettre au pétrole d'entrer en Corée du Nord". "Il n'y aura jamais de solution amicale au problème avec la Corée du Nord si cela se poursuit", a-t-il aussi déploré. Donald Trump n'a pas précisé s'il faisait référence à des preuves, en possession des Etats-Unis, d'un éventuel non respect par la Chine des sanctions internationales.
Pékin est le principal partenaire commercial de Pyongyang.
- Transbordement en mer -
Les quatre navires ciblés jeudi par l'ONU sont les cargos Ul Ji Bong 6, Rung Ra 2, Sam Jong 2 et Rye Song Gang 1, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques.
Outre ces bâtiments nord-coréens, la liste soumise courant décembre par les Etats-Unis comprenait le pétrolier Lighthouse Winmore, battant pavillon de Hong Kong, le pétrolier Billions No. 18 (Palau), le cargo Xin Sheng Hai (Belize), le cargo Kai Xiang (Hong Kong), et les bateaux Yu Yuan (Chine) et Glory Hope 1 (aussi identifié sous le nom Orient Shenyu, Panama).
Aucune précision n'a pu être obtenue dans l'immédiat sur les cargaisons litigieuses reprochées aux quatre navires nord-coréens ciblés comme aux autres bâtiments soupçonnés de contrevenir aux résolutions de l'ONU.
En 2017, le Conseil de sécurité a imposé à l'unanimité, donc avec le soutien de Pékin, trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord, toutes plus fortes les unes que les autres: le 5 août (fer, charbon, pêche...), le 11 septembre (textile, limitation de livraisons de pétrole), et le 22 décembre (produits pétroliers raffinés notamment).
Ces sanctions visent à punir la Corée du Nord d'avoir procédé à plusieurs essais de missiles balistiques intercontinentaux et à un test nucléaire, et à faire pression sur Pyongyang pour une reprise de négociations sur ses programmes d'armement jugés menaçants pour le monde.
Il y a quelques semaines, les Etats-Unis ont dénoncé la poursuite de trafics permettant à la Corée du Nord de s'approvisionner en produits interdits par l'ONU, notamment avec des transbordements de cargaisons entre différents navires en haute mer.
L'interdiction de ports pour des navires suspects, sauf exception humanitaire décidée à l'avance par le Comité chargé de contrôler l'application des sanctions contre Pyongyang, est prévue dans la résolution adoptée le 5 août par le Conseil de sécurité et avait été reprise dans les résolutions suivantes.
En application de cette disposition, l'ONU avait déjà identifié le 5 octobre quatre navires" transportant des cargaisons interdites, de charbon, de fer ou de poissons nord-coréens. (AFP)
Quatre autres navires, battant pavillon des Comores, de Saint Kitts et Nevis, du Cambodge et de la Corée du Nord, avaient déjà été interdits de ports en octobre, une première dans l'Histoire des Nations unies.
Une liste de dix navires avait été proposée à l'interdiction par les Etats-Unis, mais "seulement quatre navires ont été acceptés", même si "la procédure reste ouverte" pour les autres bateaux, a indiqué à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
En confirmant que les quatre navires ciblés battaient tous pavillon nord-coréen, plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la Chine s'était opposée à l'inscription sur la liste noire des six autres navires proposés par les Etats-Unis. "La Chine a bloqué six navires et n'a permis d'en interdire que quatre possédés par des Nord-Coréens", a précisé un diplomate.
Peu avant la prise de décision de l'ONU, survenue à 20H00 GMT, le président américain Donald Trump, dernièrement plutôt élogieux à l'égard des efforts chinois pour faire pression sur la Corée du Nord, avait vivement dénoncé l'attitude de Pékin avec Pyongyang.
"Pris la MAIN DANS LE SAC", a lancé le président américain sur Twitter, se disant "très déçu de voir la Chine permettre au pétrole d'entrer en Corée du Nord". "Il n'y aura jamais de solution amicale au problème avec la Corée du Nord si cela se poursuit", a-t-il aussi déploré. Donald Trump n'a pas précisé s'il faisait référence à des preuves, en possession des Etats-Unis, d'un éventuel non respect par la Chine des sanctions internationales.
Pékin est le principal partenaire commercial de Pyongyang.
- Transbordement en mer -
Les quatre navires ciblés jeudi par l'ONU sont les cargos Ul Ji Bong 6, Rung Ra 2, Sam Jong 2 et Rye Song Gang 1, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques.
Outre ces bâtiments nord-coréens, la liste soumise courant décembre par les Etats-Unis comprenait le pétrolier Lighthouse Winmore, battant pavillon de Hong Kong, le pétrolier Billions No. 18 (Palau), le cargo Xin Sheng Hai (Belize), le cargo Kai Xiang (Hong Kong), et les bateaux Yu Yuan (Chine) et Glory Hope 1 (aussi identifié sous le nom Orient Shenyu, Panama).
Aucune précision n'a pu être obtenue dans l'immédiat sur les cargaisons litigieuses reprochées aux quatre navires nord-coréens ciblés comme aux autres bâtiments soupçonnés de contrevenir aux résolutions de l'ONU.
En 2017, le Conseil de sécurité a imposé à l'unanimité, donc avec le soutien de Pékin, trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord, toutes plus fortes les unes que les autres: le 5 août (fer, charbon, pêche...), le 11 septembre (textile, limitation de livraisons de pétrole), et le 22 décembre (produits pétroliers raffinés notamment).
Ces sanctions visent à punir la Corée du Nord d'avoir procédé à plusieurs essais de missiles balistiques intercontinentaux et à un test nucléaire, et à faire pression sur Pyongyang pour une reprise de négociations sur ses programmes d'armement jugés menaçants pour le monde.
Il y a quelques semaines, les Etats-Unis ont dénoncé la poursuite de trafics permettant à la Corée du Nord de s'approvisionner en produits interdits par l'ONU, notamment avec des transbordements de cargaisons entre différents navires en haute mer.
L'interdiction de ports pour des navires suspects, sauf exception humanitaire décidée à l'avance par le Comité chargé de contrôler l'application des sanctions contre Pyongyang, est prévue dans la résolution adoptée le 5 août par le Conseil de sécurité et avait été reprise dans les résolutions suivantes.
En application de cette disposition, l'ONU avait déjà identifié le 5 octobre quatre navires" transportant des cargaisons interdites, de charbon, de fer ou de poissons nord-coréens. (AFP)