L’organisation régionale ouest-africaine Cédéao a brandi samedi la menace de sanctions contre les acteurs de la classe politique en Guinée-Bissau qui empêcheraient la « normalisation politique et institutionnelle », dans un climat de crise post-électorale qui n’a pas empêché la tenue du traditionnel carnaval de Bissau.
Des milliers de Bissau-guinéens ont défilé dans les rues de la capitale au son des tambours pour ce grand rendez-vous annuel mêlant traditions africaines et portugaises, a constaté un correspondant de l’AFP.
« Le carnaval est une fête de communion qui va nous faire oublier la crise politique. C’est le médicament qui va soigner nos stress », explique Titina, une lycéenne qui porte des tresses ornées de cauris et d’une grande jupe de raphia, alors que d’autres jeunes portaient des masques à l’effigie des principales personnalités politique du pays.
Plus de 2.000 policiers ont été déployés pour assurer la sécurité des festivités, qui doivent durer quatre jours, a expliqué le commissaire principal de Bissau, Armando Nhaga.
Près de deux mois après le second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre, l’issue du scrutin demeure disputée et le pays vit dans la crainte de violences.
Umaro Sissoco Embalo, issu de l’opposition, a été donné vainqueur par la Commission nationale électorale (CNE). Une victoire que conteste son rival Domingos Simoes Pereira, du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la formation qui domine la vie politique de ce petit pays pauvre d’Afrique de l’Ouest depuis son indépendance en 1974.
Dans un communiqué, la Cédéao, médiatrice depuis 2012 dans ce pays chroniquement instable, rappelle qu’elle avait, dès le 22 janvier, « pris acte » des résultats annoncés par la CNE et « félicité » le vainqueur, Umaro Sissoco Embalo, crédité de 53,55% des voix.
M. Pereira, qui avait viré en tête avec 40,1% des voix au premier tour mais n’a recueilli que 46,45% au second, estime que le scrutin est entaché de fraudes.
Il a saisi la Cour suprême, dont les arrêts n’ont pas permis de trancher définitivement les contentieux électoraux.
- La Cédéao hausse le ton –
Dans sa dernière décision, qui date du 14 février, la plus haute juridiction du pays a refusé de prononcer l’annulation du scrutin, réclamée par le PAIGC.
Mais elle a dans le même temps exigé que la commission électorale effectue à nouveau une vérification des procès verbaux des résultats. Or, la CNE affirme que ces opérations ont déjà été effectuées.
Dans son communiqué, la Cédéao souligne que les « résultats définitifs » ont déjà été annoncés et elle invite les deux institutions rivales à « coopérer de manière constructive afin de sauvegarder l’intégrité du processus électoral ».
Elle hausse le ton en avertissant que « des sanctions pourront être prises contre tous les acteurs qui n’agiraient pas dans le sens de la normalisation politique et institutionnelle ».
Les deux camps multiplient depuis des jours les invectives, ce qui fait craindre de nouvelles violences dans l’ancienne colonie portugaise, qui a connu quatre coups d’Etat, une quinzaine de tentatives de putsch et de nombreux assassinats politiques depuis son indépendance. Jusqu’à présent, l’armée n’est pas intervenue dans ce cycle électoral.
Le Madem, le parti d’Umaro Sissoco Embalo, a réclamé vendredi une réunion d’urgence de l’Assemblée nationale afin que celle-ci puisse organiser la prestation de serment de son chef de file en tant que président.
M. Embalo, un ancien général, a affirmé à plusieurs reprises qu’il deviendrait président de la Guinée-Bissau le 27 février « quoi qu’il arrive ». (AFP)
Des milliers de Bissau-guinéens ont défilé dans les rues de la capitale au son des tambours pour ce grand rendez-vous annuel mêlant traditions africaines et portugaises, a constaté un correspondant de l’AFP.
« Le carnaval est une fête de communion qui va nous faire oublier la crise politique. C’est le médicament qui va soigner nos stress », explique Titina, une lycéenne qui porte des tresses ornées de cauris et d’une grande jupe de raphia, alors que d’autres jeunes portaient des masques à l’effigie des principales personnalités politique du pays.
Plus de 2.000 policiers ont été déployés pour assurer la sécurité des festivités, qui doivent durer quatre jours, a expliqué le commissaire principal de Bissau, Armando Nhaga.
Près de deux mois après le second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre, l’issue du scrutin demeure disputée et le pays vit dans la crainte de violences.
Umaro Sissoco Embalo, issu de l’opposition, a été donné vainqueur par la Commission nationale électorale (CNE). Une victoire que conteste son rival Domingos Simoes Pereira, du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la formation qui domine la vie politique de ce petit pays pauvre d’Afrique de l’Ouest depuis son indépendance en 1974.
Dans un communiqué, la Cédéao, médiatrice depuis 2012 dans ce pays chroniquement instable, rappelle qu’elle avait, dès le 22 janvier, « pris acte » des résultats annoncés par la CNE et « félicité » le vainqueur, Umaro Sissoco Embalo, crédité de 53,55% des voix.
M. Pereira, qui avait viré en tête avec 40,1% des voix au premier tour mais n’a recueilli que 46,45% au second, estime que le scrutin est entaché de fraudes.
Il a saisi la Cour suprême, dont les arrêts n’ont pas permis de trancher définitivement les contentieux électoraux.
- La Cédéao hausse le ton –
Dans sa dernière décision, qui date du 14 février, la plus haute juridiction du pays a refusé de prononcer l’annulation du scrutin, réclamée par le PAIGC.
Mais elle a dans le même temps exigé que la commission électorale effectue à nouveau une vérification des procès verbaux des résultats. Or, la CNE affirme que ces opérations ont déjà été effectuées.
Dans son communiqué, la Cédéao souligne que les « résultats définitifs » ont déjà été annoncés et elle invite les deux institutions rivales à « coopérer de manière constructive afin de sauvegarder l’intégrité du processus électoral ».
Elle hausse le ton en avertissant que « des sanctions pourront être prises contre tous les acteurs qui n’agiraient pas dans le sens de la normalisation politique et institutionnelle ».
Les deux camps multiplient depuis des jours les invectives, ce qui fait craindre de nouvelles violences dans l’ancienne colonie portugaise, qui a connu quatre coups d’Etat, une quinzaine de tentatives de putsch et de nombreux assassinats politiques depuis son indépendance. Jusqu’à présent, l’armée n’est pas intervenue dans ce cycle électoral.
Le Madem, le parti d’Umaro Sissoco Embalo, a réclamé vendredi une réunion d’urgence de l’Assemblée nationale afin que celle-ci puisse organiser la prestation de serment de son chef de file en tant que président.
M. Embalo, un ancien général, a affirmé à plusieurs reprises qu’il deviendrait président de la Guinée-Bissau le 27 février « quoi qu’il arrive ». (AFP)