Les agressions des convois de campagne de Pastef se multiplient : Ndar, Dakar, Mbacké, Diourbel, Koungheul, etc. Manifestement les carottes sont cuites pour une certaine opposition qui se lance dans la fuite en avant provocatrice en mobilisant des nervis pour attaquer la campagne victorieuse de Pastef.
L’insécurité violente galopante consécutive à la misère galopante proportionnelle aux vols des deniers publics épinglés par les corps de contrôle de l’État (IGE, OFNAC, IGF, Cour des Comptes) et les audits en cours centraux et sectoriels est un héritage du système néocolonial qui a succédé au colonialisme français.
Les diktats libéraux du FMI/Banque Mondiale et la mal-gouvernance corrompue en dizaines de millions sous le PS, puis en dizaines milliards sous le PDS ensuite en centaine de milliards du franc colonial CFA sont venus amplifier et aggraver la lutte pour la survie qui pousse une minorité à devenir des délinquants agresseurs de la majorité d’honnêtes citoyens qui se battent pour survivre et vivre de leur dur labeur. Cette même soumission servile aux diktats des impérialistes, aux accords léonins de pêche et les détournements des deniers publics sont aussi l’une des causes de l’émigration piroguière meurtrière qui endeuillent nos familles et transforment certains de nos pêcheurs en passeurs des candidats à l’émigration.
C’est parmi ces délinquants sans foi ni loi que l’État hors la loi de l’APR/BBY a recruté des nervis à coups d’argent volé du contribuable sénégalais pour tuer lors des répressions illégales des manifestations citoyennes pacifiques résistantes de notre jeunesse rebelle souverainiste.
Il apparaît clairement aussi que c’est dans ce vivier de nervis mercenaires que sont puisées les bandes d’agresseurs armés pour attaquer nos convois de campagne.
Comment ne pas se demander quel lien peut-il y avoir entre ces violences électorales, ces provocations agressives, la mort « non naturelle » de l’ex-ministre, celle non élucidée de l’ex-rapporteur du rapport PRODAC ? Est-ce là des continuités avec les disparitions et morts, y compris d’officiers, sous la dictature de l’État hors la loi de l’APR/BBY ?
Force est de constater que ces violences sont accompagnées d’insultes, de diffamations, de pantalonnades, de bravades verbales pour empêcher l’exposé clair du bilan et des programmes des listes en compétition. Ces violences physiques et verbales qui personnalisent, qui personnifient le débat et la vie politique conduisent à l’individualisation personnifiée et personnalisée du rapport entre électeur et candidat ou élu. Ils prennent les électeurs citoyens pour des abrutis incapables de réfléchir qu’ils peuvent subjuguer par l’individualisation personnifiée et personnalisée afin de faire passer en contrebande le mercenariat monnayé ou le fanatisme du « sauveur suprême ». C’est d’ailleurs là un des travers inhérents au présidentialisme sans contre-pouvoir et contrôle populaire que nous avons subi depuis 1962 après le coup d'État françafricain de Senghor/Lamine Gueye contre Mamadou Dia. La démocratie néocoloniale tend à substituer à la lutte entre programmes, entre projets la lutte entre individus, entre personnalités.
Il ne faut donc pas confondre le citoyen qui s’occupe des affaires de la cité, du pays, de la nation au plan collectif, y compris en faisant respecter la pluralité communautaire des nationalités composant le pays, religieuse, confrérique et le croyant qui cherche le salut personnel et donc individuel dans l’au-delà. Il nous faut être exigeant sur la nécessité du respect de chacun et de tous des croyances de chacun et tous sans interférence de ces convictions personnelles dans les enjeux du vivre ensemble dans un État démocratique qui sépare nettement le statut de citoyens égaux et le droit à chacun d’avoir sa nationalité, sa religion, sa confrérie, sa croyance.
Le citoyen n’est pas à confondre avec le « dévot » ou le « talibé » avec tout le respect que l’on doit à chaque croyance. La citoyenneté confère une prérogative fondamentale qui consiste à exercer son libre arbitre pour choisir entre des programmes présentés par des partis politiques. Telle est la dialectique citoyenne digne du rapport démocratique entre leaders, partis et peuple. Telle est l’éducation populaire que doivent les leaders, les partis au peuple.
C’est cela l’antidote à la vénalité ou au fanatisme monnayé à l’origine des nervis payés pour agresser et donc saboter notre victoire qui, au fur et à mesure, qu’elle se profile va accroître les provocations désespérées des politiciens bandits et mafieux de l’opposition néocoloniale libérale. Nous assistons ainsi aux séquelles post-présidentielles de mars 2024 de la fascisation du régime autocratique de l’APR/BBY.
En droit la responsabilité n’étant pas collective, charge à la justice et aux enquêteurs de la police nationale d’établir la responsabilité individuelle des voyous politiciens dans ces violences politiques inacceptables.
En attendant, toutes les mesures gouvernementales idoines doivent être prises pour sécuriser la campagne et le vote des électeurs le 17 novembre prochain.
12/11/24
Diagne Fodé Roland