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Des dizaines de milliers de «sardines» contre Salvini

Dimanche 1 Décembre 2019

Des dizaines de milliers de «sardines», un mouvement civique fondé le 14 novembre par quatre jeunes inconnus à Bologne, ont manifesté samedi à Florence (centre-nord de l'Italie). Ils protestent contre l'extrême droite et les idées souverainistes de Matteo Salvini.
 
«Nous sommes 40'000, plus qu'à Bologne» quand un premier rassemblement avait réuni 15'000 personnes, se sont félicités les organisateurs de la manifestation qui a littéralement envahi la Place de la République de la capitale de la Toscane.
 
Le mot d'ordre des manifestants - beaucoup d'étudiants, de jeunes professionnels et des familles avec des enfants - était apolitique et une banderole portant la faucille et le marteau du parti communiste a été huée.
 
«Pas de banderoles, nous ne voulons pas de symboles sur un si beau rassemblement. Nous sommes fatigués de la haine, ne nous combattons pas entre nous», a lancé à la foule Danilo Magli.
 
«Bella-ciao»
 
Comme au cours de la dizaine de manifestations qui ont déjà eu lieu dans toute l'Italie depuis 15 jours, les manifestants brandissaient des pancartes en forme de sardines ou d'autres clamant des slogans comme: «chaque sardine a le droit d'exister».
 
Au début du rassemblement, les manifestants ont entonné le chant des partisans anti-fascistes italiens, «Bella Ciao».
 
Le mouvement est né en réaction à la victoire inattendue de la candidate de la Ligue (extrême droite, le parti de Matteo Salvini), fin octobre, pour diriger l'Ombrie, région qui était à gauche depuis plus de 50 ans.
 
Depuis, l'ex-ministre de l'Intérieur Matteo Salvini mène campagne tambour battant pour s'emparer de la riche région d'Emilie-Romagne, un autre bastion de la gauche, lors d'élections régionales prévues le 26 janvier.
 
Une région après l'autre
 
Matteo Salvini, après avoir fait éclater son alliance avec le Mouvement 5 Etoiles (anti-establishment) début août et avoir quitté le gouvernement, affirme vouloir conquérir une à une les régions italiennes pour provoquer la chute de la nouvelle coalition au pouvoir entre M5S et le Parti démocrate (centre-gauche) et obtenir un scrutin législatif anticipé.
 
La Toscane, également un fief historique de la gauche, votera après l'Emilie-Romagne, au printemps 2020.
 
Election après élection, la Ligue s'est renforcée dans les régions du centre et du nord de l'Italie. Et les candidats de la coalition menée par la Ligue et le gouverneur sortant de centre-gauche sont donnés au coude à coude en Emilie-Romagne.
 
Sur sa page Facebook, «L'archipel des sardines» explique vouloir rassembler tous ceux qui s'opposent aux discriminations, à l'exclusion et aux idées souverainistes et populistes. (ats/nxp)
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