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Dossiers divers - Le Garde des Sceaux Ousmane Diagne défend ”la bonne marche de la justice” et ”le respect des règles de procédures”

Jeudi 3 Avril 2025

Ousmane Diagne, ministre de la Justice, le 2 avril 2025 à l'assemblée nationale
Ousmane Diagne, ministre de la Justice, le 2 avril 2025 à l'assemblée nationale

Face aux pressions des députés de Pastef, le Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a défendu, mercredi, devant les députés, la bonne marche de la Justice et le respect des règles de procédures, refusant toute forme de précipitation face aux supposées lenteurs de la justice. 

 

« Nous ne nous précipitons pas. Ce qui nous importe, c’est la bonne marche de la justice et le respect des règles de procédures. Le Pool judiciaire financier est en train de faire son travail », a-t-il dit.

 

Lors de la séance plénière consacrée à la proposition de la loi interprétative de la Loi d’amnistie, des députés ont interpellé le ministre de la justice sur les lenteurs de la justice concernant plusieurs dossiers.

 

Ousmane Diagne a dit ne pas comprendre « en toute objectivité ces observations pour ne pas dire ces critiques ».

 

« C’est comme si finalement ce qui semble intéresser les gens c’est moins la bonne marche de la Justice que l’arrestation et la poursuite de certaines personnes qui ont été citées », a-t-il regretté.

 

Selon lui, il ne faut pas perdre de vue qu’il fallait mettre en place les juridictions compétentes telles que le Pool judiciaire et financier pour entamer les procédures.

 

Il a rappelé que « le Pool judiciaire et financier a été installé le 24 septembre 2024 » et ses magistrats « ont abattu un travail considérable ».

 

Selon lui, il fallait aussi installer, le 28 décembre 2024, la Haute Cour de justice, seule habilitée à poursuivre certaines personnes.

 

Le ministre Ousmane Diagne a rendu « un vibrant hommage aux magistrats qui jusqu’à présent abattent un travail remarquable en toute indépendance et dans un professionnalisme qui ne laisse place à aucun doute ».

 

Le ministre a évoqué son expérience professionnelle de plus de 30 ans pour ne pas faire dans la précipitation.

 

« Je n’ai jamais accepté qu’on fasse pression sur moi surtout dans un sens déterminé. Qu’on ne compte pas sur moi pour exercer la moindre pression sur les magistrats du siège », a-t-il prévenu.

 

M. Diagne a précisé qu’il n’exerce aucune autorité sur les magistrats qui, selon lui, font bien leur travail.

 

« Je suis extrêmement satisfait de la façon dont la justice est rendue, dont les magistrats s’acquittent de leur responsabilité, de leur prérogative. Nous savons tous que la justice a changé. Il n’est plus dit qu’un opposant ou quelqu’un qui est en délicatesse avec le pouvoir, s’il a des problèmes (…) que les gens s’attendent fatalement à une condamnation; il est arrivé qu’il y ait eu des décisions de relaxe », a défendu Ousmane Diagne. [APS]

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 06/04/2025 10:03
Les Sénégalais doivent savoir qu'ils ont la chance d'avoir un corps de la magistrature, bien formé, dont la plupart sont d'excellents juristes, et qu'ils font dans l'ensemble un excellent travail. C'est une chance. Mais il faut bien comprendre que pour rendre une bonne et saine justice, il faut du temps, et que la justice ne se rend pas dans les réseaux sociaux ou dans la rue, mais dans le silence feutré d'un cabinet d'instruction, que de nombreuses personnes (police, gendarmerie, greffiers, etc.) sont mobilisés pour chaque dossier, et que ce n'est que lorsque le dossier est bouclé, c'est à dire que le présumé coupable est convoqué chez le juge d'instruction, que tout commence.

Mais en fait, sur le bureau du juge, se trouve un dossier qui représente une somme de travail considérable, des enquêtes approfondies, et, pour tout dire, si le présumé coupable est vraiment coupable, il peut se dire que "les carottes sont cuites!"... Et pour les avocats, ne reste plus qu'à (essayer) de mener un combat sur la procédure, qui elle, est toujours complexe et compliquée, et souvent, il faut le reconnaitre, d'erreur de part et d'autre. Donc, tout cela prend du temps, et il faut le comprendre. Mais, dans l'ensemble, le Sénégal n'a pas à rougir de son corps judiciaire, et l'on ne peut que s'en féliciter!
Me François JURAIN

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