L’opposition politique et des acteurs de la société civile en Haïti ont appelé samedi les États-Unis à respecter la souveraineté du pays, après le soutien apporté par Washington au président contesté, accusé de vouloir illégalement prolonger son mandat.
Ned Price, porte-parole du département d’État américain, a déclaré vendredi qu’un nouveau président désigné devrait « succéder au président Jovenel Moïse au terme de son mandat, le 7 février 2022 ».
Cette date du 7 février 2022 est dénoncée par une partie de la population haïtienne, selon qui le mandat de cinq ans de M. Moïse arrive à terme un an plus tôt, ce dimanche.
La déclaration américaine « n’a aucune importance politique, c’est peut-être une manœuvre qui vise à casser la mobilisation populaire sur le terrain », a réagi l’opposant André Michel. « Aucun pays ne peut nous demander d’accepter la violation de notre constitution ».
Le désaccord de date est né du fait que Jovenel Moïse avait été élu lors d’un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.
Après cette élection contestée, les manifestations de l’opposition politique exigeant sa démission se sont intensifiées à travers les principales villes du pays à l’été 2018.
La société civile a elle milité ces dernières années contre la corruption d’État et l’insécurité, les gangs proliférant dans l’ensemble du territoire.
« Au lieu de se mettre du côté de la démocratie, les États-Unis n’avaient rien dit lorsque les élections n’avaient pas été réalisées à temps », a regretté Marie-Rosy Auguste Ducéna, du réseau national de défense des droits humains.
Car Haïti est privé de parlement depuis un an, le président gouvernant par décrets, ce qui ne fait qu’accroître la défiance de la population.
« On doit sortir du temps où les paroles étrangères pesaient sur Haïti et malheureusement dans le mauvais sens », a estimé Youri Latortue, figure de l’opposition politique.
« Nous devons sortir de là, pas en nous mettant face à l’international, mais en aidant l’international à mieux comprendre notre lutte, à mieux comprendre le sens de l’histoire haïtienne », a ajouté l’ancien sénateur. (AFP)
Ned Price, porte-parole du département d’État américain, a déclaré vendredi qu’un nouveau président désigné devrait « succéder au président Jovenel Moïse au terme de son mandat, le 7 février 2022 ».
Cette date du 7 février 2022 est dénoncée par une partie de la population haïtienne, selon qui le mandat de cinq ans de M. Moïse arrive à terme un an plus tôt, ce dimanche.
La déclaration américaine « n’a aucune importance politique, c’est peut-être une manœuvre qui vise à casser la mobilisation populaire sur le terrain », a réagi l’opposant André Michel. « Aucun pays ne peut nous demander d’accepter la violation de notre constitution ».
Le désaccord de date est né du fait que Jovenel Moïse avait été élu lors d’un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.
Après cette élection contestée, les manifestations de l’opposition politique exigeant sa démission se sont intensifiées à travers les principales villes du pays à l’été 2018.
La société civile a elle milité ces dernières années contre la corruption d’État et l’insécurité, les gangs proliférant dans l’ensemble du territoire.
« Au lieu de se mettre du côté de la démocratie, les États-Unis n’avaient rien dit lorsque les élections n’avaient pas été réalisées à temps », a regretté Marie-Rosy Auguste Ducéna, du réseau national de défense des droits humains.
Car Haïti est privé de parlement depuis un an, le président gouvernant par décrets, ce qui ne fait qu’accroître la défiance de la population.
« On doit sortir du temps où les paroles étrangères pesaient sur Haïti et malheureusement dans le mauvais sens », a estimé Youri Latortue, figure de l’opposition politique.
« Nous devons sortir de là, pas en nous mettant face à l’international, mais en aidant l’international à mieux comprendre notre lutte, à mieux comprendre le sens de l’histoire haïtienne », a ajouté l’ancien sénateur. (AFP)