La lettre de mise au point que Nafi Ngom a envoyée au président Macky Sall bien avant d’être débarquée de la présidence de l’Ofnac – publiée en exclusivité par nos confrères de www.dakarmatin.com - est pleine d’enseignements et de petites infos qui permettent de mesurer la gravité de l’insouciance et de la légèreté en vigueur au sommet du pouvoir.
Ainsi, y apprend-on avec stupéfaction que le premier président de la Cour suprême du Sénégal, Mamadou Badio Camara, a refusé de procéder à la déclaration de son patrimoine auprès de l’Office national contre la fraude et la corruption. Nafi Ngom a abordé le sujet en voulant rassurer Macky quant à son intention de ne pas saisir la plus haute juridiction du pays pour contester son limogeage. «Je m’abstiendrai de saisir la Cour suprême pour excès de pouvoir car, son Premier Président qui est sensé recevoir mon recours, est en désaccord avec l’Ofnac, parce qu’il s’abstient de faire sa déclaration de patrimoine comme du reste vos Ministres, Conseillers», écrit-elle au chef de l’Etat.
«Laissez-le (Mamadou Badio Camara) tranquille», dit Macky Sall à Nafi Ngom.
Encore plus grave, Nafi révèle rappelle à Macky Sall ce qui suit : «Quand je vous en ai rendu compte, vous m’avez demandé de le laisser tranquille, alors qu’il est assujetti à la déclaration de patrimoine en sa qualité d’ordonnateur, dont les opérations annuelles dépassent le montant d’un milliards de francs Cfa fixé par la loi n°2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine.»
L’année dernière, il y a eu beaucoup d’altercations publiques au sujet du principe de la déclaration de patrimoine instituée par le président de la république en signe de sa volonté de lutter contre la corruption. Beaucoup de responsables politiques du parti au pouvoir, qu’ils soient ministres, directeurs de sociétés publiques ou parapubliques, conseillers à la présidence, etc., avaient rechigné à accepter ce jeu de transparence. Certains avaient violemment pris à partie la présidente de l’Ofnac qui, de guerre lasse, s’en était ouverte autant au chef de l’Etat qu’à l’opinion à travers les médias. Macky Sall avait été contraint de la soutenir à demi-mot afin de ne pas s’aliéner une partie de sa base politique mais aussi pour être dans le tempo d’une opinion publique sceptique sur l’issue de cette initiative.
Selon nos informations, seuls moins de 55% de toutes les personnes assujetties à la déclaration de patrimoine ont jusqu’ici procédé aux formalités devant l’Ofnac. Cette loi a-t-elle encore un sens si le Président de la république lui-même, en principe garant essentiel de son exécution et de sa mise en œuvre, en dispense certains ?
Ainsi, y apprend-on avec stupéfaction que le premier président de la Cour suprême du Sénégal, Mamadou Badio Camara, a refusé de procéder à la déclaration de son patrimoine auprès de l’Office national contre la fraude et la corruption. Nafi Ngom a abordé le sujet en voulant rassurer Macky quant à son intention de ne pas saisir la plus haute juridiction du pays pour contester son limogeage. «Je m’abstiendrai de saisir la Cour suprême pour excès de pouvoir car, son Premier Président qui est sensé recevoir mon recours, est en désaccord avec l’Ofnac, parce qu’il s’abstient de faire sa déclaration de patrimoine comme du reste vos Ministres, Conseillers», écrit-elle au chef de l’Etat.
«Laissez-le (Mamadou Badio Camara) tranquille», dit Macky Sall à Nafi Ngom.
Encore plus grave, Nafi révèle rappelle à Macky Sall ce qui suit : «Quand je vous en ai rendu compte, vous m’avez demandé de le laisser tranquille, alors qu’il est assujetti à la déclaration de patrimoine en sa qualité d’ordonnateur, dont les opérations annuelles dépassent le montant d’un milliards de francs Cfa fixé par la loi n°2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine.»
L’année dernière, il y a eu beaucoup d’altercations publiques au sujet du principe de la déclaration de patrimoine instituée par le président de la république en signe de sa volonté de lutter contre la corruption. Beaucoup de responsables politiques du parti au pouvoir, qu’ils soient ministres, directeurs de sociétés publiques ou parapubliques, conseillers à la présidence, etc., avaient rechigné à accepter ce jeu de transparence. Certains avaient violemment pris à partie la présidente de l’Ofnac qui, de guerre lasse, s’en était ouverte autant au chef de l’Etat qu’à l’opinion à travers les médias. Macky Sall avait été contraint de la soutenir à demi-mot afin de ne pas s’aliéner une partie de sa base politique mais aussi pour être dans le tempo d’une opinion publique sceptique sur l’issue de cette initiative.
Selon nos informations, seuls moins de 55% de toutes les personnes assujetties à la déclaration de patrimoine ont jusqu’ici procédé aux formalités devant l’Ofnac. Cette loi a-t-elle encore un sens si le Président de la république lui-même, en principe garant essentiel de son exécution et de sa mise en œuvre, en dispense certains ?
Moussa Touré