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Des zones entières du Nigeria sous la coupe des « bandits » et de chefs de guerre

Mardi 5 Septembre 2023

 

Le phénomène, parti du nord-ouest du pays, à la frontière avec le Niger, est en train de s’étendre. De vastes pans sont désormais aux mains de gangs dont les chefs attirent des djihadistes venus de plusieurs pays du Sahel pour participer à la curée et financer leurs opérations. 

 

Sur la route qui file à travers la campagne verdie par les pluies, dans le nord du Nigeria, on note une amélioration fragile, ces jours-ci : des barrages des forces de sécurité ont rétabli un filet de trafic sur cet axe qui mène vers la frontière avec le Niger, si proche, si poreuse, si dangereuse. 

 

Le pays voisin, où un coup d’Etat a eu lieu le 26 juillet, a été menacé par le président nigérian, Bola Tinubu, d’être la cible d’une intervention militaire régionale destinée à y rétablir l’ordre constitutionnel. Mais ici, dans l’Etat de Sokoto, comme dans le reste de cette vaste région du Nord-Ouest où se concentre un quart de la population nigériane, ce ne sont pas les risques d’un conflit avec le Niger voisin qui hantent les nuits des habitants. 

 

Le danger est avant tout intérieur : celui des attaques, pillages et embuscades des « bandits », comme on les nomme dans le pays de 220 millions d’habitants, des bandes armées de pillards qui, peu à peu, se transforment en seigneurs de la guerre, tandis que l’aire de leurs activités s’étend comme un feu de brousse. 

 

Début 2022, le gouvernement nigérian a qualifié ces groupes de « terroristes » et lancé des opérations pour tenter d’en venir à bout, notamment en ayant recours à des frappes aériennes sur leurs repaires. En pure perte. [Le Monde]

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